la chaman ou chamane (ou "shaman") se représente comme l’intermédiaire et l'être intercesseur entre l'Homme et les esprits de la nature.
Lorsque j'étais petite, certains m'appelaient Barbie pour mes cheveux blonds -et sans doute mon air niaise- au départ j'avoue que cela me faisait rire et ayant les mœurs de la société bien encrées, j'étais heureuse d'être comme cette fille de plastique si bien formée et parfaite. Au lycée, on voulait toujours me caser avec le mec qu'on surnommait tous Ken, je ne voulais pas, bien qu'il soit magnifique physiquement, il semblait plus être comme une coquille vide. Ma mère me trainait dans tous les concours de beauté possibles. Je me suis enfuie, réfugiée chez ma grand-mère pour un temps indéfini.

« Venez à moi, forces de notre mère Nature et donnez moi la force d'aimer mon prochain. » murmurait Grace en avalant cinq pilules colorées, en les faisant passé avec une boisson à fort taux d'alcool. Divagante, elle se leva de la petite table recouverte de toile cirée blanche, tirant sur le jaune avec des fleurs roses appartenant à sa grand-mère. Elle attendit un moment, pieuse, elle priait une dernière fois des forces qui la dépassait. Grace prit les clefs qui trainait sur la toile au motifs rétros et sortie. Il était dix heures du soir, sa mère-grand était couchée et elle allait prêcher la bonne parole chez une de ses amies qui organisait une soirée. Elle trainait les pieds, essayant de se concentrer sur le chemin, pour ne pas se laisser perturber par les forces maléfiques des humains comme elle aimait les appeler, qui étaient tout simplement des hallucinations plus ou moins fortes. Elle rencontra une bande de jeunes qu'elle ne connaissait pas, deux d'entre eux se battaient mais le reste s'en fichait, continuant à boire et à s'amuser sans leur prêter attention. La jeune fille apercevant de la violence, haine et des cris, se rua sur le groupe. « Ça ne sert à rien de se battre, venez, je vous donne des bonbons. Ça réchauffe les cœurs. » cria Grace-Idris pour attirer l'attention des deux jeunes, ces amis rirent un moment de cette jeune femme du même âge qu'eux qui semblait sortie d'un rêve. Les cheveux blonds lâchés, ornés de fleurs en plastique des cimetières de toutes les couleurs, elle semblait iréelle. Sa longue robe blanche lui donnait un air fantomatique, et lorsque les deux jeunes se retournèrent en arrêtant de se frapper, ils furent un moment perplexe avant d’éclater de rire en cœur avec les autres. Ravie qu'ils se soient arrêtés de se battre, la jeune fille sortit un sachet multicolore de son sac et annonça « Deux bonbons chacun et après, hop au lit. »

→ LEVEL 3 ; traverser le monde de locoroco à la recherche de petit bouton d'or

Je ne peux pas mourir, c'est un fait avéré, puisqu'en fait, je le suis déjà, la communion de la Terre et de l'Homme ne se fait pas sans prendre des risques et perdre quelque chose. Mais, je n'ai strictement rien senti et en plus, mon monde à moi est beaucoup plus beau maintenant. Je me suis réincarnée et la Nature m'a parlé. Je ne peux voir maintenant que la beauté dans chacun et je repousse le mal aux tréfonds des êtres à qui je parle. Je suis la Docteur du Monde à présent. Je vais éradiquer toute la haine, la colère et le malheur.