maxime paul demarchelier ▲ vingt ans ▲ quatorze juillet mil neuf cent quatre vingt neuf ▲ paris ▲ français ▲ étudie plus ou moins la psychologie ▲ smockingsexuel ▲ célibataire mais amoureux ▲
« Comment ça, j'suis trop bourré pour marcher sur un mur ? J'tient parfaitement, regarde ! ». Je fixe Léandre, qui a déjà les deux bras tendus, dans l'attente de me rattraper au cas où je chute. Mais ça n'arrivera pas, pas à moi, c'est hors de question. Je fais face à l'Italien, mon regard fou dardé sur lui. Sur mes lèvres, un sourire de fanatique, vaporeux, mystérieux. Sans le quitter des yeux, je pivote sur moi même, et, perché sur mon mur, je contemple la ville qui s'étend à mes pieds; la multitute de points lumineux qui transpercent le manteau noir de la nuit. Comme ça, je n'ai peur de rien. Une météorite pourrait me tomber sur le coin de la gueule, ça ne changerais rien à ma bonne humeur et à ma joie de savoir Léandre près de moi. « Massimo ! Descends de là, tu vas te tuer ! ». Clairement audible, la panique dans la voix de Léandre; clairement distinguable, la peur dans ses intonations. T'inquiètes pas, sweetheart, moi, je crains rien, quand tu est là. Avec toi, c'est la dolce vita comme je l'imaginais, celle chantée par les beaux romains aux belles romaines, au pied des fontaines de la ville éternelle. Pour l'instant, on est loin de l'ancien centre du monde, on est à Bristol, je t'aime, pars pas, regarde moi, reste là, reste avec moi, je t'aime Léandre, je t'aime, je t'aime... « Regarde, moi, je vole... ». Voix doucereuse, evanescante, je ne suis déjà plus là, plus perché sur mon mur. Je me laisse tomber, dos face au vide, aux bras de Léandre qui m'attendent. Je me laisse tomber dans les bras de mon ange renaissant, de mon italien qui me hante depuis qu'il m'a repêché au fond d'une ruelle, vomissant mes tripes et ma tristesse sur le pavé. Je chute sur Léandre, l'entraînant avec moi, on se retrouve fracassés sur le sol, pêle-mêle de corps enlacés, j'ai mon visage à quelques centimètres du sien, et mon coeur qui s'envole tellement loin... J'ai un petit rire nerveux, malaise latant, silence pesant entre nous deux. J'hésite... J'hésite à l'embrasser, j'hésite à lui dire enfin que je l'aime... Au bout de deux ans, il serait peut-être temps, de se déclarer, d'avouer tout. Mais j'ose pas. A la place, je me contente d'un vague baiser de remerciement, sa joue à peine effleurée, un merci murmuré, et je me redresse, déchiquetant mon coeur de lâche du même coup. Dis, Léandre, si je mourrais aujourd'hui, que ferais-tu ? Tu mourrais demain ?
C'est grâce à cette partie que vous serez jugez. Vous avez le choix entre écrire des anecdotes, votre histoire ou un sujet de rp. Aucun nombre de lignes ou de mots est imposés. On vous laisse libre de la longueur, on ne juge que sur la qualité du texte. Vous pouvez écrire votre histoire sous différentes formes. Mais vous devrez détailler dans votre texte, le caractère de votre personnage, ses relations, son histoire, ses tics et manies et son physique.
▲ pseudo marie-louise ▲ age 102 ans ▲ fréquence de connexion tout les 36 du mois ▲ où avez vous connu le forum ? dans une pochette surprise ▲ commentaire - j'appelle pour dire que je peut pas venir. - bah c'est pas grave, t'as qu'a rester chez toi. - non, en fait, j'ai pas d'orgasme, et, euh, je sais pas comment je vais m'en sortir... - t'inquiètes pas, un jour viendra... mais pas toi !
