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| qu’est-ce t’attends, peau d’couille? le ressac. | |
| Auteur | Message |
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Mari N'Daw
| Sujet: qu’est-ce t’attends, peau d’couille? le ressac. Dim 29 Avr - 16:25 | |
| N’Daw, Mari. Surnom: Ne parlons pas de choses qui fâchent. Âge, date et lieu de naissance Vingt-et-un ans, né un trois mars, à Helsinki (Finlande). Nationalité: Anglaise. Origine(s): Finnoises. « N’Daw » n’a aucune consonance européenne, Mari n’a jamais su d’où ce fichu nom pouvait provenir. État civil: célibataire. Orientation sexuelle: Bisexuelle. Activité officielle/officieuse: Tout et beaucoup de rien – Mari, c’est ce pauvre mec qui rêvait de faire le Tour du Monde, sauf que, suite à un désaccord entre lui et son porte-monnaie, le Tour du Monde fut légèrement raccourci : de Londres à Derby. Il traîne depuis, squatte çà et là, son sac à la main et ses rêves dans l'autre. Un Nomade, qu’il aime dire. Signe distinctif: « Ghostbusters » tatoué vers le cœur, à la vertical, Mari se targue d’enculer les fantômes, et même, parfois, il se trimbale avec un aspirateur. Sans déconner. Il prévoit d’ouvrir une maison close pour ectoplasmes aux couilles pleines – il bute que les putains de connards de fils de putes vierges (pour le citer), c’est pas propre la virginité. Ne vous esclaffez pas, merde, c’est très sérieux. Post-scriptum: « Jesus loves me » derrière la nuque, à l'encre noire, parce que oui, Jésus l'aime. Probablement.
→ Pinky. Seigneur Dieu à Quatre Pattes! Y a-t-il un prêtre dans cette taverne? Je veux me confesser! Je ne suis qu'un salaud de pécheur! Véniel, mortel, charnel, mineur ou majeur — quel que soit le nom que tu lui donnes, Seigneur... Je suis coupable! Mais daigne m'accorder une toute dernière faveur: avant de lâcher le couperet, donne-moi rien que cinq heures de plus pour foncer à mort ; laisse-moi seulement me débarrasser de cette saloperie de bagnole et me tirer de cet horrible désert. Et c'est vraiment pas te demander le bout du monde, Seigneur, car l'ultime et incroyable vérité est que je ne suis pas coupable. Tout ce que j'ai fait, c'est de prendre tes salades au sérieux et t'as vu où ça m'a mené? Mes instincts chrétiens primitifs ont fait de moi un criminel. → Eeny Meeny Miney Mo. Dans tes poches? Ce truc, là ? C'est un talisman. Gamin, ma mère disait qu'il me protégerait des monstres sans paupières, des cauchemars, et des larmes. Que toutes les horreurs de la nuit ne pouvaient pas m'atteindre tant que je l'avais autour du cou. C'est pas super esthétique, je te l'accorde, ça fait un peu babiole à la con pour grosses goudous en manque. Mais j'le garde dans le fond de ma poche, à côté des Gitanes, des allumettes, et d'la thune, puis je raconte qu'il provient directement du trou du cul d'un shaman. Ça m’fait bander les Shamans. Fond de ton sac? Ma baraque, sans rire. Des fringues, logique, la Reine n'aime pas le naturisme. Porte-feuille, portable, crayon à papier (ça peut toujours servir, apparemment), bouteille d'eau, paquet de gâteaux à la fraise, quelques bouquins, quelques clopes en rab, idem avec les briquets. Un shampoing et d'autres conneries corporelles, style dentifrice et brosse à dents. Mari enfonce son bras dans le cœur du sac, fouine, mâchouille sa lèvre inférieure, crache un « merde ». Les sourcils froncés, il y extirpe enfin quelque chose, objet qu'il étudie méticuleusement, avant de jeter un coup d'oeil vers le mec, sourcil en l'air : et Jimi Hendrix, Electric Ladyland, c'est mon porno. Sous ton pieu? J’ai pas de lit, vieux. → Of moon, birds & monsters. Les enfants crient. De joie ou de chagrin – qu'importe, Diable! Leurs cris transpirent l'espoir, leurs cris chantent l'espoir. Ils dansent, ces cris-là, ils vivent. Les larmes et les rires n'existent pas, chez les enfants, les larmes et les rires ne sont que mélodies