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 embryon 3.0

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MessageSujet: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 1:47



Alfie, Something.

Surnom: "something". Âge, date et lieu de naissance 21 ans, né un 26 juin à Derby, petit hôpital public. Nationalité: tragiquement anglaise. Origines: la consanguinité dans toute sa splendeur. État civil: porn-man (particulièrement le trash asiatique). Orientation sexuelle: ouest, à droite après le Franprix. Activité officielle/officieuse: aux bons soins de l'oncle Elvis / revendeur d'objets volés, convaincu de l'efficacité du commerce de Bibles bon marché. Signe distinctif: le médecin et les infirmières de l'hôpital public de Derby ont déduis que Monsieur et Madame Brigham sont sûrement consanguins. dès sa sortie du ventre de sa mère, alors que sa grossesse s'était parfaitement déroulée, Alfie a fait une insuffisance respiratoire et a du être réanimé. a été signalé par l'école primaire pour troubles psychologiques, mais n'a jamais été pris en charge par des institutions spécialisées. est appelé "something" par les policiers et les habitants de Derby qui le connaissent parce que c'est le seul nom de famille qu'il donne lorsqu'on lui demande son identité, prétextant qu'il ne se souvient plus du reste. n'a pas saisi la différence entre la vie et counter strike. a une peur quasi autiste de faire l'amour, et n'accepte donc qu'une relation basée sur la fellation.
→ pacman.


Le troisième ange sonna de la trompette ; il tomba du ciel une grande étoile, ardente comme une torche, et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. Le nom de cette étoile est Absinthe ; et le tiers des eaux fut changé en absinthe ; beaucoup d’hommes moururent de ces eaux, parce qu’elles étaient devenues amères.
(Apocalypse de Jean)

→ Eeny Meeny Miney Mo.


Dans tes poches?
Des trous. Des petits trous. Par lesquels s'échappent les miettes qu'il y entasse pendant des mois. Il aime ça, les miettes au fond des poches, quand il y rentre ses doigts, il y enfonce les ongles, il les sent se glisser entre sa chair et la corne blanche, y creuser leur petit trou, ronronner bien au chaud, les miettes. Les miettes de pain sous les ongles. Les ongles au fond des poches. Mais quand les doigts sortent, c'est la panique. La panique à s'en arracher les cuticules.
Fond de ton sac?
Un exemplaire de la Bible de poche illustrée. Mieux vaut avoir toujours sur soi un exemplaire en plus, le client potentiel peut se rencontrer n'importe où, même aux chiottes publics.
Sous ton pieu?
La pipe à crack cassée de l'oncle Elvis. L'oncle Elvis voulait la balancer, Alfie ne l'aurait pas supporté. Elle git sous le lit, précieux gri-gri.
→ Of moon, birds & monsters.



PRELUDE in LIQUIDE AMNIOTIQUE

Elle ne me désire pas. Ils ne m'ont pas voulu. La semence était empoisonnée, maudite, gerbée dans le fond de l'utérus comme un dégueulis de fin du monde. Elle me hait, je le sais, je le sens, je l'entends. Elle m'a déjà frappé au travers sa chair, pincé de tous les côtés, mordu, arraché, souillé. Paniqué, yeux exorbités, j'ai rien compris. Réfugié au fond de ma paroi, collé contre elle, tremblant, j'ai eu peur. Ses doigts me griffent, elle veut me faire mourir à l'intérieur d'Elle. Le cœur bat à s'en rompre, stupide, je me vide lentement de mon sang, de mon âme, ma cervelle explose en des milliers de particules blancs et jaunes qui font fermer les yeux parce qu'ils brillent trop fort dans le noir de l'antre chaude, je désire mourir. C'est Sa volonté.

