Un petit pas après l'autre, sur ce long mur je tressaute. Un murmure après l'autre, petit enfant qui sursaute. Dix heure du matin, je fais le tour du chemin, suivant pas à pas, ce petit lapin. Il fait froid, j'trouve ça drôle, le souffle gelé sur ma peau, sensation rien que pour moi. Les nuits ont défilé, moi j'ai continuer de tourner, doucement, enfantin. Ça fait trois jours qu'il m'obsède p*tain. J'renfile d'un air boudeur, je sens mon chien revenir baroudeur. Aller ça doit être l'heure de rentrer, de toute manière j'ai besoin d'un thé. Où bien... Tant pis ça sera improvisé. Je tourne les talons, sifflotant presque heureux comme un j'ton. Où alors comme un c**? Non, non j'suis pas à ce point rendu au fond ! Je déraille le long des champs de paille, petit troupeau tenu par le berger, qui veille au poing pour pas les voir s'écarter. Un sourire , je file rejoindre mon coin bien chaud. Je quitte les champs difficile, suivant le chemin migrateur comme un petit étourneau. Je glisse le long du bitume, sale mangeur de nature. Je regarde les petits rigolo, enfants de cinq ans , qui rit imitant un gigolo. C'est méchant. Je ris doucement et change de rue pour finir sans avenue. Rampe de terre, cascade sanguinaire, métal en vrille glaciale. Quel est ce dédale d'escales ? Ce jeu vicieux pour ado belliqueux ? J'ouvre les yeux étonné, non mais à quoi ça sert d'à ce point tout transformer ? J'reconnais bien vite rampe de skate, petite alouette de mon enfance fluette. Non mais ici c'est Bagdad, troues, bosses et métal, tout s'entremêle en dédale. Moche tas informe pour jeunes pas tant hors norme.
Musique douce et étrange dans un univers que tout mélange. J'en oublis l'heure du thé, et que winni' m'attend à l'atelier. Rien à faire c'te musique je l'aime bien. Je descend le long de cette plaine meurtrière. Cherchant l'origine de ce changement dans cet ère... Un ombre gigotante, un corps aux allures flageolante. Allures d'une ombre pas si menaçante, fragrance étrange et insolente. Prénom pas vraiment oublié qui se glisse dans mes pensées. P*tain mais qu'est-ce que Lise fout encore devant moi à danser?!!!

J'le regarde tournoyer. Damn' comme ce mec sait bouger, nan mais j'fais quoi à l'observer ? Faudrait pas que j'oublie que c'est lui qu'à réussis à me ba*ser. Salop mal éduqué ! J'enfonce mes mains dans mes poches, il gèle dans cette ville, pas la peine de jouer Gavroche. Je grimpe doucement sur une rampe de métal gelé, regardant ce p'tit bout d'homme à moitié fêlé. Je le regarde bouger ses jambes, insolent funambule qui me ramène à Londres. Lorsqu'il se balançait devant la foule. Le destin fait-il bien les choses ? Moi d'habitude j'dis que oui; mais pas depuis qu'il m'a planté à midi. Nan lui c'est qu'un teigneux capricieux, quand il a pas sa partie de jambe en l'air, il fout le camp. En plus il fait fait attraper un rhume à Winni-fred. Je le fixe amère, enfin bon faut pas exagérer. J'suis pas à ce point rancunier, et puis faut avouer qu'il sait se dandiner. Je reste sur mon perchoirs, appuyé sur l'accoudoir. Ces figures qu'il exécute, ces pas qu'il enchaine avec foi. Moi j'observe en silence, ce gosse capricieux qui a pourtant toute ses chances. Je sais pas ce que je veux, avant c'était le ciel bleu et un thé harmonieux, et me voila dans le froid, avec pour seul spectacle ce Lise qui ne pense qu'à soi. Pfff sale garçon ambitieux et prétentieux ! Il danse, il s'élance et moi je reste en silence.
Ses jambes lâche, il tombe haha dommage sale lâche ! Je l'observe en riant légèrement, sentant quand même cette inquiétude croissante. Non mais Ange vas-tu un jour arrêter de t'inquiéter pour le premier inconnu. Ouai ba c't inconnu il a plutôt un joli c*l. Tu me suis vraiment partout Angounet ! Je sursaute lorsque je croise son regard, et fait un pas en arrière, pourtant j'suis à labris sur mon perchoirs. Je l'observe ainsi me provoquer. Je le fusille mais j'sais pas faire. pfff t'en fais pas j'suis pas les vicieux qui s'cassent quand ils ont pas ce qu'ils veulent ! Je répond avec sincérité. Me disant que j'aurais peut-être du garder cela dans le fond de ma bouche. Tant pis c'est sortit. Je pose mes main sur les barres de fer, je tourne doucement, sur moi, marchant sur la surface de ma rampe aérienne. Ici j'suis reine alors pas la peine.

