♦ Chez Louen
♦ Nora et Louen
♦ Tard le soir, la douce Nora débarque à l'improviste chez Louen, à la recherche d'un refuge pour passer la nuit.

Ce soir la nuit à un arrière gout d'acide mal évaporé. Cette nuit je suis seul, famille parfaite de sortie moi vu la crise que j'ai faite en rentrant pas question de m'amuser. J'ai brisé un vase, me suis griffé à la joue avant que ma tante réussis à me calmer. Hop un jolie, doucereux calmant injecté. Alors je suis là sur mon lit, je collectionne doucement les secondes, les exposes sur mon mur à m'en demander à quoi tout ça pouvais bien ressembler. Vouloir hurler mais, n'être capable au mieux que de chuchoter, de murmurer au vent combien on hait son passé. Puis la sonnette. Et lorsque j'ouvre la porte une si belle fillette. C'est paroles prêtent à sourire. Pourquoi même poser la question tu sais bien que je ne refuserai jamais de t'accueillir. Chance est de constaté que le reste de la famille n'est pas encore rentrée.

- Bien sûr, mais vite on monte, les autres vont rentrer et tu sais des fois ils sont un peu, vieux jeux.

Naturellement je la prend par la main et la mène dans mon antre aux murs tout scrabouillés, poster raturés, photos annotées. Je ne l'ai pas lâchée et m'installant sur le lit je glisse ma seconde mains dans ses cheveux avant de lui demander :

- Qu'est c'qui t'a poussé ici à cette heure, quelqu'un t'as fait du mal ?

Dans ma voix transparait le sentiment de révolte que cette idée peux m'inspirer. Qui la touche sera tué.

Il ne dit jamais non, c’est peut-être pour ça qu’avec lui c’est si facile. Jamais une parole dure, jamais un geste de travers, et surtout, muet comme une tombe. Pas un secret ne s’échappe, ne s’enfuit. Sa main vient doucement chercher la mienne, et je monte à sa suite. Sa chambre, je l’ai déjà vu. On se croirait dans la chambre d’un psychopathe, obsédé par quelque chose. Des photos et des notes, moi ça me plaît. Juste un désir de se souvenir, même si moi parfois j’aimerais oublier. Assis sur le lit, une douce caresse et une question emplie d’inquiétude. « Non, non ça va. J’avais juste envie de te voir. » Et toi ? C’est quoi, ça ? Doucement, je caresse sa joue entaillée. Il se retrouve souvent plein d’ecchymoses, sans savoir d’où ça vient. On lui fait du mal impunément. Lui assis, moi debout, je me penche légèrement, pour poser mes lèvres sur sa joue.

Ma veste me tient trop chaud. J'ai encore du mal à respirer, la course n'est pas mon fort. D'une main, je descends la fermeture éclair, et délaisse la main de Louen un instant pour l'enlever, et la poser sur le dossier d'une chaise. Je me sens brûlante et j'ai la peau glacée. Je rejoins le lit, et les bras de Louen. Besoin de repousser la solitude, besoin d'un corps contre le mien.

Je souris un peu plus, tout en tendresse quand je la vois. Voilà l'effet qu'elle a sure moi. Plus de soucis, plus de pleure que l'on refoule en maudissant le monde entier d'être encore ici bas. La tenir dans mes bras. Rien que ça, oublier pour une fois et en être heureux. Vouloir chanter sur les toits oh combien j'adore quand on est que nous deux. Je resserre l'étreinte, posant sur son front quelque baisé d'enfantine candeur. M'importe peu le reste de l'univers et en premier lieu l'heure.

- Si c'est ça. Choute, mais t'es gelée ! Glisse toi dans la couette j'vais nous chercher un truc chaud à..

Un bruit dans la maison, porte d'entrée qui se referme et conversation chuchoter.

- Finalement, tu pourras t'en passer ?

Je lui lance un souris gêné. J'ai pas franchement envie de redescendre et de les croiser.

