J'ai de la musique plein les oreilles, de la fumée plein les poumons. Ma tête me fait mal, mes yeux me brûlent. Constat habituel, je passe mes fins de nuit à me soigner pour recommencer le soir suivant. J'ai encore eu droit à Agnès embarquant une autre nana, j'ai aussi vu Adam me fixer, immobile au milieu des danseurs sous acide. Ce mec m'use, cette fille me fatigue. Un jour, il faudra bien que je leur explique. Que je leur dise. En attendant, je me cache, je virevolte et j'invente, j'affabule. Du moment qu'ils ne soupçonnent rien, l'un comme l'autre. Tout va bien. Je lâche mes platines, laisse la place à un autre type, descend dans la foule amassée au pied de la pseudo scène où je me trouvais quelques minutes avant. Les néons fluo et les spots aux couleurs flashy m'aveugle et je me cogne contre les illuminés qui ne se rendent compte de rien. Je me fraye un chemin à travers la forêt de corps mouvants, repousse ceux qui agrippement et chute contre un groupe aux pupilles dilatées. Je me dépêche de me relever quand je sens une main puissante m'attraper par le bras. Les yeux clairs d'Adam me transpercent et je détourne le regard, arrachant mon bras. J’accélère le pas comme je peux et le sème dans la foule électrifiée par mon confrère. J'entends vaguement sa voix m'appeler, perdue au milieu des basses de la musique psychédélique. Devant mes yeux dansent des étoiles, ma tête me fait mal, mon cerveau se cogne contre ma boîte crânienne. Je vais étouffer et mourir au milieu de ces gens, si personne ne me sauve. Ma respiration s'accélère et les étoiles m'aveuglent totalement, j'avance au hasard de la foule. Elle me porte presque et je perds pied. Compressée, malmenée, étouffée par la foule dansante, l'idée que je puisse mourir ainsi m'effleure vaguement. Rapide prière et je me sors de l'enfer mouvant. Propulsée, éjectée, rejetée, je retrouve mon souffle et regarde autour de moi, à la recherche de la porte de sortie. Mon regard se pose sur un visage que je connais bien, peut-être trop bien. Indy. Il parcourt la foule du regard, reste immobile, ses yeux de serpent semblent chercher quelqu'un, ou quelque chose. J'hurle son nom, dans l'espoir qu'il m'entende. Ma voix porte jusque lui et il me fixe. Je frissonne mais lui fait néanmoins signe de me rejoindre. En quelques instants il est à mes côtés, et je n'ai pas l'impression de l'avoir vu bouger. Nouveau frisson. Ce type m'effraie, mais hors de question de lui montrer. Je reste silencieuse. Pour tout avouer, j'ignore pourquoi je lui demander de se joindre à moi. « On sort d'ici, suis moi. » Obligée de hausser la voix pour me faire entendre. Il hoche la tête et je l'attrape par le bras. Dès fois qu'il resterait planter là, on sait jamais. L'endroit m'étouffe et je longe le mur, mes doigts courent sur le béton froid, jusqu'au moment où ils trouveront la porte de métal qui nous séparent de l'extérieur. Enfin, je touche au but et me faufile dans le couloir blanc, trop lumineux. Rapidement, la musique tonitruante ne nous parvient plus et nous sommes isolés. Je lâche son bras et vient tripoter le tissu de mon t-shirt trop large, informe. « Qu'est ce que tu fais là ? Tu est venu seul ? » Ma peur et mon aversion pour Indy doivent se lire sur mon visage car il ne peut s'empêcher d'afficher un sourire en coin, visiblement amusé.