Dernière édition par Maxime P. Demarchelier le Mar 22 Mar - 22:57, édité 4 fois
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 22 Mar - 0:20
J'ai traversé la Manche. Pas à la nage, mais presque. En barque. En solitaire. Une coque de noix, de quoi manger et boire pour quelques jours, une couverture, mon sac de fringues; et moi. Quatre jours en mer, à réfléchir, à ce que je ferais là-bas. Quatre jours à penser à mon père, à ma mère, à mes amis. Quatre jours à ne pas trouver de solution, à ressasser mes dernières années à la capitale. Paris. J'avais laissé derrière moi la ville lumière sans regrets, du moins je l'espérais. J'avais croisé quelques gros ferry, les passagers m'avaient adressés quelques signes de la main, et puis plus rien, on se détourne du fou qui entreprend une telle traversée. On l'ignore. On retourne à sa flute de champagne. Combien j'en avais croisés, des gens comme eux, dans ma ville natale ? Combien de filles, combien de garçons, s'étaient présentés à moi en déclarant s'appeler Marie-Madeleine, ou Charles-Henri, avoir dix-huit ou dix-neuf ans, rouler en Porsche, s'habiller chez Chanel ou Armani, trouver ses parents détestables et pourtant profiter de leur argent, le tout accompagné d'une bise délicate sur les deux joues ou d'une poignée de main virile ? Parmi la foule de personnes que j'ai pu croiser, cette caste-là m'exaspère plus que n'importe quelle autre. Tous hypocrites, tous mielleux. Ce qui m'énervais le plus, c'était d'en faire parti. Bien que m'étant toujours senti plus proche de mon père et de ses racines arméniennes, c'était sans aucun doute le statut sociale plus que prestigieux de ma mère qui m'ouvrait toutes les portes. Je détestais ce choix de facilité. J'aspirais à autre chose, une touche de difficulté, la satisfaction d'obtenir ce que l'on désir au prix d'efforts considérables. C'est ce qui m'avait poussé, en parti, à prendre la mer à bras le corps, à tenter de me surpasser. L'autre raison; les fameux quatre jours de voyage en tête à tête avec moi-même. J'ai eu tout le loisir de revivre en pensées les rares occasions où j'ai vu mon père, les moments volés, arrachés à ma mère. J'ai aussi eu la chance de surmonter une autre difficulté, au cours de mon voyage. Une barque qui chavire, toutes les affaires qui passent par dessus bord, et moi avec. Heureusement, cela s'était produit dans le port de Douvres, et je n'avais eu qu'à nager, en poussant devant moi mon sac, jusqu'à la plage la plus proche. La tête du mec qui avait accepté de me prendre en stop jusqu'à Londres ! Dégoulinant d'eau, une mine de chien battu imprimée sur la gueule, je devais ressembler à ce que j'étais; un gosse de riche qui fuit toutes ses attaches. Dans un anglais laborieux, je lui avais expliqué que je voulais juste être déposé n'importe où dans la capitale, que ça n'avait pas d'importance, rien n'a, de toutes façons, plus d'importance. J'avais laissé à Paris toutes mes illusions, tout mes espoirs et ma raison, décidé à trouver en Angleterre tout ce que Paris ne pouvait m'offrir. Arrivé à Londres, j'ai passé plusieurs mois à côtoyer les sdf de la ville, à faire la manche avec eux et me soûler nuit et jour, avant de prendre à nouveau le large, en montant dans le premier wagon de marchandises. Quelques heures de voyage et j'atterrissais dans une autre ville. Sans connaitre le nom de l'endroit où j'étais, j'ai repris la vie que je menais à Londres. Jusqu'au jour où j'ai croisé ma mère.
