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Invité
| Sujet: We are the dead. Sam 20 Nov - 19:50 | |
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La musique ne me transcendait pas, mais je lui trouvait quelque chose... de poétique. Une âme, peut-être ? Je n'ai jamais réellement aimé la musique. Étrange, n'est ce pas ? Ce n'est pas que j'y était insensible, mais j'avais appris à vivre sans. Depuis que maman était partie, le poste radio était silencieux. A longueur d'ondes. Finalement, j'avais perdu le goût pour les notes clinquantes, discrètes ou rageuses, elles avaient pour moi comme un goût fade qui vous restent sur les papilles. Comparer les sens auditif et gustatif, ce n'était pas mon genre. Je me surpris moi-même de mes pensées vagabondes et tenta de vider ma tête, et mon esprit, de toutes idées inutiles. Afin de me laisser emporter parce cette musique, dont je nous voulait entendre que l'imperceptible odeur de sueur musicale dactylographiée. Mes réflexions internes s'emballait, suivant les volutes de fumée imprégnées d'une herbe illicite mais tellement jouissive. Le groupe au nom inconnu continuait sa farandole enchantée de notes tourbillonnantes. Ma personnalité qui se voulait de plus en plus taciturne, ne pouvait résister à l'appel des fumées toxique que j'inhalais consciencieusement. Elle se déliait imperceptiblement. Un sourire, à tendance niaise, me barrait à présent mon visage d'opale. Fini toutes ces conneries de marche nonchalante sur talons importables. Mes pieds meurtris s'en souviennent encore. Terminé les regards pleins de sous-entendus, langues de vipère ou langues de pervers. Mes petits seins pointus s'en remémorent pleinement. Décadence, déchéance, liberté chérie. Depuis deux mois déjà, mes journées défilaient, folles & libertines. Je tuait le temps à coups de phrases assassines, de pilules bienheureuses, de partie de jambes en l'air bénéfiques. Financièrement. De quoi vivre sans lendemain. Ma belle Salem m'avait attrapée, pris la main avec douceur, mise en conscience et installée confortablement dans un milieu aguichant et dégradant. Cette garce avait fait de moi un gagne-pain sexuel, un objet de convoitise mais accessible pour clientèle masculine frustrée. Mon corps répugnant criait sa peine contre ceux se voulant valeureux et dominants. J'aimais ce que je faisais. Non, je me dégoutais. Mon plaisir était faux, mais le leur se ravivait. Votre dose quotidienne de bonheur sexuel, pour vous servir. Pas un mot, où c'est la porte. Aujourd'hui, c'est jour de repos. Profitons-en.
Vide intersidéral.
Voix douce-heureuse ; mon esprit confus tente de se rétablir. Malgré l'heure tardive et le mélange apocalyptique qui courait dans mes veines, une voix me réveilla en sursaut de mon semi-sommeil vaporeux. Je connais cette voix. Mais impossible d'y associer un visage. Dans le brouillard. Ça me prend la tête, ce genre de truc, futile qui plus est. Mais, où est passée la musique ? La mélodie qui ma taquine les oreilles est celle d'un brouhaha de voix unifiées dans un son disharmonieux. " Sup.. con.ert le.. ..aa...êt..a.cool...fillee... ..lopes. ..." "Tu me prends une bière, s'teup mec ?" Cette voix me résonne dans la tête, je me retourne furtivement, fais un tour sur moi-même, la bière poisseuse collant à mes pieds, nus. Mais, bordel, qui est-ce ? Je n'arrive pas à me souvenir ! Avec qui je suis venu à ce concert naze, déjà ? Rrah, ma tête tourne. Autour de moi, les corps de balancent de nouveau, une mélodie horripilante se fait entendre. Extirpons nous hâtivement de cette masse de membres emmêlés, de chair, de sueur et d'alcool puant. Comment vas se finir cette putain de soirée absurde ? But de cette fin de soirée : Retrouver cette voix.
