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 Wind it up •• Kai&Lyude

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MessageSujet: Wind it up •• Kai&Lyude   Wind it up •• Kai&Lyude EmptyVen 24 Juin - 1:27

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Dix huit heures, fin des cours, la sonnerie retentit et tout le monde commence à se lever en faisant racler sa chaise sur le sol. J'attrape mes affaires, les laisse retomber dans mon sac et suis le peuple qui se rue dans les couloirs sans oublier de dire au revoir au pauvre prof de maths qui se retrouve coupé dans ses grandes explications. Pauvre homme, il finira jamais un de ses cours dans les temps, faudrait le changer, ou l'envoyer dans une autre classe, pas la mienne. Je tourne jusqu'à mon casier, pour déposer quelques livres et en reprendre d'autres quand des mains viennent cacher mes yeux. « C'est qui ? » Le jeu dont j'avais le plus horreur. Je connais et fréquente la bonne moitié de ce lycée, et la plupart de ces glandus adorent jouer au devine qui c'est avec moi. Voix enjouée pour répondre, grand sourire au lèvre. « Je sais pas ? » J'attrape les mains féminine qui cachent mes yeux, me retourne en les gardant dans les miennes pour découvrir le visage rayonnant de Dana, la blondinette que j'avais connu au début de lycée et qui avait finalement changé de classe au passage en supérieur. Je la revoyais assez souvent, aimant sa compagnie. Pro du shopping, ceci explique cela. « Dana ! » Feindre la bonne surprise, je passais pro dans cette discipline. « J'ai un truc phé-no-mé-nal à te raconter. » Oh mon dieu. La dernière fois qu'elle m'avait dit ça, je l'avais suivit comme un abruti – l'erreur du débutant – jusqu'au café le plus proche, pour l'entendre me parler pendant des heures de Maxime, le type qui lui avait fait la bise le matin même, et dont elle était absolument dingue depuis. Dana est jolie, mais Dana est exceptionnellement conne. Elle tombe amoureuse toutes les cinq minutes, se laisse avoir par les belles gueules, se retrouvent dans leur lit et ensuite à pleurer dans mes bras. Dana sortie du contexte shopping, c'est une vraie plaie. Il fallait que je trouve un moyen de m'en débarrasser. Toujours avec le même sourire, j'enchaine, l'embarquant avec moi vers la sortie du lycée. « Laisse moi deviner … t'as rencontré quelqu'un ? » Elle se met à rire, le truc typique de la fille folle d'un mec : les petits cris aigus qui remplacent les gros ahah habituels. Elle agite sa main gauche en se faisant du vent, l'autre main accrochée à mon bras. « Ouiii ! » Et que je te rallonge les mots en poussant les petits hurlements d'hystérique à la fin. J'espère que je ne ressemble pas à ça quand je parle de mes nouvelles conquêtes. « Il s'appelle William. Non pas William de la classe D, celui de la C. Le blond, avec un tatouage sur l'épaule. » Je m'arrête deux secondes, retire sa main et pose mes lèvres sur sa joue. « Ma chérie, William de la classe c n'est pas du même bord que toi. » J'observe ma petite annonce quelques secondes, avant de reculer de quelques pas. « Bon j'ai à faire. Désespère pas, tu le feras peut être changer de bord. » Petit signe de main avant de décamper, au risque de me la taper en pleurer dans quelques secondes.

Je ne connais que trop bien ce chemin, et mes pas semblent m'y porter d'eux même. Arrêt devant une maison, nettement moins grande et belle que la mienne. Je passe une main dans mes cheveux, décroche un sourire polie à la voisine qui gratte dans ses fleurs juste à côté. Elle se redresse, bouche en forme de o, et agite la main. Madame x, ou la femme chiante qui elle aussi, essayait toujours de me taper la discut quand elle me voyait arriver. Je file vers la porte d'entrer pour écraser du doigt la sonnette. Dana parle de fleurs et de mecs, passe encore. Mais discuter des heures de trucs et astuces pour faire fleurir les rosiers, non merci. Je me suis fait avoir une fois, pas deux. Je sonne une deuxième fois, entend le chien aboyer à l'intérieur. Plus efficace que quelques coups contre la porte au moins. Des pas se font entendre et la porte finit par s'ouvrir, sur la mère de Kai, un sourire aux lèvres. « Lyude ! A l'heure comme toujours. » Je m'approche d'elle, posant une bise sur ses deux joues et elle referme la porte. « Il est dans le salon. » Je la remercie d'un sourire, et file dans le salon, le chien sur mes talons et essayant sûrement de m'arracher mes chaussures – dommages, je marche trop vite pour ça -. Kai est là, assis sur le canapé, et je me laisse retomber à côté de lui, balançant mon sac un peu plus loin dans un coin. J'ai beau me sentir un peu chez moi ici, j'irai pas jusqu'à tripoter Kai sous les yeux de sa mère. « Si ton chien touche à mes chaussures, je le tue. Et si ta mère me force à vraiment finir mon assiette, je le tue aussi. » Je tourne le visage vers Kai, un demi sourire sur le visage. Petit coup d'oeil pour voir si la mère ne nous a pas suivi et je pose un rapide baiser sur ses lèvres avant de retourner me mettre à une certaine – mais relativement petite – distance de lui.
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MessageSujet: Re: Wind it up •• Kai&Lyude   Wind it up •• Kai&Lyude EmptyVen 24 Juin - 11:37

