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 (kaïn-syki) Avant la chute

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Syki Kumerlon

Syki Kumerlon

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PSEUDO : SPACEPATER

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MessageSujet: (kaïn-syki) Avant la chute   (kaïn-syki) Avant la chute EmptySam 30 Juin - 11:03

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We are not bad peopol, we just come from a bad place

J'aimerai pouvoir dire que j'aurai préféré restait coucher. Avoir ce repli, une maison ou juste une chambre, un vrai lit où me cachait quand les heures semblent avoir décider de jouer avec mes nerfs. Mais je ne possède pas cela, je n'ai qu'un coin de matelas usé, aplati par le pesant désespoir de ceux qui y traine leur carcasses depuis des années. Quand je quitte le boulot, j'ai ce vide abyssale qui m'écrase. Il me dévore. Un trou noir ce n'est pas du vide, c'est le principe même de vous faire disparaitre. Je descend les rues commerçantes, mais je ne m'y sens pas à l'aise aujourd'hui. Je suis en colère, un besoin d'être seul, de m'isoler. C'est comme si ma tête pour rejeté ma tristesse avait préféré ouvrir les vannes du ressentiment. Une réaction physiologique pour ce malêtre émotionnel qui me poursuit depuis le réveil. Les cellules qui se défendent et l'expression à mon corps défendant qui prend un goût amer. Je ne peux essayer de trouver un ami, pas même de savoir où se balade Miette. C'est l'absence qui doit se creuser entre moi et le monde pour qu'ensuite je puisse rouvrir le verrous. Ayant bifurqué depuis un moment dans les ruelles plus dépeuplées, j'atteins enfin la décrépitude urbaine que j'habite. L'avantage disons, contrairement au fait d'appartenir à une maison ou un immeuble, c'est que la politesse ici n'est en rien un fait obligatoire. Je peux passer et totalement ignorer chaque âme que je croise. Elles sont de tout façon aussi soluble que la mienne dans l'humidité sale qui règne ici. Je grimpe quatre à quatre les marches branlantes menant à l'étage et entre dans ce qui a dut être une salle de bain. Paradoxalement c'est l'endroit le mieux ventilé, mieux que l'émail blanc est viré jaunâtre depuis un bon moment. Je défais mon jean soulageant ma vessie dans le trou où précédemment il y avait un WC, me faisant comme souvent la réflexion que si la tuyauterie n'était pas restée installée on pisserait sur la tête de ceux qui comatent un étage plus bas. Un grognement m'indique tout à coup que je ne suis pas vraiment seul. le pantalon encore ouvert, tenant à mis fesses, je me tourne avec une colère injustifiée mais retrouvée, vers l'occupant premier de la pièce. C'est Kaïn. Instantanément je grimace, fini même par grincer des dents lorsque je remarque la seringue tombée à côté de la baignoire où il est écroulé. Putain y'a pas de mot pour décrire la puissance et la rapidité avec laquelle ma colère se mut en rage indignée. Sur le coup je refuse encore d'analyser d'où elle vient. Elle est là, c'est tout ce qui compte. Je lui balance mon pied dans le genoux, retenant à peine le coup. “ T'a vraiment que ça à foutre, au milieu d'une pièce où les gens vont pisser ?! ” En fait je ne sais même pas s'il s'est déjà piqué ou s'il était simplement entrain de préparer son fix. Mais je suis aveugle, écumant toute un amalgame confus d'émotions trop fortes.
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I. Kaïn Belzebuth

I. Kaïn Belzebuth

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PSEUDO : Joke For Joker



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MessageSujet: Re: (kaïn-syki) Avant la chute   (kaïn-syki) Avant la chute EmptyJeu 26 Juil - 18:35

Avant la chute
Syki & Kaïn

Dans 1000 ans, il n’y aura ni mec, ni nana. Que des branleurs.