Dernière édition par dabby illiot le Mer 22 Déc - 17:36, édité 1 fois |
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Invité
| Sujet: Re: We are the dead. Sam 20 Nov - 20:48 | |
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Soucoupe volante fendant l'espace Je n'avais plus aucun contact avec la terre ferme. Je voletais dans les ténèbres. Tel un astronaute au volant de sa fusée. Tel un alien au volant de sa soucoupe. A ma droite, se trouvait Damian, mon frangin mort trois ans auparavant d'une leucémie. Dans l'épaisseur de la nuit, j'entendais le son mélodieux de son saxophone, en réalité c'était le mien. Je me réfugiais dans ce doux rêve, construit par les notes graves de mon instrument. Il m'arrivait quelques fois de retomber à plein ventre sur le sol dur de la scène. Mes yeux observant la foule transcendée. Mon regard se posant sur mes coéquipiers. Tous déchainé, accroché aux branches des étoiles qu'ils créaient grâce à leur rêve. Chacun de nous trouvait dans notre musique, un moyen de s'évader. Un moyen d'obtenir ce qu'on cherchait dans la vie.
Applaudissements assourdissant, je n'entends plus les cris de ces monstres infâmes. J'essaye en vain de me replonger dans mon rêve. La tête dans un bocal, le bruit ne m'atteins pas. Nous saluons notre public, je m'échappe rapidement de la scène. Isaac, notre nouveau guitariste, me demande si je vais bien. Je réponds par l'affirmative. Un coup d'œil dans le miroir, mon teint est livide. Blanc comme neige. Cela m'arrivait très rarement de voir surgir l'illusion de mon frère, dans mes rêves. Cela me remémorait cette nuit atroce, où j'ai cassé toutes les vitres du garage, ce qui m'a valu cette main fracturé.
Nous n'étions pas les seuls à jouer ce soir. Un autre boysbands prenait place sur scène avec leur rock de surfeur à deux balles. Le chanteur me lança au passage "Vous avez déchirez les mecs" avant de débouler sur scène et d'adresser un salut digne d'un rockstar au public. Pitoyable. Je le suivait du regard, derrière mon épaule, tout en rangeant mes instruments. Corey me proposa de rammener mon mtos. "Je vais rentrer avec Youna, elle ne sent pas très bien. " "Bonne fin de soirée, alors. On se voit toujours demain pour les répèt' ?" "Ouais, ça tient toujours. Même heure, même endroit ! " Un signe d'au revoir, je réussis à voler un sourire à Youna.
Mihaël et moi avions décider de rester jusqu'à la fermeture. Isaac devait s'éclipser à une fête. Et Youna rentrait chez elle, accompagné de Corey. On s'est dirigé dans la salle. La plupart des spectateurs étaient sous l'emprise de la drogue, on passait inaperçue. Quelques uns se trainaient jusqu'à nous, pour mieux voir notre visage et nous féliciter. Mihaël se dirigeait vers le bar. "Tu me prends une bière, s'teup mec ?" Je continuais à discuter avec les trois jeunes filles qui m'avait aborder.
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Invité
| Sujet: Re: We are the dead. Dim 21 Nov - 10:47 | |
| "Tu me prends une bière, s'teup mec ?" Merde, merde, merde ! Je voulais trouver le visage qui correspondait à cette voix. Comme un jeu de devinette. Je délirai sérieusement, on dirai. Je ne savais plus avec qui j'étais venu à ce concert. Peut-être même que mes pieds m'avaient guidés jusqu'ici, comme s'ils savaient que s'y trouverait une voix à m'en rendre folle. "Dites donc, ce que vous êtes en beauté ce soir, mes jolies !" La voix, encore elle ! Elle se rapprochait dangereusement de ma pauvre personne. Hé ! Mais, qu'est-ce qu'elle a dit ? "Mes jolies." Oh Fuck ! Moi, jalouse de ces filles à qui s'adresse une voix dont je ne connais pas le possesseur ? Pff, même pas vrai. Enfin...j'oserai pas l'avouer. Putain, mais parle merde ! Tu ne m'échapperas pas; vilain garnement ! Les effusions de tabac aux propriétés bienfaisantes m'empêchait de me concentrer. Elle venait de là. Je reculais, sans savoir ce qui se trouvait derrière moi. Des mains m'aggripèrent les hanches. Un tour sur moi-même et je me retrouvai face à face avec un jeune homme charmant. Un sourire enjoliveur, et c'est dans le poche. "Salut, jolie rousse." Mauvaise pioche. Je me dégage de ses mains fermes, et m'enfuie. Dommage, il était mignon. Mais j'ai d'autres priorités. Pause. Réfléchie, bon sang ! Où as-tu entendu cette voix ? ...