Indy K. Bernstein
PSEUDO : POLTERGEIST
Sujet: Re: the doors of perception Lun 19 Sep - 11:35
The void, une boite. Concentration de choses que je peux haïr. Ambiance trop décontractée, colorée, musique à m'en percer les tympans, basses sûrement trop lourdes pour être légales, des femmes en jupes courte qui appellent au sexe, des hommes qui transpirent le sexe, alcool, drogues que j'avais peut être moi même faite, tendue par les dealers dissimulés parmi la foule. Flics déguisés en civils, le temps qui file, qui ne laisse pas de marque sur la nuit qui s'envole en un clin d'oeil, le temps de trinquer, plonger les lèvres dans son verre de martini, et on se retrouve le dos collé à un mur crade des chiottes du fond, visage qui suffoquent dans le creux de notre coup. Ambiance dégueulasse, ambiance trop rapide, trop proche des autres pour moi. Une communauté à laquelle je ne souhaitais pas prendre part, de laquelle je me détachais depuis des années en la regardant avec l'air méprisant de celui qui vaut mieux, et le sait. Bande d'animaux qui gesticulent, membres, mouvements, percés par la musique, ondulant sous les effets de la drogue qui décuplent leurs sens, leur appétit sexuel, leur besoin de plaire et de se vider la tête, de se percer la membrane en dégueulant leurs tripes dans un coin de la boite. Sous les chaînes des néons, bercés par l'electro qui fait trembler les murs. Concentration de choses que je peux haïr. Haine muette contre ces gens, haine muette contre la décadence qui fait mon succès, m'est nécessaire, haine muette contre la blonde, qui s'active derrière ses platines. Elle danse, ses cheveux d'or volent autour d'elle, des mèchent collés à son front sur lequel perle un peu de sueur faute d'une activité importante. Paupières à demi close et cors qui ondule, se retrouve bousculée par les personnes autour. S'ils pouvaient la noyer, la faire disparaître. Trop défoncés pour se rendre compte du corps à terre. Hélas, seulement dans mes rêves pour ce soir. Elle hurle mon nom, sa bouche peinte se tord et ses yeux me fixent. Repéré, je n'étais pas caché.
Sans un sourire, je m'approche de la jeune fille, traversant la foule comme je peux. Évitant les bras qui se tendent, se torde, les mains qui tentent de se poser sur mes hanches, mon dos. A ses côtés, un silence ridicule, sur fond des hurlements de certains, des basses qui résonnent de plus belle. « On sort d'ici, suis moi. » Léger hochement de tête, et elle attrape mon bras. Lâche moi salope. Ma mâchoire se crispe quelques secondes, je la détends dans un espèce de sourire confiant, sympathique. Jeu de rôle pour changer, ici ou ailleurs peu importante, je suis coincé dans une carapace d'apparences. Rapidement à l'air libre, à l'extérieur de la boite, la musique est mise est coupé par la porte qui claque. Je laisse entendre un soupir, déloge une clope de son paquet pour la glisser entre mes lèvres. « Qu'est ce que tu fais là ? Tu est venu seul ? » Une légère peur se lit sur son visage qui m'arrache un demi sourire. Je prends mon temps, cherchant mon briquet dans la poche arrière de mon jean pour embraser le bout de ma marlboro. Tirant une longue latte dessus avant de faire un pas vers Nemésis, visage frôlant presque le siens, épaule bousculant la sienne quand je la dépasse pour poser mon dos sur le mur. « D'après toi ? » Ton plutôt froid, je lève légèrement le menton vers l'arrières pour recracher la fumée. Volute grisâtre qui se perd dans un coup de vent. Visage de nouveau à hauteur du sien, mes yeux cherchent à capter son regard. Nouvelles secondes latentes, je laisse ensuite échapper un léger rire, suivit d'un sourire. « La fête. Pour quoi d'autre. » Ma main gagne son visage quelques secondes, pour faire glisser une mèche blonde lui barrant le visage derrière son oreille. « Détends toi. » On est entre amis.
Likka Kļaviņš
PSEUDO : soft parade.