Marques d’affection anodines et enfantines, c’est bien l’un des seuls qui me touche sans que je me défile. Son sourire, c’est un peu un câlin à lui tout seul. C’est chaleureux et c’est doux. Et puis il y a ses yeux, qui me disent je t’aime un peu. Un ami, un vrai, quelque chose qu’on ne trouve pas souvent. Dès la première rencontre, c’était un peu comme un coup de foudre. Son regard perdu, c’était un peu comme une balise. Ses questions incessantes, la profondeur de ses yeux bleus étaient trop difficiles à éviter. La mémoire de mon visage, sans que j’aie rien demandé. On est amis, non ? Si, si. Nora. Louen. Il m’invite à me glisser sous la couette, mais sa proposition d’un truc chaud tombe à l’eau. Je retiens un rire, et l’attire sur le matelas. « Tant que toi tu me tiens au chaud, ça va. »

Quoiqu’un jean c’est pas l’idéal pour dormir, j’ai déjà porté un truc plus doux. Camouflée sous les couvertures, je le retire. De toute façon, c’est une bouillote ce garçon. Je l’enlace, j’ai pas froid au corps mais au cœur, là. Une de ces nuits où rien ne m’apaise. Elles sont rares mais douloureuses. Mais j’ai trouvé le remède. C’est mon petit rouquin, avec ses grands yeux et sa tendresse. « Louen... » Je sais pas comment le dire. Alors je dis autre chose. « Comment ça se fait que tu te souviennes de moi aussi facilement ? »

Je la sens se tortiller, surement histoire d'enlever une couche de fingue, d'être plus alaise. Moi je patiente, étant déjà en caleçon et grand marcel j'avais pas de soucis de ce côté là. Je me suis bien sûr laissé tirer sous la couette, ayant la fâcheuse manie d'avoir les mains et les pieds vite gelés, être au contre ça me plait. Surtout si c'est pour l'avoir toute contre moi collé. Elle parle et même sa voix à elle seule à une côté féerique, un je-ne-sais-quoi d'enchanté. Je permet de revenir caresser ses cheveux, hésitant un peu sur la réponse à lui donner. C'est à dire que, c'est vaste et à la fis très ciblé...

- Je sais pas vraiment, j'pourrais faire ton éloge pendant 2 ou 3 heure histoire d'expliquer pourquoi je t'aime, pourquoi tu es mon amie la plus précieuse. Mais évitons le côté discourt, et puis ça explique pas tout... On dira que, t'es magique. Ouai voilà, t'es magique, je me souviens de toi parce que chaton t'as un truc de féerique.

Au dehors les bruits de pas se taisent, ma porte est fermée, les leurs le deviennent car j'entends le cliquetis caractéristique. J'emmêle nos jambes et nichant mon visage au creux de son cou j'attends de voir ce que mon idée un peu abracadabrante va donner.

On chuchote, on complote. Y’a ce côté secret qui m’amuse, qui me fait débattre le cœur un peu plus fort. Ses doigts glissent dans mes cheveux, et j’en soupirerais de plaisir. Un éloge ? Non, certainement pas. Absolument pas du tout. En trois heures, sur moi, on compte quelques minutes de paroles et beaucoup de silence. Mais ça me touche, et je souris timidement. C’est pas des mensonges, je le sais. Venant de quelqu’un d’autre, j’en aurais pas cru un mot. Il m’attire plus près, son souffle dans mon cou me fait glousser. Au dehors, les pas se sont stoppés. « Je te croirais presque. » Dis, alors, Louen. Si je suis féérique, pourquoi je peux pas m’envoler ? Aller danser avec les fées, moi aussi ? « C’est toi qui est magique. » Un baiser sur son front, je peux pas m’empêcher de passer les doigts dans ses cheveux courts. Orangés comme le feu, comme le soleil.

S'éloigner de Louen, j'crois que je pourrais jamais. Juste une sensation de bien être, dans ses bras. S'il m'oubliait, je m'en remettrais pas. Encore et encore, m'imposer à sa mémoire. M'écrire dans son carnet, glisser ma photo dedans. « Et si tu m'oublies... ? » Je m'invente des peurs, maintenant. J'aime et j'ai peur. La trahison, l'abandon. Louen comme remède à la solitude, si je le perds j'suis en mauvaise posture...