Je le vois me regarder avec curiosité, nan ba c'est bon vas-y regarde ailleurs tu vas presque m'atteindre dans ma fierté. Ha pardon c'est vrai que j'en ai pas assez pour me la faire exploser. Vas-y c'est ça sourit avec cet air désabusé, prend le regard du mec qui en a vu d'autre passer. Je déteste les gens. Bon ok c'est faux parce que j'aime tout le monde. Mais c'est bien ça le problème à trop aimer on finit vite par se faire piétiner. Je serre les poings, tourne doucement. Te vexe pas pour si peu, j'reste jamais le matin, avec personne. J'suis un ours qui fait peur. C'est pas pour une histoire de baise manqué. T'es pas si important l'vagabond. Tu aurais pas du chocolat dans ta caravane ? J'suis entrain de congeler. Pire que ce matin à 7h parce que là j'ai un peu transpiré... Pas si important ? Mais sur les hanches, j'le dévisage en contre bas, lui aussi et moi déjà bien haut au dessus du sol. Je le fixe avec humeur. Non mais quoi ? Pas assez important ? Mais il cherche quoi là ? J'lui offre un toit alors qu'il était sur le point de crever et voila comment il veut me remercier. Sale débile. Du chocolat ? Mais il va pas bien ou quoi ? Il veut pas non plus que je me jette à ses pieds pour le remercier d'être à ce point mal élevé. Je lui tourne le dos, marchant sur un fil invisible, puéril. Non mais je m'en fiche tant que j'ai une excuse crédible pour arrêter de regarder ce sdf désaxé. Il rêve?! Tu sais que tu manque vraiment pas de toupet ?!! Et pourquoi je t'offrirais du chocolat ? Va donc faire l'aumône ailleurs, j'suis pas naïf à ce point !Je continue sur ma lancé, mes bras allongé, je marche , jouant à l'équilibriste enfantin, sur un sol intacte. Je tourne doucement, dans mes bottines pas attachées, mon pull trop grand et mes mitaines troués. J'aime bien le look abîmé. Puis je retourne face à lui, toujours sur ma rampe, ma falaise. Je m'assois les barrières de fers juste à ma hauteur pour que je pose mes bras dessus puis mon menton. Je le regarde songeur. Tu sais que si t'étais moins emmerdeur...tu s'rais pas là à te les cailler ?!! Pourquoi tu danses plus ? tu t'ai fais mal? Question puéril, on dirait un enfant qui râle puis qui demande avec innocence ce qui lui passe par la tête.