Et là, tout s'enchaîne dans ma cervelle de moineau. Flash- Back. Jeudi soir. En pleine nuit, il devait être 4h30 du matin. Je dormais sur ce matelas dur. Un type m'appelle. De je-ne-sais-où. Il parle très vite, je ne comprend pas un traître mot de ce qu'il débite. Je marmonne d'aller ce faire voir. Il veut me rencontrer. Un mec en manque de baise sûrement. Un de plus. Mais, sa voix. Sa voix m'attire. Absurde attirance. A demi-éveillée, mes souvenirs sont flous. Il me propose un rendez-vous, là, maintenant, tout de suite. Désolé mec, demain... je travaille. Une autre fois alors ? Ouais. Étrangement, cette courte discussion, sans intérêt, me donne envie d'en savoir plus. Qui est ce type, à la voix intrigante, qui m'appelle en pleine nuit, veux me rencontrer, now ? Il n'y a pas eu de suite à son appel. Il est sorti de ma vie aussi vite qu'il y était rentré.
Et là, je me retrouve nez à nez avec ce type. Par ailleurs, accompagné de trois ravissantes gourdes. "Hey, décidément c'est mon jour de chance !" Ah ! La voix ! Mission accomplie. Mes grands yeux étonnés le font rire. Je lui attrape fermement le bras, et me dirige vers un coin vide de la salle enfumée. J'entends les pouffiasses s'émoustiller, leurs voix aiguës au loin. Le mec se défait de mon emprise. "Tu me veux pour toi toute seule, c'est ça ?" Il doit me prendre pour une fan folle-furieuse, prétentieusement. Tu te trompes sur mon compte. Je n'ai pas prononcé un mot. Il ne se doute aucunement de qui je suis. Pourquoi cela à soudain si d'importance pour moi ? " Tu m'a appelée l'autre jour ? " " Hein ?" Incompréhension totale du jeune homme qui se tient face à moi. Grand, un brun tendant vers le roux, un sourire charmeur et une expression de gosse amusé sur le visage. Merde. Sa voix et son visage me trouble. "C'est toi qui m'a appelée l'autre nuit ?" Si seulement c'était lui, je me sentirais moins con. Cette soirée est décidément vraiment étrange.
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Invité
| Sujet: Re: We are the dead. Dim 21 Nov - 11:16 | |
| Encore étourdi par le concert qu'on venait de terminer. J'eus un petit moment d'absence. Une des trois filles avec lesquels je discutais me ramena à la réalité " Dit, tu nous écoutes ou pas ?" Quel gourdasse ! Elles avaient beau être mignonne, elles ne semblaient rien avoir dans leur crâne. Enfin, peut être un peu trop superficiel pour moi, je distingue à travers mes lunettes de soleil, remarquez qu'il n'y en avait, leur face peinturée et leur chevaux coloré d'une couleur immonde. Le genre de petits amis aux joueurs de football du club de Bristol. J'me demandais vraiment comment elles avaient eut l'idée de venir dans une boîte aussi branché. Elles continuaient de parler, sans vraiment que j'en porte une grande attention. Je décida de rentrer dans leur jeu. Coupa la parole à la dénommé Lizzie. "Dites donc, ce que vous êtes en beauté ce soir, mes jolies !" J'avais piqué le timbre de voix d'un vieux pervers italien. Elles pouffaient de rire, tel des hyènes surexcitées. un point pour moi. La plus moche d'entre elle rougissait derrière sa couche de fard à joue. Je continuais sur ma lancée. "Hey, décidément c'est mon jour de chance !" Je leur vomissait des compliments hypocrites, et ce qu'elle trouvait à faire était de glousser niaisement.