Je l'écoute me parler. Patiemment, attentivement sans la stopper, la déranger. Parce qu'on ne coupe la parole à une fée. Même si elle s'ignore, même si elle n'a jamais apprit à voler. Elle m'embrasse le front et voilà, un peu de poussière magique y est déposé. Je frissonne, marrant comme une proximité peut vous troubler. C'est encore léger, à peine esquisser. Pourtant impossible de le nier. Enfin pour l'instant c'est sa dernière phrase qui me préoccupé un tantinet. Si c'est humaine possible je me colle et me mélange un peu plus avec elle, heureusement qu'on est en pyjama sinon on se demandrai... Bref, Louen c'est pas le moment, espèce de mec pour avoir ce genre de pensées.

- Je peux pas t'oublier, t'es noté sur presque tout mes pages de carnet, j'ai des tas de photos de toi. Et puis surtout j'te rappel que t'es magique, si jamais un jour mon esprit de poisson rouge perd la boule, un coup de baguette magique, tu m'embrasses et comme le poisson au bocal dormant je m'éveillerai pour te câliner.

Aussitôt dit aussitôt fait. Je le fait un clin d'oeil puis la lâchant, je m'allonge sur le dos, inerte et yeux fermés. J'attend que la princesse vienne me réveiller. Bon certes, le sourire à moitié mort de rire c'est moins crédible...

Il me rassure. Sa présence, sa proximité me réconfortent. Chassées, les peurs imaginaires, les fantômes qui me pourchassent. Chaque page de son carnet ? Je n’en demandais pas tant. Est-ce que c’est vrai ? J’en sais rien, peut-être. Je regarde ses lèvres bouger. Et je me retiens de les caresser du bout des doigts, ce serait pas décent. Je remonte le regard vers ses yeux. Rieurs, rassurants. J’pourrais m’y perdre, y rester pour toujours et être heureuse. Elles sont là, les fées. Dans la clarté de ses yeux. Il me fait rire, doucement, avec son bocal dormant. Louen fait le mort, sourire aux lèvres. J’dois le réveiller, là ? J’le secoue, et rigole. Allez, arrête. J’dois pas l’embrasser, si ? … oh. Ça fait combien de temps qu’on t’a pas embrassée, Nora ? Le visage au-dessus du sien, je ris mais j’hésite. Et puis je pose mes lèvres sur les siennes, tout doucement. C’est doux, doux. Je me retrouve engloutie par ses yeux bleus. Les joues brûlantes, je ne bouge pas. Je prends conscience de son corps, tellement près du mien. Oh. Je me recouche, la tête sur son épaule. T’imagines rien, Nora.

J'enfouis mon visage dans son cou, les yeux fermés. Mon poisson rouge adoré, celui sur qui je peux compter. J'veux me cacher, avoir la capacité d'oublier mes pensées. Ou alors les conserver jalousement, bien enfermées. Besoin d'arrêter de penser. « Et si je vais danser avec les fées, tu viendras me chercher ? »

Les yeux fermés je respire doucement pour ne pas rigoler. Rester sérieux dans l'idée du poisson à l'esprit ensorcelé. Sa bouille que j'imagine, petit fille étonné, à moitié morte de rire par ma drôle d'idée. Peux-être ne va-t-elle pas oser. C'est vrais que c'est un peu osé, mais bon elle peux se contenter de ma joue, rien ne l'oblige à vraiment m'embrasser. Elle glousse et je devine un sourire sur ses lèvres, jusqu'à se qu'elles me touchent. La sensation qui fait mouche. Je suis secoué d'un long frisson. Difficilement je me retiens d'entourer son corps de mes bras, j'aurais l'air un peu con. De toute façon elle se recule peu après, venant se cacher dans mon cou. Nous bande de petits fous. Rouvrant les yeux sur la pièce, plongé dans l'obscurité je lui chatouille un peu l'épaule murmurant un merci.