éphémères. Nulle tristesse n'est réelle pour un enfant, ni même le bonheur. Les enfants pleurent l'espoir, simplement, ils rient l'espoir. Ce même espoir qui disparaît lorsque le Monde des Grands ferme leurs paupières, lorsque le Soleil ne murmure plus à l'aurore, lorsque les Contes de Fées ne sont plus que de vieux livres sans âme. Les enfants sont l'Espoir. Ils ne connaissent la Vie : ne rien savoir, c'est donc cela l'espoir. Tout est si tendre, tout est si délicat, l’Irréel de la Réalité. L'Espoir se voit possible. Dansez tant que vous êtes jeunes et ignorants, dansez tant que l'Univers, sous vos yeux brillants, n'est que chimères, dansez tant que vous le pouvez encore. Car, hélas, pour le Temps il n'est point d'antidote. Mari s'éloigne de ses congénères, caresse du bout des doigts la petite mèche qui traîne devant ses yeux clairs, titube légèrement, comme s'il était trop léger et que le vent pouvait l'emporter à tout instant. Sa mère relève la tête, une moue amusée vient adoucir ses traits, elle l'observe vadrouiller, çà et là, les pieds frappant l'herbe fraîche – elle est belle, Maman. Du haut de ses sept ans, il affiche toujours cet air étrangement vainqueur, cette fossette magique au coin de la joue, ce regard beaucoup trop fantaisiste. Mari n'a jamais été parmi nous, son esprit vaque surement ailleurs – qui sait. On ne découvrira jamais ce qui le fascine autant, pourtant, il continue de fixer le ciel, même si les rayons du Soleil lui font mal, même si son cœur bat trop fort ; t'façon, le Soleil et le Cœur, d'abord, ceux-là, ils vont se calmer dare-dare, s'ils ne veulent pas être punis par Maman. Les gamins jouent derrière, le jardin tanguerait presque sous l'invasion des ballons colorés, les parents, eux, se contentent de discuter poliment, tasses de café à la main et œillades bienveillantes vers leurs progénitures, tandis que la Vie bat sont plein, au loin, Mari fronce le nez, hausse un sourcil : il l'a vu. Quoi ? L'Autre. Je suis le manque d’espoir de Mari N’Daw.Pseudo: soft parade. Âge: dix-huit ans. Présence: omniprésente. Plus: le chien a baisé le pape mais c’est pas ma faute.
Dernière édition par Mari N'Daw le Lun 30 Avr - 23:25, édité 12 fois |
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Mari N'Daw
| Sujet: Re: qu’est-ce t’attends, peau d’couille? le ressac. Dim 29 Avr - 16:25 | |
| Moi j’ai été observateur, j’ai remarqué qu’ils s’étaient arrêtés. Regarde! Qu’est-ce qui te choque la première fois que tu vois ça? La première chose qui te saute aux yeux? Les briques! C’est les briques rouge! Et le rouge c’est la couleur de quoi? Le rouge c’est la couleur du sang, le rouge c’est la couleur des indiens, c’est la couleur de la violence! Hein ? Alors que le fléau de notre société, et tout le monde s’accorde à le dire, est la violence, ils vont te foutre des briques rouges! Mais le rouge c’est aussi la couleur du vin mon vieux, et vin, qui dit vin dit pots-de-vin! Parce que tout ça c’est magouilles et compagnie, c’est politico euh... Je-ne-sais-pas-trop-quoi mais tu vois, ça, c’est des histoires de fric! Et ça, ça me désole hein... Attention tu... Tu vas n’importe où avec ta caméra. Mari éclate d’un rire dément. Pas tout à fait fou, mais suffisamment pour entrevoir l’Irréel. Son cœur saute comme des grenouilles sur une mare dynamitée. Et c'est dans un espèce de croassement qu'il tente, vainement, de communiquer avec le Monde extérieur. Je...Tu..., il fonce les sourcils, balance sa caboche de gauche à droite, nous avons un problème. Mari tend sa nuque vers l'arrière, s’avachit encore un peu plus dans le fond du canapé, les délires maltraitent l’atmosphère, les murs tremblent, l'Univers se transforme en un brouhaha indicible sous son regard quasi-radioactif – pupilles encore plus rondes et noires qu'une éclipse. Un putain de problème. Un maous putain de problème. Michelle observe, analyse le plafond, affirme