♦ Un parc perdu entre deux ruelles, Bristol.
♦ Louen & Liam.
♦ Une fuite éperdue dans la nuit pour échapper à ses démons, une engueulade écourtée, les balançoires pour écouter nos secrets.

J'm'assois sur un banc, grattant la terre du bout du pied. Putain de soirée. On avait fait que s'engueuler. C'est quand même pas faute d'avoir fait un effort, elle m'avait saoulé et inveersement apparament. Fuck it. Obligé de sortir pour aller me changer les idées, histoire que tout ça ne finisse pas d'une façon qu'on pourrait regretter. J'lui ferais jamais mal, mais des fois... Des fois j'me retiens. Slut.

J'ai froid, je sais pas où je suis alors je garde mes bras repliés tout contre moi. J'avance, pied nu, je trébuche je sais pas si j'ai peur ou si je suis en colère. Soudain quelqu'un au loin, assis sur un banc, quelqu'un que je reconnaitrai mille fois. J'avance, j'hésite mais voilà, je suis complètement paumé comme un petit verre de terre. Alors bon, j'avance jusqu'à lui et ce n'est que d'orgueil que j'arrive à lui faire face debout et la tête haute. Le fait que je sois en débardeur, et boxer ne doit pas sembler me déranger.

- Tu saurais pas où l'on est ?

J'm'allume une clope, y'a plus que ça à faire dans ces cas-là. Ouais, une clope pour se détendre à défaut d'avoir autre chose sous la main. J'me serrais bien bourré la gueule là, maintenant, tout de suite. Elle doit surement s'être barrée aussi, pour se défoncer à sa manière. J'ai envie de gerber rien que d'y penser.. C'est con à dire mais ça m'rend malade... Et puis j'aperçois soudain une silouhette timide qui s'approche de moi. J'le reconnais pas de suite, restant un instant bloqué sur le fait qu'il est en calbut. Dans un parc. Louen. Y'a vraiment que lui pour faire ça.

- Euh... Dans un parc. T'as pas.. un peu froid..?

J'me lève et me rapproche de lui, enlevant ma veste pour lui couvrir les épaules. Qu'est-ce qu'il fout là?

Son geste me ferai rougir mais mon dieu merci j'ai de la retenue. il me demande ce que je fais là et... J'en sais rien. J'ai fuis quelque chose mais je ne sais plus ce que c'était, ce que c'était vraiment à part un truc qui m'a fait horriblement flipper. Je me blotti sous sa veste, enfouissant le nez dans son col pour en sentir son odeur. Me calmer. Ralentir les battements dans ma poitrine qui me laisserai limite à genoux. Je le regarde, enfin, je lui rend vraiment l'attention qu'il me porte en m'extrayant de mes pensées. J'veux sourire mais ça reste bloqué, un chat renverse une poubelle dans un fatras brisant la douceur de la nuit. Je sursaute.

- oh... d'accord. Si j'ai froid, mais je sais pas comment j'suis arrivé là...

Le débardeur déchiré je planque ça sous son blouson, ajoutant un "merci" me passant nerveusement une main dans les cheveux. Ouf c'est quoi ce début de bleus autours de mon bras ?! Finalement on va rabaisser tout ça.

- Et toi, qu'est'tu fou là ?

J'ai toujours un peu de mal avec ses problèmes de mémoires, j'veux dire, c'est quand même .. weird tout ça. Combien de fois il m'a répété, assuré qu'il ne souvenait pas de moi? C'est con à dire mais ça fait un peu mal quand même. D'habitude, j'suis pas vraiment le mec qu'on oublie. Dans l'bon comme dans l'mauvais sens du terme. Il me débite une explication qui n'en est pas une, semblant particulierement nerveux.

- Rien, c'est.. compliqué.

J'vois qu'il frisonne malgré qu'il ai mon blouson et je le serre contre moi, tentant de le réchauffer. Putain, qu'est-ce qu'il peut foutre à moitié à poil à cette heure...?

- Tu vas te faire violer si tu continue à te balader comme ça... T'as de la chance de pas être tombé sur un psycopathe. 'Fin.. tu te rapelles de moi au moins.

J'le fixe dans les yeux, m'attendant à une réponse négative. Histoire que la soirée continue sur sa note de merde.

Il me sert contre lui. Waoh. J'ai des souvenirs léger qui me revienne, celui de son étreinte une nuit bien semblable à celle-ci. J'en profite joyeusement pour me resserrait un peu plus contre lui. Il me fixe sur place, plongeant son regard dans le mien. Il me tut sur place. Pourtant ma fierté et notre perpétuel bataille de mâle m'empêche de détourner les yeux ou de dévoiler mon trouble.