Je le regarde ; on s'observe comme deux débiles qui se teste. Qui sera le premier à lâcher de lest ? Pas moi? J'sais pas, mais j'suis bien ici sur mon petit enfer gris. Métal abject de la nature, j'me sens petit oiseau sur ce grand rocher. On me l'a souvent dit. Ça doit être un défaut d'mon éducation. On m'a apprit à le jouet au culot. Pourquoi tu m'en offrirait ? Parce que j'adore ça et que j'suis trop mignon ? J'fait pas l'aumône d'abord j'bosse dans la rues, nuance merci. J'critique moi ta vie ? Si j'étais moins emmerdeur j'serais plus moi. Et non j'me suis pas fait mal, j'veux plus danser c'tout. Jouer au culot ? J'veux bien roire mais c'est pas pour ça qu'on devient comme lui, non mais son égo il passe encore aux portes des restau' ? Aucune idée mais en tout cas il est bien gros. Je lui offrirais du chocolat chaud parce qu'il est mignon selon ses dires ? Non mais et puis quoi ? Bon d'accord mais j'en ai vu d'autre. Oui ok j'ai finis par céder, c'est vrai mais quand même. Il se croit unique sortit avec ses mimiques ? Je ris alors, oubliant ma mauvaise humeur contre lui. Je ne critique pas mais sérieusement tu devrais être un peu plus sociable ! Et bien peut-être qu'en étant un autre que toi tu serrais plus gentil ! Moi j'dis qu'tu danses plus parce que tes jambes ont trop froid et que toi t'as trop froid ! Je souris tout fière balançant avec rythme mes pieds dans le vide, je l'observe en riant doucement; le vent courant doucement dans mes cheveux mal coupé. En faite j'ai faim moi aussi, c'est vrai que j'avais dis que c'était l'heure du thé. Je tourne la tête vers le chemin qui me ramène à ma caravane. Je sais déjà qu'une douce chaleur m'attend là-bas. Ouaip mais ça veut dire partir et le laisser. Non mais en même temps l'autre matin il s'est bien tiré. au faite mon thé dégueulasse j'te signal que c'était pour toi...la prochaine fois que je te vois sur le point de crever tu veux que j'te laisse comme ça ?!! je tourne de nouveau la tête vers lui, un sourire amusé. Bon c'est fichu j'ai perdu toute humeur massacrante. Tant pis, encore aujourd'hui elle me fuit.

Ça n'empêche qu'il était absolument et positivement dégueulasse. Tes lèvres avaient bien meilleur goûts. Tu veux pas m'offrir un chocolat ? Très bien j'irais me l'acheter tout seul. Et mais attend... Pourquoi je changerai ?!! J'suis suffisamment social, j'aime pas m'encombrer d'une clique d'attarder qui savent que s'entretuer. J'aime pas l'genre humain, j'préfère les animaux. Sauf les chiens. Ils veulent toujours me bouffer ces bestioles du diable. Tiens d'ailleurs t'a pas ton monstre ?! Il préfère les animaux ? Aux humains ? Mais comment peut-on faire une différence ? On est tous vivant il n'y a rien en commun et en même temps on est tous pareil. Clique d'attardé ? Heu...sympa ils classe donc tout les gens comme ça ? Et bien dans le genre ultra ouvert d'esprit sérieux lui il n'y est pas. Je le regarde. Puis lorsqu'il parle de monstre je fronce un sourcil. De qui il parle ? Puis le souvenir de sa crise lorsqu'il a croisé Winni-Fred je comprend et fronce un sourcil mécontent. C'est pas sympa de l'appeler comme ça Winni' est bien plus gentil que bon nombre d'abrutit. T'inquiètes elle est pas là ! Je le vois ranger rapidement ses affaires, je rigole de le voir ainsi. Moi ça m'amuse. Puis il vint vers moi et grimpe sur la rampe. Hé ma rampe à moi ! Je reste assis le voyant s'affaler. Je l'observe avec un amusement non dissimulé. Il me fixe un moment puis se relève avec les barres métallique. JE l'observe voyant ses jambes trembler dites donc il a vraiment pas l'air de bien aller. Laisses donc mes lèvres tranquilles obsédé. C'est vrai que comme tes partit tu risques pas de le voir avant longtemps ton chocolat. tiens.. Je prend dans ma poche les barres chocolatées de Tennessee qu'elle m'a donné l'autre jour et que j'ai oublié de manger. Bon autant que ça serve à une bonne action. Je lui tends. Je me lève et m'étire doucement. Je l'observe. Oui je suis trop faible je l'avoue. Bon aller t'a de la chance ma maman m'a bien éduqué; j'vais t'en faire un de chocolat... mais sérieux tu es vraiment très remerciant dis donc. Je me lève et descend vers le sol, enfonçant mes mains dans mes poches avant de marcher sans me retourner.