que l'immaculée conception est en train de s'y produire et que, tous, ils sont trop cons pour la remarquer. Elle a pété un boulon. Fait chier. Il se contracte, se redresse, yeux exorbités, tels deux boules de billard qui roulent, roulent, roulent... Volutes fumeuses prodiguent salutations distinguées au climat méphitique, et dans un bond inhumain, Mari écarte brusquement les jambes, laisse pendre nonchalamment ses deux bras entre et dans le vide, clope morte aux lèvres et dos beaucoup trop rond pour être rond. Poupée de chiffon tu seras, mon fils. Un large sourire vient illuminer ses traits, qu'il dissimule en baissant légèrement le menton, puis repositionne son piercing septum et jette un coup d'oeil çà et là de la pièce : de drôles de scènes se déroulent tout autour de lui, des scènes inavouables, des trucs surnaturels. Mari se convainc que ce n'est rien, que pour le bien de toute l'humanité, il est préférable que son esprit pète des boules de feu. Mais quand même, le mec là-bas, il est cauchemardesque. Un arrière-goût de Jésus, avec sa barbe interminable et ses longs cheveux explosés. En plus, son corps bouge bizarrement, d'une façon surprenante, comme s'il n'était que liquide. Une sorte de Créature d'un autre Temps, en connexion directe avec l’au-delà. Châtiée par ses Dieux, pour faute morale, la Punition divine et charnelle : ôtez-moi son squelette à cette besogne! Dégueulasse. Mari le dévisage, bug pendant une dizaine de minutes, n'arrive guère à détourner son attention ; c'est dingue, faut le reconnaître, bientôt, il fondra comme neige au soleil ce connard. Dis à l'Autre, ouais, la Tête de bite là-bas, d'arrêter sa putain de damnation. Il veut ma peau ce pédé. Mari bafouille. Je suis pas une chapka, merde.Ceux qui avancent dans les Ténèbres verront la Lumière. Quatre heures plus tard. T'es malade! Malade! Malade! Fils de pute, je le savais, enfoiré! Ose dire que j'ai tord, ose pour voir! Que Dieu dans sa putain de saloperie de miséricorde ne t'accorde par son pardon à deux balles! Michelle s'agite brusquement, beugle, comme si le Diable lui-même s'était emparé de sa pauvre carcasse. Mari, stoïque, dynamite sa cage thoracique. Putain putain putain putain! Continue, je crois que j'pige toujours pas. T'es malade! Ça, j'ai compris. Coup d'oeil, il coupe Michelle lorsqu'elle s’apprête à hurler de nouveau, telle l'Hystérique apportant le ô Sabre des Braves : Elle va se calmer et fermer sa grande gueule de pute, elle sera gentille. Je réfléchis. Pourquoi tu réfléchis? C'est évident. Faut se tirer, se tirer! Tu m'entends, merde! Faut dégager! Non, je t'entends pas. S'il te plaît, Mari, ça m'fait vraiment flipper. Et tu crois que lui, il flippe pas, connasse ? J'appelle une ambulance. Mais les flics! Les hôpitaux et les flics, c'est deux choses très différentes, arrête de dire de la merde. On se casse, après, hein? Ouais. Mari embrasse le front de Michelle, sort son portable de sa poche et compose le 999. C'est rien, foutrement rien.Tu crois qu'il va s'en sortir? Non. C'est un squat, Michelle, ça arrive tous les jours. Je dois rendre visite à Maman avant de partir, tu m'attends là? Oui, mais... Je sais. Mari tangue, les environs donnent l'impression de se refermer sur lui pour mieux le dévorer, pourtant le Soleil est haut dans le ciel, ce ciel qui danse, qui chante, la journée est trop belle pour être vraie. Le Monde semble cesser de tourner, le temps s'arrête. Il détaille des yeux les tombes qui s'imposent : une, deux, trois, quatre. Son âme se noie doucement, tandis que d'un coup sec, il vire les roses rouges : Maman n'aimait que les roses blanches. Mari se pose, à terre, y dépose également son petit cœur rafistolé au fil de fer. Les Anges et le Démons patientent, tout autour et dans l'ombre, à l'affût du chagrin qu'enlace la créature humaine qui, dans un élan formidable, rajeunit étrangement. Mari sourit de travers, un