Sujet: Re: the doors of perception Lun 19 Sep - 19:24
Le vide. Un besoin. Au lieu d’adopter cette sordide et dévorante solitude dans laquelle j’aime à me complaire d’ordinaire, j’opte pour le club. Où les dingues en recherche d’attraction valsent, avec la ferme intention d’anéantir la lucidité le temps d’une nuit. Esprits en mode pause ; individus tous aussi insignifiants les uns que les autres. Le genre humain m’exaspère, me désole. Si ça ne tenais qu’à moi, j’entreprendrais un massacre ici-bas. Pour leur bien. J’observe les différentes scènes d’un œil perplexe, sourcil gauche en l’air, et dégoût affiché sur la gueule. Thune balancée au barman quasi-sourd, jvais’ noyer ma désespérance dans le creux d’un verre. Autant jouer le rôle. Passer pour un type à priori banal ; le masque à porter. Langue glissant sur mes dents, avant d’ingurgité une gorgée du double-whisky, et jpouffe’ de rire ensuite. D’avantage blasé qu’enjoué. Néanmoins, jsuis’ pas venu ici en quête d’une joyeuse humeur ou que sais-je, c’est un concept totalement révolu en ce qui me concerne. Simplement atteindre un néant mental ; jveux’ plus réfléchir ce soir, ça me gonfle à la longue. Cet endroit est idéal. Entouré par tant d’absurdité, la réflexion n’est guère coutumière. Tant mieux. Némésis derrière ses platines, à faire danser ses cheveux en vague endiablée. Ça, jm’en fous pour l’heure. Même si la scène m’arrache un léger sourire. Némésis me plaît, elle m’a toujours plu. Allez savoir pourquoi. Une question d’alchimie éventuellement. Ou une connerie qui y ressemble en tout cas. Quoi qu’il en soit, étrangement, ça me rassure de l’apercevoir. Elle est mieux là, qu’à traîner je ne sais où, avec la possibilité qu’Indy lui tombe dessus. Jsuis’ pas dupe. Jle’ connais comme si je l’avais fait. C’est une garce. J’apprécie Némésis, forcément, Indy prend contact avec elle, par Dieu sait quelle manière. Ça coule de source ; il doit envisager maints stratèges pour la faire déguerpir en bonne et due forme. Une véritable garce à ce sujet, et le mot est faible. Toutefois, il est vrai : la situation inversée, Némésis ne serait déjà plus de ce fichu Monde. Rabaissé au rang de salope hystérique/jalouse lorsqu'il s'agit d'Indy, hélas, le terme est correct. Qu'importe. Autant sbouffer' le nez pour des futilités, ça nous occupe.
La blonde quitte son temple électrique, jbouge' pas, sans pourtant la perdre du regard, du moins, j'essaye. Elle tangue, vacille, se cogne à cette masse affligeante en action incontrôlée. Long soupir qui se fait entendre, avant d'avaler d'un trait la fin du whisky. Qu'est-ce qu'elle branle. Et merde. Indy. Fallait qu'il vienne errer, me faire chier, ce soir-là. Ça va me pourrir ma nuit drepos', jle' sens gros comme une maison. Pour la peine, jviendrais’ squatter son lit plus tard ; histoire d’apaiser ma si grande frustration. Trêve d'ironie ridicule. C'est raté, rester dans l'ombre n'est plus envisageable maintenant. Personne m'a remarqué, pratique. Tel une foutue statue, jreste' figé contre le comptoir, à analyser l'odieux chapitre qui se déroule un