Bah j'ai dit merci ! Cool pour le chocolat. Je ris sans rien ajouter. J'parlais pas de la barre de chocolat mais de l'autre matin. Tant pis je laisse tomber j'veux pas retourner dans ma mauvaise humeur étrangère. Je marche sur le changement et bien vite je le sens à côté de moi . Il semble avoir retrouvé de l'énergie pour sautiller à mes côtés. Je garde mes mains enfoncées dans mes poches, avançant avec une envie de chaleur dans ma caboche. Vite, le chemin je l'avale en peu de temps, Lise me suivant sans rien dire d'autre de méchant. On arrive à la caravane, je fais coucou à ma tante en passant devant la sienne plus loin. Non j'ai toujorus aimé avoir mon intimité et donc être à cent mètre de leurs caravanes. On arrive à la mienne et Winni-Fred était déjà entrain d'attendre. Elle se précipite sur nous, d'abord me sautant dessus e tout son poids. JE sens ses pattes sur ma poitrine et je souris et la faisant revenir à quatre pattes. Je sens Lise derrière moi, et je m'empresse d'ouvrir. Lise rentre après moi et le voila réfugier sur le canapé, pied replié fixant Winni' d'un air horrifié. Elle sent sa terreur et vient vers lui doucement. Sauf qu'il l'aime vraiment pas. Peux-tu juste lui dire de pas se coller à moi ? Je l'observe amusé de voir tout fierté envolé. Mais je ne joue pas plus longtemps, un claquement de langue et ma chienne accourt vers moi. Accroupis je vire les flocons de neige de son dos, essayant d'éviter en riant ses coup de langue. Jettant une couverture au sol sous mon lit, elle se met dessus et semble avoir comprit le fait de pas bouger. Je me relève retirant mon pull; remettant correctement ma chemise. Je retourne vers la gazinière pour mettre du lait à chauffer comme je le fais tout le temps. Je regarde Lise avec un sourire amusé, venant vers lui je retire une brindille dans ses cheveux qui était resté avec la neige. Tu sais ma chienne ferrait pas de mal... crois moi elle veut vraiment pas te faire peur. Je l'observe un moment sans rien ajouter. C'est vrai qu'il est joli le petit inconnu.

Je regarde Winni' toute mimi, sous mon lit bien tranquille. Ne cherchant pas à revenir, elle a toujours tout comprit ma chienne chérie. Pas une fois elle m'a mordu ou trahit. C'est pas une chienne ordinaire, c'est la chienne que m'a offert ma père, alors il n'y a rien à dire. Je l'observe avec un sourire, elle semble surtout dévisager cet intrus qui lui a déjà valut une nuit dans la froid. Ma pauvre chérie ! Amusé je vois que pourtant elle ne semble pas lui en tenir rigueur et veut surtout comprendre pourquoi s'en tenir à cette rigueur. Je ne bouge pas, assis sur le canapé j'attends que le lait commence à chauffer et que le chocolat fonde dans l'autre casserole. C'est ça un vrai chocolat chaud. Et moi j'te dit que les chiens en générale, c'est pas spécialement contre le tiens, ils m'aiment pas. J'ai djà des cicatrices merci pas la peine d'en rajouter. Je tourne les yeux. Regardant son regard buté, petit enfant horrifié. Moi sérieux, il me fait marrer, regard grognon , air renfrogné. Il est juste mignon. Je regarde ses mains à la recherche d'une cicatrice. Non mais faut pas une faire une généralité, ça serrait comme comparé et assembler un labrador à un caniche. j'suis sur qu'avec le temps tu la trouveras adorable...enfin si tu restes quelques temps dans les parages. Les chiens mordent quand ils ont peur c'est tout... Je répond avec un sourire. Me rattrapant sur le fait du temps. Nan mais c'est vrai il a peut-être déjà d'autre projet. Comme moi avec la famille qui ont décidé de pas rester trop longtemps ici.
J'le vois approcher sa main, je louche vers celle-ci qui finit par ôter la neige de mes cheveux, je repose le regard sur Lise. Tu as les cheveux tout doux, tout vaporeux comme un nuage, c'est trop craquant. Il fronce un sourcil, s'éloigne avec une moue. Pfff ce mec c'est le dernier des voyous, et qui aime pas être gentil pour un sou. Je ris et promenant une main dans mes cheveux. Doux ? Normal c'est ma grand-mère qui fait mon shampoing, bon faut pas croire quoi mon gel douche et tout je l'achète en super marché, mais pas mon shampoing. Il boude. Lise à des airs de marquise, c'est pas peu dire. C'est craquant... tes lèvres quand tu fais la moue. Je ris amusé, et saute sur mes pieds. Rejoignant ma cuisinière, je verse le lait dans la casserole de chocolat fondu, tournant doucement. Plongeant mon doigt dedans je le retire vivement avec la douleur de la chaleur. Et comme toujours j'me fais avec comme un débutant. Je porte mon doigt à ma bouche pour prendre le chocolat et soigner la douleur. Pourquoi t'as quitté le cirque? Mince Ange tu devrais apprendre ç la boucler !