- Tu m'a sauvé princesse, comment suis-je censé te remercier ? Je viendrais danser avec moi, tu accepterai de m'emmener dans leur royaume enchanté ? Et si elle refuse de te laisser partir, j'y resterai avec toi.

Posant deux doigts sous son menton je relève son visage à la hauteur du mien et lui sourit.

Sauvé ? Pour être sauvé il aurait d’abord fallu qu’il soit en danger. Et vraiment, c’est pas la peine de me remercier. Cachée dans son cou, je laisse mes idées folles se calmer. Y’a des trucs auxquels je préfère ne pas penser… « T’es sûr de vouloir rester pour l’éternité ? Une fois entré, elles ne te laisseront plus quitter… » Pas que je n’ai pas envie de le garder près de moi, mais franchement, ce serait ignoble de lui imposer ça. Je me perds dans des histoires de sorcières et de dragons, honnêtement je me demande si je s’rais pas en train de perdre la raison. Je préférerais vivre dans les histoires qui peuplent ma forêt, souvent elles au moins elles ont un sens. La réalité jusqu’à présent était plutôt synonyme de souffrance… Je me demande si on fait pas un peu tous pareil, oublier le quotidien pour le pays des merveilles. Je lui rends son sourire, dépose un baiser sur sa joue. Partir avec les fées, pour y penser y'a bien que nous.

Elle bougeote un peu, ses cheveux qui caressent ma peau dénudé et dans mon cou ce qui me chatouille c'est le bout de son nez. Je joue avec la pointe d'un mèche brune, réfléchissant avec sérieux à sa question comme s'il s'agissait de la survie de l'humanité. Pas de vétilles même si nos paroles semblent délirer. On aime ça, causer fantaisie avec l'applomb d'homme politique engagés. Du coup je joue les indécis, bien que je sache déjà ce que je vais lui murmurer. Je me penche pour attraper un carnet, et comme dedans à gribouiller quelques lignes. Si un jour Nora disparait, aller dans le forêt et suivre les fées pour la retrouver. ps: penser à prendre de bonne chaussure pour danser.

- Tu vois si je le note, c'est que c'est vrais et que je compte jamais l'oublier.

Et puis parce que j'aime la taquiner, je laisse le carnet glisser sur le parquet et me met à la chatouiller.

Une mèche de mes cheveux entre ses doigts, il semble hésiter un chouilla. Et je le comprends, je ne voudrais pas m’engager pour l’éternité moi non plus. Mais voilà qu’il s’étire, prends un de ses innombrables petits cahiers, et y gribouille une phrase qu’il me montre. Aller me retrouver chez les fées ? Voyons Louen, arrête de rêver… Mais ça me fait chaud au cœur, cette attention. Une grosse boule de bonheur qui se noue dans mon estomac pour m’étouffer. J’essaie de prendre le cahier, d’un air doucement réprobateur.

« Louen ! Écris pas ce genre de trucs… À tous les coups, tu vas réellement le faire si jamais il m’arrive quelque chose… J’veux pas qu’il t’arrive malheur à cause de moi ! »

Mais le carnet tombe hors de ma portée, et les doigts de Louen s’appliquent à me chatouiller. J’essaie de m’éloigner, de lui faire comprendre que je suis sérieuse et que je n’ai pas envie de rigoler, mais c’est peine perdue. Mes lèvres s’étirent en un grand sourire niais, et je retiens mon rire autant que possible. Sous lui, sous la torture, j’arrive à m’exprimer sans trop élever la voix.

« Arrête ! Quelqu’un va nous entendre ! »

Il a bien dit que sa famille était plutôt conservatrice. Je n’ai pas envie de lui attirer des ennuis, j’voulais juste un compagnon pour passer la nuit… Je me mords les joues pour retenir mes éclats de rire. Franchement, y a-t-il quelque chose de plus réconfortant que son sourire ?

