Ville morte, ravagée. La mer avait tout emporté, comme s'il s'était agit de simples immeubles de carton et de papier. Pourtant de la misère, la lumière est réapparue. Un chèque, d'un montant mirobolant que seul un milliardaire sans famille pouvait sortir, permit d'enclencher un renouveau. Alors en quelques années les immeubles se sont reconstruits, devenant buildings de verre et d'acier, aux couleurs acidulées. Des enseignes de néon un peu partout ont pullulé. Puis se fut au tour des gens, venus du monde entier, d'investir les lieux fluorés. Arthur Wintcasel, le milliardaire anglais qui avait instigué cette nouvelle mégapole était plutôt fier de son bébé. Les jeunes en tête de liste se précipitaient pour venir ici, quelques jours ou la vie entière. Bientôt même on a commencé à naitre en ces mécaniques contrées. Invidia, avait été inventée pour eux, pour la jeunesse de la mondialisation déglinguée. Elle était en quelques années devenue la capitale internationale du jeu vidéo et de la technologie en général. Seulement, l'utopie n'a rien d'un fait réel. Et très vite les lieux se sont teintés d'un cruel faussé social. Un bidonville s'est crée, assit le nez dans la poussière et les yeux défoncés de pixels beaucoup se sont perdus ici-bas. Dans un même temps, le quartier huppé s'est développé. Là les gens ont la tête dans les étoiles, chatouillent les nuages dans leur appartement grand standing. Ce qui ne les empêche pas plus les autres de finir avec une paille dans le nez. Mais, et vous. Qui êtes vous, que faites vous ici ? Êtes-vous bien certain que, comme on le racontait avant pour la mythique Babylone, Invidia ne rend pas les hommes un peu fous ?


À la peinture phosphorescente, dès la nuit tombée, sur le panneau de bienvenue voilà ce qui a été tagué. Les autorités n'y ont pas touché, preuve ou négligence de la démence ici risquée ?

La princesse n'a pas disparue, le boss de fin n'est pas vaincu. Et si Mario ne mange plus ses champignons, c'est parce qu'à présent c'est toi qui les consomme à profusion. Bien entendu ils sont accompagnés d'une bonne bière. Qui te donnera la force de finir dans ton vomi à terre. T'en relever, Pour quoi faire ? Faut-il encore que tu sache ce que tu fous sur ce drôle d'enfer. Ou plutôt, ce jeu dans notre cas. Ville de délire, hallucinations sans nom où se retrouvent ensemble, joyeux vagabonds. Bonheur d'amour deviens malheur d'un soir. Des pilules comme seuls devoirs. Faut voir un peu ce qu'on en fait de leur moral. Mais on va en cours l'après-midi et c'est déjà pas mal ! Alors cher joueur invétéré, Possède-tu le cachet, la clef de notre monde de pixels colorés ? Attention juste à ne pas finir en HP. Car si ici certain sont sains, la ville d'acide en a déjà dévorée plus d'un.