Je suis toujours vivant. Je joue, je flotte dans mon eau gluante, souris de mes lèvres malformées, préludes à ce qui n'existera jamais. Je me retourne et lève un pied, le touche d'un bout de doigt, le gros orteil, je suis heureux. Parfois, de la lumière filtre au travers la membrane, et j'aperçois les milliers de vaisseaux transparents qui m'entourent, je regarde mes mains, fluorescentes. Je m'aime bien. Le noir approche, et je me roule en boule dans la chaleur de Son ventre, je ferme les yeux et m'endors en me laissant porter par le flottement délicat de Son jus de vie. Mais Elle se réveille en criant – en hurlant, Elle me tape fort, elle se plie en deux et pousse avec ses fesses et j'ai mal. Je veux crier. Je ne sais pas comment on fait. Ma chair décomposée par Sa haine. Ma peur envahit mon liquide, brûle mon embryon de peau. Je dois mourir.

Ils veulent que je sorte. Ses jambes s'ouvrent en deux et d'entre ses morceaux de chair rose surgit une lumière aveuglante, un air suffoquant. Les voix crient à l'unisson et me font peur, panique totale, je m'accroche au liquide qui me lâche et dégouline par dessous moi dans l'atroce siphon. Je veux crier. Je ne sais pas comment on fait. Elle pousse encore une fois – Elle souhaite m'expulser, je sais qu'Elle espère que je n'en sorte pas vivant. J'ai compris Son désir. Salut, ma poche dorée et ma lumière pâle, salut, liquide doux et amer, salut, cabrioles tout sourire, petits pieds transparents criblés de veines, salut, monde d'hier. Je me laisse porter vers la fin de ce qui commençait à peine, l'oxygène pénètre dans mes narines, dans ma bouche grande ouverte. Implosion de chair et de sperme rouge sang, la fin s'empare violemment de mon corps minuscule, doigts figés, orteils raidis, yeux écarquillés devant les millions de goutes qui dansent autour du visage pétrifié, terrifié de La Mère, dont je croise le regard pour l'ultime fois. Je meurs entre ses bras répugnés. C'est Sa volonté.


après deux heures de réanimation, l'enfant retrouvera une respiration normale. les médecins signaleront sur son carnet de santé sa condition fragile et naissance inquiétante.


Pseudo:
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Âge:
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Présence:
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Plus:
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Dernière édition par Alfie Something le Mar 8 Mai - 20:23, édité 12 fois
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 1:47



Notre Père, qui êtes aux cieux ; Que votre nom soit sanctifié ; Que votre règne arrive ; Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien ; Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; Et ne nous laissez pas succomber à la tentation ; Mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il. Amen.
Il pleut comme vache qui pisse, c'est toujours pareil à Derby, le ciel gris laisse place aux nuages et à la pluie le temps qu'il te faut pour faire ton trajet, juste le temps qu'il te faut pour te tremper jusqu'à la raie. Il ressemble à rien, ses cheveux gominés lui tombant sur la tronche, l'eau qui noie son visage lui donnant l'air d'un rescapé de l'Apocalypse. Est-ce que Liam pourrait avoir l'amabilité de bouger son derche jusqu'au verrou de la porte d'entrée? Alfie frappe contre le bois comme un abruti, croulant sous un énorme paquet qui commence à prendre l'eau. « Entre, c'est pas fermé à clé! » Alfie frappe encore plus fort. « Viens ouvrir, j'ai les mains pleines. » Liam pige rien. « Mais entre, c'est ouvert! » Alfie va bientôt craquer son slip, c'est certain. « J'ai les Bibles, ouvre, MERDE. » Il allonge le cou et tente de protéger les livres sacrés à l'aide de son visage. Les goutes martèlent sa nuque – il aurait bien buté le temps, essayé par tous les moyens de mordre l'air, si Liam n'avait pas fini par pousser la porte, de mauvaise humeur. Alfie se jette à l'intérieur, referme la porte d'un coup de pied, dépose les Bibles sur la table. Liam s'approche, intéressé. « Combien? » « Dis un chiffre. » « J'en sais rien moi... Quarante-deux? » « Cent soixante ». Liam siffle entre ses dents. « Je pensais pas les gens aussi cons... » « La fin du monde, c'est ça la clé de tout le business. » « T'as planqué le fric, ouais? Et le reste du stock, tu l'as foutu où? » « Au garage, chez Elvis. » C'est faux. Il a tout casé dans l'arrière boutique de la libraire – en soudoyant Len à base de taux d'intérêt – mais ça, pas question de mettre Liam au courant. Plus tu parles, plus t'as de chance d'être baisé, c'est la loi de la proportionnalité face au besoin de thunes, la loi qui marche même quand c'est à tes potes que t'adresses. La vente de Bibles remasterisées accompagnées d'un discours de fin du monde, là se trouve le nouveau filon du succès moderne. Madame méprise les racontars qui prônent la fin de la vie, mais elle achète quand même, dans le doute. Monsieur vous explique que tout cela n'est pas très scientifique. Mais Monsieur achète quand même, pour la science, car on ne peut pas parler de ce qu'on n'a pas lu, n'est-ce pas? C'est sans compter que cette nouvelle édition biblique est agrémentée d'une préface unique au monde réalisée par le professeur Schwartz, de l'école de Jérusalem, et que ses illustrations à l'encre couleur défient toute imitation. Du grand art – ou: la meilleure façon d'acheter sa place au soleil après le déluge. Est-ce à dire que votre place au Paradis coûte très exactement douze pounds? Voyez plutôt l'acte au-delà du prix, le don de soi, car ces billets sont issus de la sueur de votre front, Dieu récompense les miséricordieux, amen, etc. Ses doigts glissent avec amour sur les couvertures. « Je peux te laisser ça jusqu'à demain? Je rentre à pieds. » « No problemo, je suis là toute la journée, on sera bien mardi? » « Vendredi... » « … Je serai là quand même. »