Je ne lui ai pas parlé, je ne l'ai pas abordée dans la rue. Pourquoi faire, de toutes façons ? J'ai simplement garder la tête baissée quand elle est passée devant moi. J'ai reconnue sa voix de loin, sa voix nasillarde, détestable, détestée. Elle était au bout de la rue, avec une française, sans doute une amie à elle avec qui elle voyageait. Elles discutaient, de choses futiles, comme d'habitude. Le staccato de leurs talons sur le pavé m'horripilait. J'étais assis, seul, portant une vieille parka sale me tenant chaud, malgré le froid mordant de février. Elles se sont approchées, j'ai rabattu la capuche sur mon visage, ai baissé le menton, faisant mine de dormir. J'avais devant moi un petit bocal en plastique, ceux dans lesquels on achète les cacahuètes. Il devait y avoir quelques livres en petites monnaies, dedans. J'ai clairement entendu le tintement des pièces de métal qui rejoignaient leurs consœurs dans ma petite boîte à cacahuètes et à pépètes, et j'ai aussitôt ressentit la brûlure familière de la honte, de l'humiliation et de la haine conjugués. J'avais tellement honte, finalement, d'en être réduit à faire la manche dans la rue, mais ça collait tellement aux idéaux anti-facilité auxquels j'aspirais. J'étais tellement humilié par le geste de ma mère, comme si elle n'avait même pas remarqué son fils sur le trottoir; et c'était surement le cas. Et je la haïssais de ne pas s'être approchée, de ne pas avoir scruté mon visage, cherché à reconnaitre les traits de son enfant disparu, de ne pas avoir vu qu'il s'agissait de moi, de ne pas m'avoir emmené avec elle... L'expérience 'Angleterre' était un échec cuisant, et la réaction, ou plutôt l'absence de réaction de cette femme, autrefois ma mère, aujourd'hui une étrangère, en était la preuve. Je l'ai fixée jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans la foule, j'ai pu la voir se retourner une ou deux fois, cherchant aussi mon regard, et puis plus rien. De nouveau, le vide, de nouveau, la solitude. J'aurais aussi bien pu revivre l'annonce de la mort de mon père que ça aurait été pareil. Un grand froid, glaçant, pénétrant. J'ai ramené mes genoux près de moi, et croisé mes bras, et me suis laissé allé. J'ai pleurer, jusqu'à ce que je n'en puisse plus, jusqu') ce que mes yeux me brûlent et ma gorge me fasse mal à force d'être serrée. Le noeud dans mon ventre ne semblait pas vouloir se défaire, et j'étais persuadé qu'il ne me quitterait jamais. Je devrais donc toujours vivre avec ce sentiment au creux des reins. Et puis, à la tombée de la nuit, je me suis ranimé, ai pris mon bocal à sous, et suis entré dans le premier pub qui passait par là, et dont un néon lumineux indiquait l'entrée. [...] Je croyais pas avoir passé si peu de temps à l'intérieur. Il fait pas tout à fait nuit noire quand je ressors, mais presque. J'ai une envie de gerber dure à réprimer, mais je fais ce que je peux. J'suis quand même pas tomber si bas au point de me foutre en l'air comme ça. Un spasme, puis deux, puis trois, et je rend tout, tombant à genoux dans la mare dégueulasse du même coup. Bah si, j'suis tombé tellement bas que je me roule dedans. Je tousse plusieurs fois, la bile me brûle la gorge, et j'ai les larmes aux yeux. Il aurait mieux valu qu'elle se paye une bagnole de plein fouet le jour de ma naissance, tient. Comment on peut prétendre au titre de mère et en assumer le rôle quand on reconnait pas son fils qui fait la manche dans la rue ? Ça me dépasse totalement, ça. Si c'est pour détester ton môme, tu le largue à la DASS dès le départ, tu t'emmerdes pas pendant 20 piges avec lui. Je recrache encore ce qui me reste dans le bide, hésitant à retourner au bar me rincer la bouche à coup de shooter de vodka. Autour de moi, c'est le silence, c'est la nuit, seulement rompus par des bruits de pas sur le trottoir. J'ai une vision d'horreur, ma mère revient, elle m'a vraiment reconnu tout à l'heure, elle me ramène à la maison, de gré ou de force. Les pas se rapprochent, viennent vers moi. Je me crispe, vomi encore une fois sous la peur qui m'étreint le ventre, et puis... « Il y a quelqu'un ? » Un anglais hésitant, tout autant que le mien sans doute, un accent italien, c'est sûr. La voix est plus proche, maintenant, et je n'ose pas relever les yeux vers son propriétaire. « Hé, tu