sourire qui pleure aux yeux vides. Nulle tristesse, juste le vide. Ses doigts s’enfoncent dans le sol, triturent machinalement la terre, il relève enfin son petit menton : je pars, Maman, je pars. Comme des boums et des bangs dans sa poitrine, Mari presse ses paupières tremblantes, fort, toujours plus fort. Inspire un grand coup. Murmure je t'aime et disparaît. J'emporte mes rêves et mes douleurs dans ma besace. Je chante les râles du bonheur, les pieds et le cœur devant. J'opte pour la fuite, j'opte pour la continuité de la fin. Qu'importe si l'Univers cesse de rêver, et Qu'importe si le Monde, dans sa folie pétasse, gerbe son apocalypse. Je chanterai parmi les décombres. Oh putain. Et merde. Prenons la route, c'est perdu d'avance. C'est toujours pareil.De toute façon, nous perdrons nos yeux et nos belles manières. Et je dis ça parce que je ne le sais pas.Mari installe la lanière de son gros sac sur l'épaule, embrasse Michelle, elle ne le suivra pas. C'est mieux ainsi. Sourire et cœur en fête, Mari pouffe de rire, coince une Gitane entre ses lèvres et s'en va. Dansons puisque la route jamais ne s'arrêtera. Partons l'Âme sans but. C'est une quête sans fin, c'est une folie, et mec, qui a dit que l'immortalité n'était qu'un leurre?
Dernière édition par Mari N'Daw le Mar 1 Mai - 20:42, édité 33 fois |
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Syki Kumerlon
| Sujet: Re: qu’est-ce t’attends, peau d’couille? le ressac. Dim 29 Avr - 16:40 | |
| - Citation :
- GHOSTBUSTERS » TATOUÉ VERS LE CŒUR, À LA VERTICAL, MARI SE TARGUE D’ENCULER LES FANTÔMES, ET MÊME, PARFOIS, IL SE TRIMBALE AVEC UN ASPIRATEUR. SANS DÉCONNER. IL PRÉVOIT D’OUVRIR UNE MAISON CLOSE POUR ECTOPLASMES AUX COUILLES PLEINES – IL BUTE QUE LES PUTAINS DE CONNARDS DE FILS DE PUTES VIERGES (POUR LE CITER), C’EST PAS PROPRE LA VIRGINITÉ. NE VOUS ESCLAFFEZ PAS, MERDE, C’EST TRÈS SÉRIEUX.
Comment ne pas tomber en amour, rien qu'avec ça ? Le reste, tu sais ce que j'en pense, tu sais combien j'admire autant ton imaginaire que ce que cela donne à l'écrit. Bonheur, brut, de te lire, de découvrir ce petit Mari. Et puis le reste, c'est, encore plus vite, pitié |
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Mari N'Daw
| Sujet: Re: qu’est-ce t’attends, peau d’couille? le ressac. Dim 29 Avr - 20:09 | |
| Putain, je glousse - comme les poules, ouais. J'vais faire court, sinon je vais glousser toujours plus (et c'est mauvais signe) : merci beaucoup, Cam, t'es un amour. |
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Esmee Khursh
PSEUDO : tiger, tiger (maëlle)
| Sujet: Re: qu’est-ce t’attends, peau d’couille? le ressac. Lun 30 Avr - 20:30 | |
| le fameux mari. bon là j'ai le cerveau en compote (j'ai fait du sport) alors j'vais utiliser comme prétexte que j’attends que tu finis tout, pour te complimenter. mais, le début est déjà sensass (de toute façon, tout chez toi est sensass) |
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Mari N'Daw
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Invité
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Mari N'Daw
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Invité
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Mari N'Daw
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Syki Kumerlon
| Sujet: Re: qu’est-ce t’attends, peau d’couille? le ressac. Mar 1 Mai - 21:25 | |
| C'est, exceptionelle. T'as un don Manon, t'as un don de fou. Je suis, soufflée. C'est pas un plaisir de te validé, c'est un honneur.
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Mari N'Daw
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Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: qu’est-ce t’attends, peau d’couille? le ressac. | |
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| | | | qu’est-ce t’attends, peau d’couille? le ressac. | |
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