Le résultat de cette affaire, c'est que la jungle des villes peut naitre n'importe où, n'importe quand, comme une énorme bulle pleine de fumée âcre, et vous en mettre plein la gueule au moment même où vous ne vous y attendiez pas. Donnez-moi une crise, je vous donnerai du crime. Donnez-moi de la pauvreté, je vous donnerai de l'égoïsme. Conclusion d'une affaire qui promettait pourtant bien: ils étaient deux. Ils ont marché derrière lui, tout près de lui, l'air de rien, accélérant quand il accélérait, ralentissant quand il ralentissait, le dépassant, lui plaquant une lame contre la pomme d'adam. Ils lui ont fait les poches. Il avait deux Bibles, sa carte de métro, cinq billets. Pour l'oncle Elvis. Ils ont tout raflé, tout sauf les Bibles. C'est pas l'Evangile qui va leur filer ce soir leur fix de morphine. Ces camés n'en ont plus rien à foutre de savoir que tu es ou pas un pauvre petit agneau perdu dans le royaume des mourants. Ces camés se foutent entièrement de ton avenir, parce que le leur est uniquement composé du présent de l'immédiat, une nouvelle forme de conjugaison qu'eux seuls savent utiliser: auras-tu ou n'auras-tu pas ta dose ce soir. Et à partir de là, plus aucun compromis avec l'humanité n'est possible. Trempé d'eau sale, les poches plus légères que l'Esprit Saint, Alfie sonne à la porte de la minuscule maison derrière le garage à voitures. La journée a été plus merdique que la dique. Le joint de l'oncle Elvis qui apparaît dans l'embrasure avant lui n'arrange en rien cette vision cauchemardesque d'une existence vouée à l'échec. Et à la fumée de stick dans les narines.

« Nom de Dieu de Bordel de Cul, Alfie. » La voix mélodieuse de l'oncle Elvis se dégage d'entre les rouleaux blancs qui s'échappent de sa bouche tordue en une grimace de miséricorde face au spectacle. « Ils t'ont tout pris, c'est ça? » Grince l'oncle en serrant son joint entre ses dents avant. Alfie acquiesce tel le cocker pris sur le fait et pataugeant dans sa propre connerie. Elvis soupire et se bouge pour le laisser entrer. « T'es vraiment le sinequanone de la merde, Alfie. Bon ben reste pas planté là quoi, regarde ce que je t'ai acheté! » La mauvaise humeur de l'oncle Elvis se dissipe en une demi seconde, il bondit comme un cabri, se jette dans un coin de la pièce et en retire le trophée, qu'il secoue sous la tronche d'Alfie comme s'il lui présentait le Saint Graal après des siècles de recherche effrénée. Une bouteille d'eau minérale tout droit venue du supermarché. « Alors? » C'est trop. L'oncle Elvis sait qu'Alfie est allergique à l'eau du robinet, qu'elle lui retourne les intestins et lui crame les entrailles. Alors il a renouvelé le stock de bouteilles d'eau minérale purifiée. Alfie en aurait presque les larmes aux yeux tiens. Une grande claque s'abat sur son épaule et manque de le démembrer en temps record. « C'est rien, allons », glousse l'oncle Elvis.