peu plus loin. Ce n'est pas sain, mais ça me fait marrer. Indy se fait traîner dehors, et là, j'éclate de rire, tout seul. Passons l'air con que jporte' sur l'instant, si vous le voulez bien. Bon, il est temps de dégager, rejoindre le merveilleux duo à l'extérieur. La porte claque derrière moi, court stop le temps d'allumer une gitane, et un rapide droite-gauche avec les yeux. Bordel, pour sortir d'ici, il m'a fallut faire un putain de parcours du combattant. Le Vietnam à côté, c'est que dalle limite. « Qu'est ce que tu fais là ? Tu est venu seul ? » Voix que jreconnaitrais' parmi une centaine. Nuque basculant légèrement vers l'arrière, et fumée crachée vers le dôme dénué d'étoiles. « Il écoute passer le temps. » Les pieds traînés enfin vers eux, jviens' m'adosser contre le mur à gauche du quasi-chauve. Et j'écoute Indy répondre, en pouffant toujours de rire, agaçant, pour changer. L'animosité est presque palpable, en vérité. « La fête. Pour quoi d'autre. » Mais bien sûr. « Évidemment. On a autant de chance de tcroiser' ici que moi à une œuvre de charité. » Un sourcil en l'air lorsqu'Indy replace une mèche de Némésis à sa place initiale. « Touche pas. Elle mord. »
Invité
Sujet: Re: the doors of perception Lun 19 Sep - 20:37
Inutile de me leurrer, je haïs Indy. Je le déteste, il m'insupporte et me fait pisser dans mon froc de peur. Son crâne chauve, ses yeux perçants, sa grande silhouette dégingandée, tout cela me fait penser à un putain de Mr Jack, version vivante. Ce type, je sais pas ce qu'il fout de ses journées et honnêtement, je préfère pas savoir. Du moment que j'évite sa dégaine de dingue... Moins je le vois, mieux je me porte ! Sa façon de promener ses yeux sur le monde qui l'entoure me donne envie de gerber, les paroles froides qu'il débite à la seconde me font frissonner. Quand je vois Indy, je pense à un immense bloc de glace, gelé, froid, sans cœur. Voilà, c'est ça. Sans cœur, sans esprit, sans vie. Indy est mort. Un foutu mort qui se trimballe au Void, surement pour distiller son venin de serpent tatoué. Je n'aime pas l'idée de l'avoir dans le dos, de ne pas voir ce qu'il fait. Il pourrait préparer un lacet de godasse et me le passer autour du cou pour m'étrangler que je ne verrais rien. J'ai horreur de cette vulnérabilité qui fait de moi une proie facile, une poupée fragile, qu'il peut toucher et briser quand bon lui semble. Le contact de mes doigts sur sa peau nue me brûle et je résiste à l'envie de le lâcher. Je préfère encore le savoir avec moi plutôt que largué dans la foule. J'ai peur des dommages collatéraux. Peur des morts et de l'hécatombe qui suit chaque passage d'Indy dans une pièce. J’exagère un peu, mais grande pessimiste, je préfère parier sur le pire plutôt que sur le meilleur. Le meilleur ne sert à rien, si ce n'est à fournir de faux espoirs et de vraies désillusions. Alors que je le traîne dehors, j'imagine aisément tout les organismes vivants se dessécher et mourir sur le passage d'Indy. Ce type est une véritable usine à produits chimique. Il détruit tout ce qu'il touche et prend son pied.