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Une saison en enfer.
Je continue mon chemin, moue exaspérée plantée sur la gueule, tandis qu’elle me barre la route, tapant ses deux mains sur mon torse, j’attrape ses poignets pour la pousser contre le mur.
    - Ma patience est déjà assez limitée. Me pousse pas à bout Nanna.
« Si tu me frappe, je le dis à Maman. » Long soupir.
    - Idée ingénieuse. Je devrais en faire tout autant.
« Intelligent Kai. Va donc annoncer à maman que tu es en plein règlement de compte entre dealers. » Un Raah de mécontentement s'extirpe d'entre mes lèvres. Pas si conne la gamine. De toute façon, jamais j'irai balancé l'histoire à ma mère, elle nous ferait un arrêt cardiaque après avoir hurlé en norvégien qu'on lui pourrit la vie. Ce n'est pas envisageable en soi. Elle aussi est résignée au silence d'ailleurs. Sinon tous les deux, on se retrouvera sur le seuil de la porte, avec nos baguages sur le côté, comme des cons. Je la laisse là, elle court dans sa chambre, tant mieux. Qu'elle parte s'exiler, au moins Nanna me fout la paix pendant ce temps là. Une fois sur le canapé du salon, Maman commence un blablabla incompréhensible, pour finalement me demander pourquoi je ne suis pas en cours. Excuse typique : il suffit de lui balancer que je terminais plus tôt aujourd'hui. Elle gobe l'histoire, très naïve ma mère. C'est pas entièrement faux en plus. Je finissais vraiment plus tôt, enfin, je suis sensé sortir dans une heure. Qu'importe. Au moins, l'après-midi est à moi pour faire ce que je fais de mieux : glander sur le sofa. Carcasse qui s'allonge sur ce dernier, j'ai l'air d'un gros bébé quand ma mère m'apporte une couette. Ouais, on dirait pas comme ça, mais elle me chouchoute. Un vrai fils à Maman. Pitoyable, sauf que c'est agréable. C'est le genre de truc à pas ébruiter non plus, paye ma réputation après. Déjà qu'en ce moment, je suis catalogué comme le gay inavoué du lycée. Génial. Papa qui passe, jetant son fait chier légendaire sur un de ses tons sarcastiques habituels. Puis un superbe : « T’es qu’une tapette mon fils. », histoire de clore le tableau dans les règles de l'art. Ouais en effet, et je t'emmerde.

Lyude vient manger à la maison ce soir. Repas en enfer. Non que je sois blasé que Lyude vienne chez moi, c'est surtout le faite que Lyude rencontre pour la énième fois mes parents. C'est toujours le truc horrible. Jvais' encore m’étouffer avec la nourriture lorsqu'il balancera je ne sais quoi, pour répondre à une question tordue de Maman. Les deux harpies. Ils vont surement ruminer sur la voisine, encore. Et mon père lui dire ô combien il le fait rire avec son allure de pédale. Famille de dingues, putain. Faut pas s'étonner après que je ne sois pas très normal. [...]

« KAI, LYUDE ARRIIIIIVE » Sursaut. Je dormais, merci Maman. Elle se sent obligée de hurler, juste à côté de mon oreille. Ce ne serait pas drôle sinon. Et accourt lui ouvrir la porte, une main dégage la couette de là, jetée négligemment sur le fauteuil à côté, l'autre frottant mon visage. Les réveils, c'est toujours pénibles. En position assise, je cale une cigarette entre les lèvres. Lyude débarque, s'écroule à mes côtés. « Si ton chien touche à mes chaussures, je le tue. Et si ta mère me force à vraiment finir mon assiette, je le tue aussi. » Éclat de rire.
    - La terreur.
Il finira par tuer tout le monde par ici celui-là. Vu comment il est partit tiens. Je pose ma cigarette sur le canapé. Sourire en coin lorsqu'il m'embrasse. Mes yeux analysent les alentours, personne à l'horizon, un miracle en soi. Lèvres qui retrouvent les siennes, caressant sa nuque au passage. Et là. Le drame. « Et c'est quoi la suite ? On fait une orgie gay quasi-incestueuse ? Bonsoir au fait. » Mon père. Me décollant aussi vite que possible de Lyude, je récupère ma clope, qu'il me choppe aussitôt de la bouche, même pas allumée, déjà piquée par mon paternel. De toute façon, il me rappelle suffisamment que je suis bon qu'à sucer des queues, alors me voir avec Lyude ne le choque plus. Par contre, ma mère nous surprend rarement, pourtant elle adorerait. Avec Papa, faut juste... Avoir l'habitude. Il est pas si méchant et désagréable qu'il en a l'air en fin de compte. Un peu tout de même, c'est vrai. Il repart aussi vite qu'il est venu, avec ma dernière gitane ce con. Maman qui s’incruste à nouveau. La totale quoi. « Tu veux boire quoi Lyude ? » Et elle repart. En fait, ce n'est pas compliqué à comprendre : elle demande, sauf qu'elle n'attend pas la réponse, et se casse préparer je ne sais quoi à la cuisine. Le même coup, à chaque fois. Une insulte norvégienne se fait entendre, mon père devait surement être en train de boire discrètement, accroupi, limite caché, sous l'évier. Il est sensé avoir arrêté l'alcool.
    - Tu connais à force, mes parents sont terrifiants. Les cours donc ?
Ouais, il m'arrive parfois d'être capable d'engager une conversation plus ou moins banale. Enfin, elle le restera pas bien longtemps à mon avis. Faisons mine que ma famille est tout à fait exemplaire.
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