L’oncle Elvis soupire, ses traits s’affaissent mollement et lui donnent un visage burlesque de clown triste des cirques de centres villes. Pendant qu’il se traine jusqu’au canapé, Alfie part en exploration dans la cuisine, où le four est allumé et duquel se dégage une odeur de nourriture. La plupart du temps, l’oncle Elvis se contente de composer le numéro du livreur de pizzas – ce qui représente déjà un effort considérable. Alfie entrouvre le four et jette un œil à l’intérieur. De l’herbe, encore verte, mise là au bain marie pour qu’elle brunisse un peu avant qu’Elvis ne la revende. Oncle Elvis est un type plutôt médiéval dans son genre. L’odeur pique les yeux et Alfie doit refermer le four en toussant. Depuis le salon, le beuglement de la voix cassée d’Elvis retentit. « Laisse l’herbe ! Ce four vaut tous les soleils jamaïcains du monde ! » Alfie hausse les épaules et sort dans la cours intérieure. La cours est petite, sale, elle renferme le trésor de l’oncle Elvis : sa bagnole. Comme un miséreux se met à chérir plus que tout autre chose sa bouteille de pinard, l’oncle Elvis fait une obsession sur sa voiture. Il la répare, il la booste, il la bichonne pour finalement aller l’éclater dans un ravin un soir d’été. Quand il monte là-dedans, l’oncle Elvis est le roi du monde. Plus rien ne peut l’attendre, pas même la mort, parce que quand son pied presse l’accélérateur, et que son regard fou mate dans le rétroviseur, il la voit, au loin derrière lui, la grande faucheuse, larguée sur le bas trottoir, bras ballants, dépassée. Niquée par les efforts surréalistes qu’a réussi à faire ce camé squelettique pour se barrer loin de sa fourche ringarde. Debout au milieu de la cours, Alfie lève les yeux vers le ciel. Gris. Epais et étouffant. Le genre de temps qui vous colle à la peau et qui semble vouloir vous pénétrer d’humidité pour s’installer en vous et pleuvoir à l’intérieur de vous. Il aimerait bien voir un aigle, au-dessus des pigeons, zébrer le ciel d’un coup d’aile brune, partir comme il est venu. Il pourrait alors s’imaginer d’où il vient, et où il va. Mais tant qu’il n’a pas vu l’aigle passer, il est incapable de se l’imaginer. Ce qui n’a pas lieu n’est pas représentable. Il n’a aucune imagination. Appuyé contre le mur bétonné et dont le crépit s’est effrité, le vieux vélo d’Alfie. L’ancien vélo de l’oncle Elvis, seul objet qui lui a été légué en guise de lien du sang à son arrivée sur les lieux. Il n’a jamais su en faire correctement, du moins aussi bien que l’oncle Elvis. Plus il pédale, plus l’envie stupide et irrésistible lui vient de lâcher le guidon. L’envie monte, pousse, prend au ventre et explose, il lâche le guidon, le vélo s’emballe, il s’écrase. Il remonte. Pédale. Et c’est le même refrain qui recommence. Alfie aimerait bien voir un aigle, juste comme ça, pour avoir quelque chose à imaginer, à matérialiser dans son esprit et tenter de deviner ce qu’il ne sait pas, n’a pas pu voir. La voisine, Petra, la portugaise, écoute à fond les tubes de