Je tire la langue à sa première réaction, qu'il m'arrive malheur, si c'est à cause d'elle je n'en est rien à faire. Mieux que ça, je serais prêt à aller en enfer. Toujours est-t-il que pour venger cette idée saugrenue que je ne devais pas courir après si belle ingénue. Je me suis mis à la chatouiller, lui faire reconnaitre son raisonnement trop saugrenu. On va nous entendre ? J'en doute, les murs sont trop bien isolée ma cher et tendre. On risque pas de capter ton rire crystallin. Ou peut-être le soleil, le prenant pour un chant divin. Manquerai plus que ça tien, qu'au milieu de la nuit les astres se croient le matin. À cause enfant trop douce pour ce monde de brutalité. Je me saute quand même, mais pour la laisser respirer.

- Les murs sont insonorisés dans toute la maison, on est tranquille. Tu me pardonnes si je vais fumer une cigarette ?

Et pour faire un peu mieux passer la pilule je lui pique quelques bisous sur le joues avant de lui faire les yeux doux.

Comme une chaleur dans l’estomac, et dans le Coeur. Se sentir bien, en sécurité. Que demander de mieux ? Toujours, toujours au chaud dans ses bras. C’est à ça que servent les amis, non ? Se protéger et se rassurer lorsque les fantômes nous chassent sans cesse. Mais il finit par m’écouter, et cesse de me torturer. Insonorisés ? Oh, c’est qu’on pourrait en profiter. Gifle mentale, que d’atroces pensées pour mon esprit chaste… allez, on y croit. Douce caresse de ses lèvres sur mes joues. Cigarette ? Évidemment que ça me dérange. Ensuite il va me traîner cette odeur atroce et m’en mettre partout.

« Hm, hm. » Je hoche négativement la tête, petite fille refusant d'être contrariée. Il n'est pas question de le regarder s'empoisonner. Surtout pas de la façon dont il le fait. Pas question. J'attrape ses mains entre les miennes, pour l'empêcher de partir, de prendre son paquet et son briquet. S'il ne peut pas se servir de ses mains, il ne peut rien faire, pas vrai ?
Ses yeux doux affrontent mon regard réprobateur et boudeur. Non, non, non ! J'assure ma prise sur ses poignets, penche légèrement la tête sur le côté et lui fait ma plus belle moue de petite fille. Si je ne peux pas l'empêcher de me suivre chez les êtres féériques pour me ramener auprès de mortels, au moins je peux éviter qu'il ne s'imprègne de fumée...

Elle refuse. Elle s'interpose contre mon envie de nicotine diffuse. Vilaine fillette qui s'entête. J'veux juste que mon désir s'arrête. Pour ça rien de meilleur que des cancerettes. J'te jure chérie, un taff et ça y est tout le reste devient bête. Mais pas le temps de protester en mots, elle entoure ses mains dans miennes j'oublie mes maux. Il n'y a alors plus que ça de beau. Plus que ça qui vaille le coup de se foutre à l'eau. Ou au briquet, ça dépend du choix des salops. C'qu'ils sont beaux, c'est yeux couleurs de feu. Ou bien c'est tout l'amour que j'ai pour elle qui me rend neu-neu. Peut-être bien oui. Je lui sourit. Mais j'ai vraiment envie de cloper ma chéri. Que faire pour que son air de petit fille boudeuse s'envole dans d'autres contrées brumeuses. J'oserai pas dire fumeuse. Puis, mus d'une pulsion inconnue comme incongrue je l'embrasse. Un baiser volé au creux de l'obscurité fugace. Je me recule après quelques secondes de délice. J'ai les joues qui ont virées écrevisse.

- Euh... jesaispascequim'aprisjesuisvraimentvraimentdésolé....
çadoitêtrel'heureettonparfumquoiquenonnonnonpastonparfumhéhéj'ditn'importequoijereviens !

Je me relève comme une bombe et décrochant le verrous en 5 sc chrono je descend à la cuisine. Au milieu du carrelage étincelant je jette un regard à droite, à gauche paniqué comme un rat dans une usine.