Je me fais l'effet d'une idiote. Je reste plantée là, à regarder Indy sortir une clope de son paquet, la glisser entre ses lèvres et l'embraser. Mes questions planent entre nous, sans réponse. Le silence me pèse mais au lieu de me trémousser comme n'importe quelle fille mal à l'aise, je préfère rester parfaitement immobile. Ce qui me fait me sentir encore plus idiote. Une goutte de sueur froide me coule dans le dos et je frissonne. L'air autour de nous est gelé et je croirais n'importe qui me disant que ces bouffées congelées proviennent d'Indy. Toujours dans le silence, je regarde le chauve me dépasser. Son visage frôle le mien et je me raidis. Je redresse le menton, bravache, tout en sachant que mon attitude ne l'impressionne en rien. Il me bouscule et je tressaille, perdant ma fausse assurance. Il s’appuie contre le mur et recrache dans l'air une volute de fumée. « D'après toi ? » Sa voix est encore pire que son apparence. Encore plus glaciale, encore plus vide. J'ai un cadavre en face de moi. Réjouissant. Il se met à hauteur de mon visage, ce qui l'oblige à se baisser un peu. Vouté ainsi, il ressemble encore plus à Mr Jack. Je frissonne encore, vient frotter de la main mon bras nu. Il a un rire et j'ai l'impression de me liquéfier sur place. « [color=lightgrey]Il écoute passer le temps.[/colro] » Je me retourne, surprise, pour voir arriver Likka, tout en blondeur et en gitane. J'ai un soupir de soulagement en le voyant débarquer. Peut-être qu'il arrivera à me protéger de son taré de copain. « La fête. Pour quoi d'autre. » Menteur. Tu viens juste pour me voir, pour planifier ma mort, pour m'imaginer dans un bain de sang, meurtre non-élucidé, affaire classée, Indy tranquille avec Likka. Nouveau frisson. Bon Dieu, ce mec me rend dingue ! « Évidemment. On a autant de chance de tcroiser' ici que moi à une œuvre de charité. » L'assurance tranquille de Likka fait presque autant peur que l’agressivité d'Indy. Ma respiration se bloque lorsque je vois la main du chauve approcher, malgré la présence du Finnois. Pure provocation ? Que veux-t-il ? M'étrangler, m'attraper les cheveux et exposer ma gorge à un couteau spécialement aiguisé pour moi ? Trop gentil, Indy, je suis vraiment touchée par cette délicate attention ! Mais non, ses doigts se contentent de replacer une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je recommence à respirer. « Détends toi. » Bah tient. Je me détends, on prends un verre et on discute ? Paniquée, je regarde Likka nous dépasser et venir se placer à côté d'Indy. Je lui jette un regard lourd d'appels au secours mais il se contente de blaguer. « Touche pas. Elle mord. » Bah tient ! J'ai que ça à faire, mordre Indy ! Je ne peux m'empêcher de grogner comme un sale petit roquet que je suis. Le genre qui aboie au moindre coup de vent, ou dès qu'un chat pénètre sur son territoire. Je fais un pas de côté, de façon à me placer devant Likka et Indy, à mi-chemin entre eux. Je me tourne vers le nouvel arrivant, tout en gardant un oeil sur Indy. Dès fois qu'il me sauterait dessus par surprise. « Likka, je m'attendais pas à te voir ici... »
Indy K. Bernstein
PSEUDO : POLTERGEIST
Sujet: Re: the doors of perception Mer 21 Sep - 19:19
Nemesis n'est qu'une putain parmi les autres, a qui on a donné un nom un peu plus posh que les autres. Ce trait n'enlève rien au tout, une salope qui avait séduit Likka par ses charmes physiques uniquement. Longues jambes, longs cheveux blonds et bouche peinte de rouge, le fantasme masculin à l'état pur. Même si je tends souvent à penser le contraire, Likka est un homme comme les autres, avec les mêmes besoins physiques. Se vider les couilles, et si possibles entre les cuisses de la plus belle salope du quartier. Les charmes corporelles, et une coquille vide à l'intérieur. Cette fille n'intéresse que part la générosité de mère nature. Les bons gênes rien de plus. Petite, des kilos en trop, et le même esprit, Likka n'aurait même pas posé les yeux sur elle, n'aurait même pas essayé d'engager la conversation avec la Barbie à fonction érotique. Ça me bouffe, de sentir cet attachement que Likka a pour elle maintenant. Quitté, le break en fin de terminale, sans aucune raison valable pour rencontrer ça, la petite relation futile et tellement énervante. Pourquoi avoir attendu autant de temps ? Pour reprendre le dicton : la vengeance est un plat qui se mange froid. Un meurtre ne se réalise pas du jour au lendemain. Chez moi tout du moins, Likka et ses activités professionnelles sont une autre affaire. Rien à voir. Lui, est un fantôme, moi j'ai une réelle identité, quelque chose de stable que la moindre petite vague emporterait totalement. Gagner la confiance de la blonde et frapper au meilleur moment. Comme pour Danny mon ancien associé. J'avais appris ce que je voulais apprendre de lui, fais le tour du personnage et laissé le temps passer pour que l'accident soit la seule hypothèse envisageable suite à sa mort. Je ne suis pas un tueur de profession comme Likka. Je fais plonger vers les abysses jusqu'à ce que la mort intervienne d'elle même. Un entre metteur, je tue par défaut sans entacher ma conscience. Mais il y a quelques exceptions, tournant en général autour de Likka. Les relations insoutenables que je fais taire. Nemésis n'avait sûrement pas rencontré la bonne personne, c'était planté de prince charmant et à mon tour de baiser la princesse avant qu'elle ne retourne dans les bras de son héros décharné. Erreur de parcours bête et fatale.