l’été sur son ordinateur, et la musique s’échappe par les fenêtres très hautes qui plongent la cours dans la pénombre, même les jours de beau temps. Petra et sa mère se ressemblent, elles sont toutes les deux brunes et leur peau est marron, leurs cheveux sont noirs et épais, leurs sourcils ne forment qu’une seule ligne au-dessus de leurs yeux bruns, et un duvet de moustache, épais pour la mère, fin pour Petra, recouvre le dessous de leur nez droit. Petra et sa mère détestent l’oncle Elvis, elles disent que c’est un drogué bon à rien. Elles détestent par conséquent Alfie. Chercher à savoir pourquoi autant de personnes dans Derby ont décidé de ne pas les blairer, avec l’oncle Elvis, n’est pas dans les priorités d’Alfie. Pour autant qu’il se souvienne, il ne s’est jamais posé la question. Les Hommes ressemblent à de gros animaux bêtes aux yeux fixés droit devant eux. Il les voit bien, lorsqu’il attend le métro tout près du bord, et qu’une petite bonne femme le pousse et se place devant lui, encore plus près du bord, histoire de ne pas manquer la place assise qui l’attend sûrement dans la rame qui se pointe au bout du tunnel. Il les voit bien, dans le métro, ces gens qui se poussent et se hissent et se marchent dessus pour entrer sans rester seuls sur le quai, parce qu’il est impensable de rester seul sur le quai pendant que les autres montent dans la rame. Le métro est une question de survie. L’idée seule de rater la rame pendant que d’autres y ont droit n’est pas supportable. Souvent, Alfie reste sur le quai, parce qu’il voit bien que la rame est bondée et qu’il ne sert à rien de marcher sur les pieds de la grand-mère ou de l’ouvrier collé à la vitre. Alors il reste sur le quai, tout près des rails, et regarde les Hommes dont les gros ventres, les fesses molles, s’écrasent contre les vitres sales du métro et ressemblent à des poissons fanés et de mauvaise humeur dans un aquarium géant. Parfois, sans qu’il s’en aperçoive vraiment, sa main se redresse et le bout de ses doigts vient frôler la vitre, le visage d’un homme qui y est collé, ou un estomac aplatit, une poitrine compressée. La cloche du train retentit alors et il sursaute, plaque sa main contre son corps pour éviter que l’engin ne la lui emporte. Par terre, dans la cours, il y a un escargot. A deux à l’heure, il tente de se glisser à l’intérieur de l’arrosoir de l’oncle Elvis, qu’il remplit plus souvent d’huile de moteur que d’eau pure. Supporter sa maison sur son dos, avancer lentement, prendre le risque d’être sans cesse stoppé par les éléments, écrasé par un pied imprudent, trouver enfin refuge à l’intérieur d’un coffre de plastique vert, se lover dans l’huile puante et noire de crasse, se sentir à l’abri, protégé, être heureux. Les images se succèdent l'une après l'autre dans son cerveau sans qu'il ait le temps de les analyser. Un aigle passe dans le ciel et disparait derrière l’épais rideau de nuages foncés, mais Alfie est penché sur l’arrosoir pour regarder l’escargot. Il ne le voit pas.