Putain... Encore un réveil avec le reste de mon cerveau en charpie, et mon esprit plus embrumé encore que la veille. L'histoire de ma vie... J'ouvre un oeil, puis un autre. Ouais, ça y est, bordel, j'ai atterrit dan l'effrayante réalité. Vous savez, celle qui vous bouffe un peu plus jour après jour, celle qui vous hante jusque dans vos trips, celle qui vous terrifie au point de ne plus vouloir y retourner... Ouais, j'me perce pas les veines pour faire de jolis trous dans mes jolis bras, mais bien parce que j'en peux plus de voir ces ruelles étroites, cet immeuble en décomposition, ce matelas humide. J'en ai marre de sentir la merde à tous les coins de rues, d'entendre des cris et des pleurs en permanence. Ma dope, c'est le seul moyen que j'ai de m'en tirer. J'avais le choix entre autodestruction ou suicide... Les deux aboutissent à la même chose, sauf que l'une est une mort subite, et l'autre une mort lente... En gros, j'ai choisi la mort des lâches, parce que j'avais pas les couilles de me passer la corde autour du coup, de tailler mes veines ou encore de bouffer leurs saloperies de médocs à la con. Moi, j'ai choisi ma propre médecine. Ouais, c'est immature, blablabla, et votre monde, à vous, il est pas immature, peut-être? Moi j'fais d'mal à personne, et la preuve, c'est que personne sait que j'existe. Tant que je vous fais pas chier, vous avez pas à vous plaindre, non? Attendez, déjà que j'dois ramasser vos merdes pour bouffer un minimum, z'allez pas en plus me dire que je dérange, nan? Je traine ma carcasse anorexique jusqu'au matelas d'à côté. C'est Steevie qui y dort. Il est sourd d'une oreille. Puis, il planque toujours son matos sous son matelas... Je le sais, j'me sers toujours là quand j'suis à sec. Je glisse ma main sous le lit du vieux, puis j'lui prends juste de quoi me faire un bon gros fix. C'est jamais d'la très bonne came qu'il a, ce type, mais ça fait l'affaire, surtout que mes muscles commencent à se contracter vraiment fort, puis que j'ai un peu la tremblote, là. Je me hisse sur mes deux jambes, autant m'en servir tant que je les ai pas vendues pour de la drogue, puis je quitte la pièce où dorment treize autres mécréants. Je me retiens aux murs pour pas chuter, mes jambes flageolent. Elles ont besoin de leur remontant. Ouais, mon esprit aussi, putain, je sens ma mâchoire qui crisse. J'arrive à la salle de bain. C'est un peu mon coin, dans ce squat, j'l'aime bien parce que c'est un peu à mon image. C'est délabré, ça pue la merde, puis c'est loin d'être accueillant. Mais certains disent que c'est mieux ventilé que dans le reste du squat. C'est des conneries, à mon avis. De la merde, ça reste de la merde même s'il y a des fenêtres. Je me traine, titubant, jusqu'au rebord de la baignoire. Je m'assois, je fixe le garrot sur mon bras, puis je fais chauffer la cuillère. Étrangement, lors de cette minutieuse entreprise, je ne tremble plus du tout. Je sors ma seringue, la mienne à moi que je ne prêtes jamais, puis j'insère le liquide à l'intérieur. Je plante la petite beauté dans une de mes veines, entre mes doigts de pieds, puis j'injecte. Je me laisse glisser, ou tomber, peu importe, mais glisser, ça sonne mieux, dans la baignoire. Affalé, les jambes en dehors, je fixe un point du plafond, un sourire abruti aux lèvres. Au bout d'un très long moment, je m'aperçois qu'il y a quelqu'un, dans la pièce. Je jette un regard vers la personne... Ce crétin de Syki... Un de ces traitres de collabos aux bons soins du docteur. Je grogne, parce que c'est tout ce dont je suis capable actuellement. Putain, il a l'air encore plus con que d'habitude, avec la queue à l'air et le pantalon aux genoux. Il m'envoie un coup de pied. Le malade. Puis il s'énerve. Ce type est vraiment un cinglé, plus que moi, allongé les quatre pattes en l'air dans une baignoire dégueulasse. « T'as vraiment que ça à foutre, au milieu d'une pièce où les gens vont pisser ?! » Il va pas venir me péter mon trip, cet enfoiré d'sevré! Je me hisse sur mes bras, puis me redresse. Assis sur le rebord de la baignoire, je ramasse ma seringue, puis le regarde, avec un sourire de dément. « Qu'est-ce qui se passe, l'accro aux médocs, on veut sa dose, peut-être? », dis-je en le menaçant ironiquement de ma seringue, « On est sevré, maintenant, alors on devient fou quand on voit d'la came? Pas d'chance mon pote, j'en ai plus du tout, t'as plus qu'à sucer mon sang, taré! ». Je ris. Mais pas un rire joyeux, même pas un rire moqueur. Non, c'est... juste un rire. Un rire neutre, déshumanisé, un rire de toxico'. Un rire qu'a plus d'espoir.
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