❝ Truth is nothing. What you believe to be true is everything ❞ - waiting for forever.

Et qu'est-ce qui te fait penser que je ne vais pas accepter ce job ? Je me tourne vers Max qui me fixe comme si c'était d'une évidence tellement simple qu'un simple enfant y serait arrivé. Ouai ba qu'il se calme, dans mon entourage on aime se dire que je suis immature et bien voila qu'il s'en réjouisse. Mais enfin Cam', t'a jamais quitté l'Angleterre de toute ta vie. Là c'est à l'autre bout du monde, loin de tout ça.. Invidia c'est... un autre monde. Ici tout le monde te connait tu es presque une idole, tu as du te taper la moitié... non presque tout les gens "potable" de la ville, tu aimes bien trop ça... Je le regarde un sourire aux lèvres, passant une main dans mes cheveux. Je serais sans doute toute aussi célèbre là-bas, je deviendrais populaire avec le temps... et justement j'aime le changement, ça commence à devenir vieillot par ici. Je reprend en contrant tout ses arguments qui ne tiennent pas la route et qui pourtant on réussit à me faire tenir ici plus de vingt ans. A vingt ans j'avais déjà vu la moitié des choses à voir, je sors tout les soirs, je sors dans les mêmes bars, je séduis, et le lendemain je recommence, toujours la même routine école, collège, université, tout s'est enfilé avec la même image. Vingt ans à trainer dans le même pays, avec quelques aller retour par-ci par-là. Et pourtant Max a raison, toujours les mêmes boîtes fréquentées, les after défoncées, les mêmes gens que je croise, et les mecs que je me suis taper sans avoir envie de forcément recommencer. Londres, ou toutes autres ville du pays, ou comment en avoir fait le tour avant ses vingt ans, l'argent des parents et toujours gamin. Tu partiras pas, je le sais. Au dernier moment tu vas trouver un truc, une excuses et tu resteras. Je le regarde blessé par son manque de confiance en moi et le fait aussi qu'il me connaisse à ce point. Mais oui... et bien dans un mois tu te diras le contraire quand je t'enverrais une carte postale de là-bas, te racontant le mecs et les filles que je me tape chaque soir et que je suis bientôt patron d'un bar ou je ne sais quoi... Je me serre un verre avec un sourire de provocateur aux lèvres adresser à mon meilleur ami. Ici plus rien ne me retient. Max s'en va vivre l'amour parfait avec la femme de sa vie, moi je vais accepter ce job de barman d'un bar rétro à Invidia proposé par un ami à mon père et tout le reste je m'en fou...
Avec le temps ça fonctionnera, je réussirais, je m'en fais pas, quand il suffit de se débrouiller et de grimper rapidement je suis plutôt doué. Vu le temps où je me suis entrainé avec les professeurs, je suis passé pro. Et puis si je dois finir camé, si j'dois même me prostitué, si c'est sringue dans les veines et en finir par gerber mon dégout blasé... Peu importe ça sera ma vie, je l'aurais écris, j'aurais peint cette toile indélébile, sans retour possible. Je me serais tué, j'en aurais bavé et si faire le trottoir doit payer mes cachets, où alors que chaque soir je rentre dormir dans un loft, avec une personne différente, un travail de roi... ça sera mes choix, ça sera ma vie et je l'aurais choisit, et non pas des plans tracé depuis la naissance par des parents à moitié taré et s'étouffant avec de BD à longueur de journées.

Finalement j'ai choisi le loft, alchimie des couleurs on s'noie le fric et la torpeur. On se tue à s'occuper, soirée arrosé, sourire et phrases improvisé mais toujours la même fin souhaité. J'ai choisis non pas la facilité mais la tranquillité. Mais en tout cas ça sera jamais la même banalité de ce monde de taré, ou crever est la seule chose qu'on est destiné à accomplir. Invidia les a tous ba*sé, certains s'en sortiront pas, certains finiront par crever dans cette ville où tout est survolter. Mais on sera tous d'accord pour dire qu'elle est à la hauteur de l'attente de sa destiné. Et la mienne je l'ai choisi pour ça, en elle. J'ai choisis d'y vivre équilibriste jouant entre la sainteté et la couleur sombre des pavés.