a besoin d'aide ? » Il n'attend pas de réponse, visiblement, et m'aide à me relever. Je ne pense pas à le regarder, de toutes façons, j'aurais tout le temps plus tard. « Comment tu t'appelles ? Tu va venir chez moi, ça va aller. » Non mais oh ! Y a pas marqué pute sur ma gueule ! Clochard, oui, mais putain, non. Malgré moi, je rigole de sa connerie, tâchant de cacher mon rire sous une toux. « J'vais pas chez les inconnus. Mais j'm'apelle Maxime. » En fait, je m'enfonce tout seul, je crois. Tant pis. Je sens le bras de l'inconnu passé sur ma taille, s'y accrocher férocement, et instinctivement, je crochète mes bras à ses épaules. Voilà, c'est bon. Je suis en sécurité. L'inconnu lève le voile sur son identité, en toute simplicité. « Léandre. » Je rigole encore, bêtement. Ou plutôt, de joie. Entre ses lèvres, le r est joliment roulé, son prénom prend un air de fête, de chanson méditerranéenne. « T'es plus un inconnu, emmène moi dans ta poubelle cendrillon. » Une odeur de cigarette vient me chatouiller le nez, je ne l'avais surement pas remarqué au début, mais Léandre a bien une clope vissée au coin des lèvres. Il tire dessus, avant de se mettre en marche, m'obligeant à suivre le mouvement. On doit ressembler à deux marins dans le port d'Amsterdam, mais tant pis. « Léandre ? Tu ne me laisseras jamais ? » Il me jette un regard déboussolé, de biche prise dans les phares d'une voiture. J'ai peur qu'il me lâche et parte en courant, mais non. « Mai il. » Et j'ai un goût d'Italie sur les lèvres.
Dernière édition par Maxime P. Demarchelier le Lun 4 Avr - 21:38, édité 7 fois
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 22 Mar - 7:34
PATRICK
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 22 Mar - 14:47
LAPAIIIIIIINNG !
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 22 Mar - 17:21
j'adore le smokingsexuel (aaa)
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 22 Mar - 19:30
Aha, moi aussi (a) J'aurais dû écrire 'armanisexuel'
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 22 Mar - 19:45
Gosh un smocking-armanisexuel, ça promet xDD Xavier quoi ♥ (le perso aura pas des originies québéquoise? histoire de garder l'accent quoi.. ==>)
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 22 Mar - 19:48
Mouahah, oui, ça promet x) Non, juste françaises.
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 22 Mar - 22:02
et ... si ... tu .... crois un jour que tu m'aimes, n'attends pas un jour, pas une semaine .... Viens me retrouveeeeeeeeeeeer !!!!
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mer 23 Mar - 17:28
Xavier Dolan, tiens tiens, choix original x') BIENVENUE !
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mer 23 Mar - 19:20
Cliff : Ouais, c'comme pour toi, choix original (a) Qu'on sait toujours pas qui c'est p.s : c'est t'habites où ?
Léandre : on yeah :wow:
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mer 23 Mar - 19:22
j'aime les cheveux, quand même (a)
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mer 23 Mar - 19:23
Grave, moi aussi J'suis tentée de me faire la même coupe x) J'vais en chier (a)
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Jeu 24 Mar - 21:38
Léandre A. Fulci a écrit:
et ... si ... tu .... crois un jour que tu m'aimes, n'attends pas un jour, pas une semaine .... Viens me retrouveeeeeeeeeeeer !!!!
rien à ajouter hormis ... XAVIIIIIIER
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Jeu 31 Mar - 18:32
Maxime P. Demarchelier a écrit:
Cliff : Ouais, c'comme pour toi, choix original (a) Qu'on sait toujours pas qui c'est p.s : c'est t'habites où ?
Léandre : on yeah :wow:
AAAAH T'HABITES OU, j't'avais pas reconnuuuuuuuuuuue <3 Oui, j'adore aussi ses cheveux, il a une coupe qui déchire <3
Ahah, pourtant maintenant que White Rabbit en a fait plein d'avatars, plein de monde sait qui c'est mon Cliffounnet <3
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Ven 1 Avr - 19:35
Ouais, ses cheveux Pas possible, je prends rdv chez mon coiffeur, quoi \*o*/
Moi je sais qui c'eeeeest
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 5 Avr - 18:19
btw, je pense avoir terminé ma fiche
Invité
Sujet: Re: Maxime ▲ Bang Bang Mar 5 Avr - 20:06
Validé (aaa) tu va filer chez les inky mon chérie, j'veux te voir devenir tout rose après (L)