Dernière édition par Alfie Something le Ven 8 Juin - 11:32, édité 5 fois
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Gillian Harrison

Gillian Harrison

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PSEUDO : Folk Cursed

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 7:09

Bienvenue ! I love you
embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775 embryon 3.0 914775
Bon courage pour ta fiche.
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Esmee Khursh

Esmee Khursh

PSEUDO : tiger, tiger (maëlle)

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 7:32

Wha ton personnage a l'air extra embryon 3.0 914775 Cette idée de consanguinité, ça fait tellement derbyien.
(par contre, moi j'ai pas la même version de la prière universelle - oui, à force d'être trainée à l'église, je la connait par cœur embryon 3.0 575732 )

notre père qui est aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, sur la terre comme au ciel. donne nous aujourd'hui notre pain de ce jour, pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. et nous ne soumets pas à la tentation, mais délivres nous du mal. amen.


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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 10:34

magistrale le début, j'veux en savoir plus I love you
bienv'nue à bethléem.
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 11:15

Il est là mon dieu, j'en tremblerais presque devant ce monstre de personnage embryon 3.0 914775 embryon 3.0 288350 embryon 3.0 914775
(re) - pas besoin de dire bienvenue -. embryon 3.0 575732
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Esmee Khursh

Esmee Khursh

PSEUDO : tiger, tiger (maëlle)

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 11:23

(re) (re) (re) (re) ---> embryon 3.0 1571545860
je viens de voir ton ip (eh oui, nous on a cette merveilleuse information)
et je viens de comprendre, alors, je refait mon entrée embryon 3.0 3005738921
(re)bienvenue alizé (hormis si tu voulais rester secrète embryon 3.0 1734289371 )
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 11:26

j'adore.
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 11:28

alizé? embryon 3.0 4050801092
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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 11:34

oh putain, le début de fou. embryon 3.0 288350
bienvenue, j'ai hâte de lire la suite. embryon 3.0 1734289371
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 13:36

tigerinette, j'ai chopé ma version sur wikipédia (je suis pas allée loin, d'accord), j'ai pris la traduction française utilisée dans l'Église catholique avant 1966, je la trouvais plus drôle, toi tu as la traduction française dite « œcuménique », si j'ai bien capté le truc. (et non, je ne voulais pas rester secrète, t'en fais pas I love you )

bon, j'avais peur que mon personnage totalement barré vous fasse flipper (première partie: discussion avec lui-même dans son liquide amniotique), mais en fait vous z'avez peur de rien sur stv. Cool
merci pour ces commentaires, vous êtes adorables et j'vous cache pas que ça met de très bonne humeur embryon 3.0 2836488911
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 13:37

hum, hum embryon 3.0 1229384058
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Esmee Khursh

Esmee Khursh

PSEUDO : tiger, tiger (maëlle)

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 13:38

sur STV, on n'a pas de limites... embryon 3.0 2585271139
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 13:47

thorsten, toi et moi, on va faire de grandes choses. embryon 3.0 743589328
esmee, non mais je m'installe ici moi, j'ai déjà mes valises qui attendent dans le hall.
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 13:52

oh j'ai hâte de voir ça : ton personnage est bandant embryon 3.0 914775
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Yaël Seiwer

Yaël Seiwer

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PSEUDO : ROMS&BEE

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 13:58

Je crois que je suis AMOUREUX I love you
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 14:05

laila - aaah, me fout pas la pression hein. embryon 3.0 595478
yaël - je sais pas trop comment tu fais, mais soit, ça fait plaisir l'amour. embryon 3.0 2836488911

ps:
Spoiler:
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 14:08

tu me donne envie de faire un deuxième perso, putain embryon 3.0 1229384058
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Yaël Seiwer

Yaël Seiwer

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PSEUDO : ROMS&BEE

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 17:11

Thorsten Pahlke a écrit:
tu me donne envie de faire un deuxième perso, putain embryon 3.0 1229384058

+1 embryon 3.0 411179717

Eh POKEBALL, je suis encore plus amoureux de toi et des pokémon. I love you
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Syki Kumerlon

Syki Kumerlon

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PSEUDO : SPACEPATER

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 17:57


embryon 3.0 575732 embryon 3.0 4271066558
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 18:51

embryon 3.0 4050801092 embryon 3.0 4050801092 embryon 3.0 4050801092
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Syki Kumerlon

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PSEUDO : SPACEPATER

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 6 Mai - 19:12



comment tu me churchilises embryon 3.0 1571545860
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Syki Kumerlon

Syki Kumerlon

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PSEUDO : SPACEPATER

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyDim 20 Mai - 19:27



tu aurais fini ta fiche peut-être ? I love you
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Invité



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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyMar 22 Mai - 21:58

malheureuse embryon 3.0 335187
elle m'obsède cette fiche. avec mon stage, c'est chiant pour avancer, et mon oral à préparer. mais lundi c'est férié embryon 3.0 172706 donc vendredi soir, moi terminer cette fiche, samedi et dimanche bosser l'oral, et lundi, go pour le rp.

moi avoir posé mes valises ici, moi pas m'laisser foutre dehors.
coeur.
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Syki Kumerlon

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MessageSujet: Re: embryon 3.0   embryon 3.0 EmptyMar 22 Mai - 21:59



tu veux dire qu'il va y en avoir encore ? embryon 3.0 3086011460
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