Dehors, on pourrait ressembler à deux amis sortis fumer leur clope. Ou à un futur couple, futurs camarades d'une nuit venus concrétiser à l'abri des regards. Il en est pourtant tout autre. Les pensées meurtrières roulent, se bousculent, et chacune semble plus adaptées que l'autre. Net et précis, j'ai su au fil du temps, ne laisser aucune trace de mes passages rares mais efficaces. « Il écoute passer le temps. » Apparu comme un fantôme, Likka. Je ne lui jette pas le moindre regard, restant concentré sur la blonde qui frotte nerveusement sa main contre son bras. Chaton apeuré devant le clébard qui menace de la mordre. La venue de Likka la soulage, je ne relâcherais pas ma garde à sa place. Capable du pire, ce n'est pas sa présence qui arriverait à me canaliser, peut être me retarder au mieux. Son ascension vers les portes de Saint Pierre n'étant pas prévue pour ce soir. Viens participer à la fête Likka, rode autour de nous pour la protéger, ça ne changera rien au bout du compte, lui fera juste gagner un peu de temps. « Évidemment. On a autant de chance de tcroiser' ici que moi à une œuvre de charité.. » Et je tourne enfin les yeux vers lui, le gratifiant d'un demi sourire glacial. « Tu devrais te mettre aux œuvres de charité, un peu d'humanité ne fait jamais de mal. » Le bon citoyen. Mèche de cheveux remise en place, Nemésis laisse échapper un léger grondement. « Touche pas. Elle mord. » Qu'elle essaye. Yeux tournés vers Likka, je penche légèrement la tête sur le côté. « N'importe quelle bête peut s'apprivoiser. » Comme si elle n'était pas là, comme si elle n'était pas capable de comprendre ce que je pouvais dire. Un pas sur le côté et elle se plante en face de nous. Doucement, je reporte mon attention sur sa silhouette, yeux venant chercher les siens, perdus dans le regard de Likka. Crève. « Likka, je m'attendais pas à te voir ici... » Et je laisse entendre un léger rire, coinçant ma clope entre mon pouce et mon index pour tirer une latte dessus avant de reprendre la parole. « Une habitude chez lui. » Peu rassurée en ma présence, si elle se doutait que son cher et tendre décimait des famille pour quelques milliers. Duo bancal. « Il n'y a pourtant aucune inquiétude à avoir. » Sourcil légèrement arqué, et je laisse entendre un léger rire. Inhabituel encore une fois. Rire qui se meurt rapidement. « Je ne mords pas. » Et la clope vient retrouver mes lèvres.
Likka Kļaviņš
PSEUDO : soft parade.