On m'l'a déjà dit. Je le regarde. Petit enfant roi, qui impose ses comme il le souhaites ses bon vouloir et ses lois. Bien évidement, il en a vu d'autre. Évidement il est comme tout mes hôtes. Comme tous ces jeunes d'aujourd'hui, et finalement j'suis un peu comme lui. Enfin... Évidement il en a vu d'autre, évidement ça on lui a dit , j'me doute que ça devait être en soirée parce que vers minuit c'est souvent là que les langues se délient. J'm'en doute... J'dis rien d'autre, et puis moi j'm'en fous des autres. En attendant ça va faire la deuxième fois que monsieur squatte ma caravane. Alors après qu'il dise pas qu'il la trouve infâme. Brûlant mes pensées, dans le liquide marron de la casserole, je brûle ma peau en même temps. Brutalement, dangereusement aussi. Mère-grand le répétait souvent pourtant. Je le retire grimace en guise de remerciement sur cette casserole grise. Je laisse mes souvenirs glisser doucement, je laisse sa rencontre revenir d'un mouvement. Tourbillon de couleur, musique de bonheur, petit garçon danseur. Pourquoi il est partit? Parce que moi le lendemain j'suis revenu à midi pour revoir le danseurs pas tant amateur. J'pose la question. J'regarde le liquide de plus en plus crémeux. Mon ventre se serre doucement, cris famine avec entêtement.

j'voulais être libre, pas ressembler à un lion mis en cage. J'voulais apprendre à danser dans une grande école. Mais j'avais oublié que là bas il faut d'abord du fric avec d'enfiler les chaussons pour les sélections... J'y arriverais autrement j'm'en fou, ils le regretterons. Sa voix d'avortons, ce tout nouveau ton. Je tourne la tête intrigué par cette sincérité. Petit garçon en boule. Je me mors la lèvre. Ange parfois tu devrais vraiment réfléchir avant de laisser les mots franchir tes lèvres. Une gifle mentale pour la correction; une impression dans le ventre de glaçon. J'suis doué pour rendre triste les gens ? Je verse le chocolat dans deux tasses près de moi. Je repose la casserole je revient vers Lise. Alors ils sont où tes air de marquise ? Je pose les tasses sur la petite table, parce que faut pas croire mais ma caravane est grande. Je tend le bras, me retient pourquoi pas ? Parce que... J'vois pas pourquoi t'as besoin d'apprendre..tu sais très bien déjà. Il faut de l'argent partout mais tu pourrais peut-être en trouver nan ? Je pose ma main sur son bras. J'veux pas voir les gens triste à cause de moi, nan j'veux pas voir la gens triste par le destin et ses choix.