Une poupée rousse venait de se planter devant moi. Les yeux écarquillés, l'air un peu perdue. Les trois autres gourdasses la dévisageaient méchamment, l'air de se dire nan mais pourquoi elle vient nous piquer notre mec, là hum...j'aime quand on se bat pour moi. Son visage étonné me fit sourire. Elle ne dit pas un mot. Elle me prit juste le bras, et me força à la suivre. Je fis une sourire gêné au autre, accentuer d'un signe de main. Au moins, elle me débarrassait de ces ridicules pouffiasses. Lorsqu'elle s'arrêta enfin, je réussis à me dégager. Tu me veux pour toi toute seule, c'est ça ?" Elle resta planté devant moi, silencieuse. Je lui fit le coup du sourire charmeur. Elle fit une moue. c'était surement pas une de ces fans, qui avait rien dans le cerveau et souhaitait juste me charmer, pour pouvoir scander à toute la population qu'elle sortait avec un musicien.
" Tu m'a appelée l'autre jour ? " " Hein ?" Total incompréhension. Le temps de me remémorer de ce que j'avais fait le soir dernier. Un appel ? Je n'avais pas le souvenir d'avoir appelé quelqu'un. Ah si ! Je baissa la tête, un peu honteux de cet appel. Un gars que j'avais rentré à Londres m'avait filé son numéro, à une soirée. Il m'avait dit qu'elle était chaude pour des plans cul. Un soir, crevant des solitudes, je l'avais appelé sans trop m'avancer. Elle m'avait rembarrée royalement. "C'est toi qui m'a appelée l'autre nuit ?" Elle insistait. J'ai pris sur moi. "Peut être...Enfin, j'm'en rappelle plus tellement." Mensonge, je m'en souvenais à merveille. De plus, je reconnaissais sa douce voix. "Tu veux boire quelque chose ?"
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Invité
| Sujet: Re: We are the dead. Sam 27 Nov - 16:38 | |
| Tout penaud, les yeux rivés sur le sol, un sourire timidement esquissé. "Peut être...Enfin, j'm'en rappelle plus tellement." Je le sentirais presque rougir. Ouais, il s'en rappelle plus tellement... J'en doute cruellement, mais je le laisse sagement me mentir. Aurait-il honte de cet appel injustifié, divaguant et surprenant ? De sa folle envie d'amour charnel qui l'avait fait composé le numéro d'une fragile prostituée en herbe ? Hésitation d'un jeune musicien énigmatique. "Tu veux boire quelque chose ?" Chasser cette ambiance étrange. C'est ce qu'il cherche. A reprendre la situation en main, à retrouver son attitude d'homme charmeur. L'alcool que j'avais ingurgité depuis le début de la soirée commençait à disparaitre au fin fond de mes souvenirs. "Ça fait partie de ton plan pour me mettre dans ton lit ?" Je ne me suis pas dégonflée. Il s'est démonté, sous mon regard insidieux. Que voulais ce type ? Un petit rire nerveux s'échappa de ses lèvres. Il n'osait pas me regarder dans les yeux. "Hé, je rigole. Viens, on va le boire ce verre !" Je voulais seulement lui montrer qu'il ne m'aurait pas comme ça, que je ne suis pas une jeune fille naïve et idiote. Ce que j'avais peut-être autre fois été... Je me dirigeait malicieusement vers le bar. Mes pieds nus dansaient parmi les corps, ma jupe suivait le mouvement de mes hanches, et je sentais son regard. Craintif, admiré, envieux, intrigué ? Il me semble que c'était dans la poche. J'avais complètement oublié pourquoi j'étais ici. Je m'en fichais. La soirée allait prendre une autre tournure...
"Hé, mais je connais même pas ton prénom !?" dixit le beau jeune homme. Gardons le mystère le plus longtemps possible. "On m'appelle Ginger, mais ce n'est pas mon prénom." En réalité, Ginger était mon attribut de prostituée. On demandait Ginger, et Ginger vous offrait son corps. Le savait-il ce bougre d'idiot qui m'avait téléphoné durant la nuit ? "Euh...enchanté, Ginger. Moi c'est Cassius."
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