Invité
| Sujet: Do you know what hurts most about a broken heart? Jeu 30 Déc - 16:36 | |
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Sur le pas de la porte de chez Isaac, mon cœur effondré, les cheveux emmêlés, les yeaux arrachés, les vêtements débraillés. Triste spectacle de ma tragique petite personne. Je sonne, et la porte s'ouvre. "Hé, salut ma belle !" Il me dépose un baiser sur ma joue, si proche de ma bouche tremblotante. "Ça va pas ? Q'est-ce qu'il y a ?" Je reste muette, les mots restent coincer au fond de ma gorge, mais ne veulent pas sortir. Tandis que je croise son regard inquiet, des larmes roulent sur mes joues, laissant derrière elles une vulgaire trainée noire de maquillage. Je sens si bras qui m'entourent soudainement, une main qui me caresse doucement la tête, mais déjà mon esprit ne répond plus de mes actes. Comme une mère qui tente de consoler, de rassurer son enfant, Isaac comme le grand frère protecteur que je n'ai jamais eu. "Isaac...je...je suis désolée...j'voulais pas..." Entre deux sanglots, les mots qui s'échappent sont encore une fois signe de culpabilité et d'excuses. Sûrement le mot leplus présent de mon vocabulaire. Excuses déballées face à mes sentiments refoulés. Je m'attache encore quelques secondes à ces bras rassurants qui m'enserre, à ce corps chaleureux, à mon grand frère de coeur, subissant une fois de plus mes tristes remords, mes chagrins débordants. Je me sens beaucoup mieux dans cet infime espace qu'il créer autour de moi, serrée à en manquer d'air. La claustrophobie est un sentiment qui m'apaise, étrangement.
Je me sens sale. Salie par cet homme. Je sais qu'Isaac se questionne sur le pourquoi de cette entrée inattendue, mais le manque de recul m'empêche de déballer mes sentiments. Il sèche mes larmes, et compréhensif, attends que je sois calmé. Ma main dans la sienne, et il m'entraine vers la salle de bain. Je suis comme une vulgaire poupée de chiffon, et me laisse dicter mes actions sans protester. Isaac me connait si bien, il possède la clé de mon cœur et de mon âme. Quand il m'assoit sur le bord de la baignoire, et m'enlève mes vêtements comme s'il enlevait chaque morceaux de peau dégradants de mon corps affligeant, chaque remord, chaque coups portés, chaque frustrations, je ne proteste pas, je le laisse faire sans un bruit. Les larmes continuent leur chute folle mais je ne sanglote plus. Désormais nue, il me déplace avec précautions, telle une marionnette dont les mouvements sont dictés par ces fils tellement fragiles, une soumission qui paraît bien agréable. Mes bras autour de mes jambes, je me referme encore un petit peu plus. L'eau tiède ruisselle sur mon corps frissonnant, ôtant les dernières particules, les derniers débris de ce qui n'est désormais plus qu'un souvenir traumatisant.
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