Merci... Tu sais, pas la peine de prendre cet air inquiet et compatissant, je sais que je suis excellent. Tout ça c'est rien qu'un, contre temps. Pardon? Je le regard stupéfait. Ah ba c'est sur que là j'suis plus inquiet, avec ce toupet ça remet les choses en place. Ne pas oublier surtout, que je suis avec ce mec, qu'il est bien pire que tout. Orgueil et vanité, égo susmentionnée. Je n'aime pas les gens ainsi éduqué; pourtant... C'est fou que je sois là maintenant. Mais pourquoi rester alors qu'il me fait suer ? Fait chier ? Non même pas, sincérité ? Il est trop à croquer, avec son air de dur, moi sérieux j'aime bien son côté 'je me laisse pas faire'. Petit regard assuré, il se remet droit, la tête relevée. Oui c'est sur avec toi pas la peine de compassion... Franc et sincère, je fais passer le tout avec un rire pré-pubère, qui a dit que j'étais amère ?! Personne je l'espère, c'est faux de toute manière. J'suis juste sincère. Point.
Je le laisse m'enlever mon bras, de toute façon j'm'en doutais venant de toi. Rire amusé, regard blasé. Quelque chose dans la main, aïe même la tasse est chaude. Et son regard sur moi. Je sais pas. Moi je connais ça, j'suis habitué au chocolat et à la langue brulée. Papa l'disait tout le temps " Ange prend le pas si rapidement". Rien à faire, et même les années j'sais pas y faire. Trop d'envie de suite, comme si le chocolat était en fuite. Tiens, tu as remarqué que c'était brulant. Faudrait plutôt patienter le temps que ça soit buvable. Pfff nan mais il m'a bien regarder, j'ai l'air du gars qui sait patienter ? Il reposa sa tasse, moi je regarde l'espace. Sauf que sa tête vient occuper la place. Et bien vite un autre objet fait alors place dans mon intérêt. Lèvres bienveillantes. Je pose doucement ma tasse à tâton. Heureusement j'suis doué pour pas renverser. Et pour pas non plus mettre fin au baiser. Ma langue cherche la sienne, retourne à notre rencontre passionnelle? Et mes pensées dérailler vers l'obsessionnel. Tant pis. J'accroche ses cheveux doucement, fraicheur de neige, moi j'ai pas froid. Tandis que je dévore sans retenu le souvenirs qui refait surface. Oui faut pas mentir il embrasse bien c'te débile insensible.

Moi j'le laisse m'embrasser. Parce qu'un baiser ça n'a jamais tuer. Et que, damne, il embrasse vachement bien ce vagabond égocentrique. Et puis un baiser c'est rien du tout; et puis j'embrasse un peu tout. Et puis quoi je ne vais pas non plus me justifier. Et puis je ne vais pas me privé, il se "jette" sur moi je vais pas le repousser. J'suis pas de nature renfermé, moi mes lèvres elles appartiennent à tout une communauté. JE savoure ses lèvres, son parfums, damne, qu'il embrasse bien. Puis il se recule, ris légèrement et esquive d'une pirouette, un simple autre bisou sur mes lèvres et le voila redevenu mégère. Lui j'ai du mal à le cerner ? Non vraiment trop facile ce gosse puérile. Il veut pas s'attacher, il veut tout dominer alors il ne laisse personne décider. J'pourrais me damner pour un chocolat aussi bon ! Je le regarde boire le chocolat. Je l'observe boire ça sans tracas. Je souris, je ris amusé.

Tu sais t'es pas très malin. Imagines je t'aurais drogué, tu bois ça d'un inconnu sans te méfier. Je réplique ça pour l'embêter, car au fond le mec trop plein de naïveté, pour le visualiser il me suffit d'un miroir. Celui qui à chaque fois se fait avoir, y'a rien à faire c'est bien moi. Je l'observe puis prend ma tasse et en boit une gorgée, sans détourner mon regard de son visage. Pas gêné, sans discrétion assuré. De toute manière il est chez moi j'ai le droit de le dévisager. Point final. Et puis il a quelque chose d'endiablé, j'suis sur c'est lui qui doit toutes les ensorceler.