Sujet: Re: the doors of perception Ven 23 Sep - 16:10
Indy terrifie Némésis. Ça crève les yeux. Y’a dquoi’ cela dit, surtout lorsque t'es au parfum sur ce qu’il rêve dlui' faire subir. Indy est un putain de sociopathe organisé. Cependant, tant que jsuis’ dans les parages, la blonde ne risque strictement rien. Mais le problème est là : jvais’ pas passer ma sainte existence à courir après Némésis. Alors qu’à l’inverse, Indy est franchement capable dla’ harceler des années jusqu’à qu’il entrevoit la faille fatale. Faut se rendre à l’évidence, j’ai encore foutu une merde des plus admirables. C’est inné à mon avis ; une tare familiale. Elle y est pour que dalle dans cette affaire, c’est juste moi avec cet attachement révulsant. Et ça affecte Indy, donc tout naturellement, il se transforme en monstre. Magnifique. La scène est superbe ; digne d’un film à deux balles. Mais jdois' avouer, que sur l'instant, ça me fait marrer. L'abus d'alcool peut-être. Qu'importe. J'aurais dû m'éloigner de Némésis au moment où j'en avais l'occasion. Mais non, forcément, fallait tout faire foirer. Jfonctionne' ainsi, inconsciemment, bousiller la moindre jolie histoire est instinctif ; jfais' dans le dégueulasse. C'est le vertige des gènes. Pour la première fois, les remords, aussi minimes soient-ils, sont présents à l'appel. Jme' fais bouffer par les répercutions dmon' comportement bancal, et d'une façon accessoire, Némésis en paye également les frais. Amen. Ça me gonfle pas mal cette merde, faut l'avouer. Mais que voulez-vous, c'est la vie, et la vie ça fait chier. Ainsi, jme' retrouve dans cette foutue situation, à l'affût des potentiels dangers s'imposant à Némésis. Et puis, c'est baisé d'avance, sans finalité. Puisqu'Indy attise sa colère plus jsurveille' la blonde. Et si j'arrête, elle peut se considérer comme déjà morte. Pas de juste milieu, les extrêmes dominent. La boucle infernale. Le bordel insondable.
« Tu devrais te mettre aux œuvres de charité, un peu d'humanité ne fait jamais de mal. » Et va tfaire' foutre. Adossé au mur, un long soupir se fait entendre, suivi d'un rire amer. Et il me parle d'humanité, c'est le comble. « Pour me rapprocher de notre Père le Seigneur. » Alléluia. Les yeux glissent vers Némésis, la fixant un instant. Indy enchaîne avec un superbe : « N'importe quelle bête peut s'apprivoiser. » Balançant ça comme si elle n'était pas là. C'est moche, toutefois, c'est bel et bien la partie d'Indy que j'apprécie le plus. Cette étrange faculté à foutre les gens plus bas que terre, à l'aide d'un simple geste, parole, ou encore juste un regard. Le vrai Indy en réalité : ce mec froid, implacable, calculateur, aigre, et méprisable. D'une ironie tranchante. Il est tout à fait logique que son rôle d'homme parfait me rend dingue donc. A m'en exploser la cervelle même. « Je ne peux qu'abdiquer. » Hélas. Gitane à nouveau coincée entre les lèvres, je laisse glisser mon dos le long du mur, afin dtrouver' le sol, avec une moue renfrognée. Dieu que la terre est basse. Genoux à moitié repliés, avant-bras posés sur ces derniers, la fumée crachée vers le bas, et le regard suivant la vaporeuse traînée blanchâtre. « Likka, je m'attendais pas à te voir ici... » Et moi donc. « Il m'arrive parfois dme' fondre dans la masse. » Regard froid jeté à Indy lorsqu'il se met à rire. « Puis, je suis l'ombre de ton ombre. » Mais bien sûr, et l'ombre de sa main, de son chien... Bref. Jvais' stopper mes conneries absurdes, question de dignité. « Une habitude chez lui. » Merci Indy, ça mva' droit au cœur. Aucune réponse valable, mis à part un bref : « Je t'emmerde. », et la poésie me tient en laisse. « Il n'y a pourtant aucune inquiétude à avoir. » Absolument, Indy c'est un type aussi droit que la justice. « Je ne mords pas. » Avec la fabuleuse insistance sur le Je. Et je souffle en me grattant l'arrière du crane. C'est le cap de la désespérance maintenant. La gestion des émotions défectueuse encore. Passer de l'amusement à la lassitude en un quart de seconde, c'est ordinaire. « Il grogne juste. » Totalement faux, mais ça, on s'en balance.
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