Prénom, Nom.
→ Long is the road Axel, long is the road to the moon.
(description du lien)
« T'es qu'un putain de loser Langdon. » La porte claque, Rob arrache un casque audio en poussant le pauvre papi qui avait accepté de venir témoigner devant une petite dizaine d'auditeurs. L'aventure du siècle : il semblerait que des saumons aient établis leur camp de vacances dans notre rivière. Génial, j'm'éclatais comme un dingue. « Ta gueule Lannister, respecte les anciens. » Le papi gueule un peu, agite un poing rageur. Rob se cache le visage en hurlant de rire. « Putain, j'me fais attaquer par un fossile. » Je roule des yeux, ricane à mon tour en d'mandant à Monsieur X de rentrer chez lui. Il s'endormait sur place. « Tu m'as fait perdre l'interview du siècle, les adorateurs de saumons pleurent devant leur radio. Salaud. » « J'encule les saumons. » Bien entendu, fallait s'y attendre. Rob ? Rob c'est le plus grand trou du cul de Derby. J'le connais depuis gosse, on jouait à écraser les pattés de sable des autres gamins, les deux crânes d'œuf descendus du salope express. Premier spliff ensemble, première fois aussi. Ce type n'a aucun avenir, défoncé aux acides le week end, tournant à la weed en semaine, il semble avoir oublié toute forme de réalité. Passé, présent, futur, que des conneries d'après lui. On vivrait dans un espace temps modulable selon nos humeurs. Chose qu'il tente actuellement d'expliquer à nos auditeurs. Ce mec est un fou à lier, un clébard errant qui squatte tous les deux jours ma chronique. Meilleur pote, siamois, collègue, super connard, tous les qualificatifs marchent pour définir notre relation. Suite de piques, de baise, de grands rêves partagés, de sorties découvertes – défonce – en Écosse ou Irlande, d'engueulades ridicules pour une histoire de bière, de baskets neuves et j'en passe, Rob est un acolyte, une putain de bouffée d'oxygène pour les deux pauvres mecs qui portent Derby comme un poids à leur cheville. Pas de Rob sans Isa, pas d'Isa sans Rob.
Rob et Isa, c'est à la vie à la mort. Quand ils étaient gosses, ils emmerdaient les autres enfants en poussant trop fort les filles sur leurs balançoires, en sautant dans la boue pour faire chier les parents. Ado, la machine infernale ne s'est pas arrêtée, au contraire. Défoncés avec ce qu'ils trouvaient – solvants, essence, acides -, ils ont essayé de braquer l'épicerie du coin avec des pistolets à eau et s'sont fait casser la gueule par le gérant, ils ont tenté de monter un groupe de rock à deux mais aucun ne savait jouer d'un instrument ou chanter, ils inversaient les panneaux de la ville, … Aujourd'hui encore, leurs conneries ne se sont pas arrêtées. Encrés dans la vie active, ils continuent de squatter chez l'un ou chez l'autre, venir faire chier en s'incrustant dans leurs émissions respectives, s'enfuient dans de longs road trip qui tournent toujours mal, débarquent dans la ville voisine en se faisant passer pour un couple de pédales russes cherchant une villa hors de prix... Ils se connaissent par cœur, réellement, et comme ils le disent souvent : crèveront ensemble ; deux p'tits vieux déglingués, dont le coeur lâchera lors d'une ultime course en déambulateur.
- Où est Brown ?
- Il est mort.
- Le con.(citation)
(brève histoire du scénario -
facultative) L'histoire du personnage est entièrement libre. Il est simplement né à Derby, a toujours connu Isaia.