- C'est peut-être ça que j'ai fuis. Ou une orgie... Mais Liam tu sais je t'oublie plus maintenant.

Je pose ma main sur sa joue, lui tapotant le bout du nez.

- je me souviens très bien de toi.

Et puisque j'ai froid, que j'ai l'excuse parfaite et aucun témoin pour nous enquiquiner vite je plonge le nez carrément dans son cou. Et me shootant à son odeur je tremblotte encore un peu, le haut du corps et les joues bouillantes alors que j'ai les jambes totalement gelées.

Sa réponse me surprend, j'm'y attendais franchement pas. Il semble particulierement.. décalé ce soir. Il ne m'oublie plus maintenant? Il s'est fait un tatouage avec genre mon prénom et une petite mention ginger boy à côté? J'vois que ça. Parce que.. j'sais pas on a quand même baisé une fois, d'accord mais il l'a oublié. J'lui en tiens pas vraiment rigueur, c'est pas ce que j'ai fait de plus glorieux. Mais c'est un rien blessant pour mon égo quand même. Sa main vient effleurer ma joue, me troublant malgré moi. Le fait qu'il fourre sa tête contre mon cou n'arrange pas les choses.

- Tu t'es décidé à me noter sur ton carnet, haha..?

J'tire un peu sur ma clope, essayant de reprendre contenance. Et j'le sens trembler de nouveau contre moi.

- T'es sur que ça va? Tu veux que j'te ramène chez toi?

J'entend le crépitement du tabac et ça me donne terriblement envie. D'ailleurs ces paroles, cette proposition de retourner chez moi me donne encore plus envie d'une cigarette. Chez, moi ? Ou chez eux ? Je ne sais pas, je veux pas savoir je crois. Alors op je m'écarte, lui vole ça clope pour un tirer une longue taff. La fumée âcre m'emplit la gorge et c'est une jouissance qui n'a plus de nom. Je penche la tête en arrière, yeux clos je laisse la fumée grisâtre s'écouler très lentement entre mes lèvres. Puis je ramène mon regard sur lui, et avec un sourire présent mais vacillant je répond :

- T'es noté depuis longtemps, dude... Je crois que, c'est ce que j'ai fuis, chez moi... Mais t'es pas obliger de rester avec moi. Par contre je garde ton blouson ou alors tu gardes sur ta conscience le fait que je meurt de froid.

Je lui tire un peu la langue, tirant une nouvelle latte avant de lui rendre sa nicotinette.

- Tu me reprend dans tes bras ? j'me les gèles...

Ma proposition n'a pas l'air de l'enchanter et, au lieu de rester sagement contre moi, il me pique ma clope, en tirant une longue bouffée. Te gênes pas dude... Il finit par me la rendre, m'adressant un sourire -un rien- moqueur au passage.

- Ouais, non, j'préfère rester pour la sécurité de mon blouson. J'l'ai payé assez cher pour pas le retrouver dans une poubelle, ton cadavre le tâcherait en plus.

Fausse excuse, aussi grosse qu'un cachalot perdu dans un magasin de porcelaine. Bien sur que j'ai envie de rester avec lui mais de là à lui avouer... Y'a une différence. Aussi grosse que le cachalot, précisement. J'finis ma clope et la jette dans l'herbe, le reprenant contre moi. On a l'air de deux homos mais j'm'en tape, c'est purement amical entre nous. Ouais, c'est pour ça qu'on a baisé ensemble...

- ça craint autant que ça chez toi..?

- Bastard, même mon cadavre serait plus beau que toi.

Le mensonge est de taille, du genre de raconter que le goulag était un camp de vacance très prisé. Quoique le très prisé. Bref... Il me reprend dans ses bras et c'est déjà un bon point. Disons que, ainsi contre lui je me sens justement un peu moins mal en point. Sa question pour tout vous dire, me prend pas mal au dépourvu. Je l'ai dis, si j'ai fuis un turc qui apparement là-bas ne m'a pas plus. Entre la maison et l'arrivé dans le parc, je ne m'en souviens plus. Je chope plutôt une nouvelle occasion de profiter de son corps contre moi. J'peux pas m'empêcher, de frotter légèrement mes lèvres contre sa peau. C'est trop tentant vraiment, pardonnez moi.

- Je... me frappe pas mais j'm'en souviens pas... 'fin en toute logique... C'est que ça n'a pas dut être sympa c'qui se passé pour que je me casse avec un bleus et boxer/débardeur.

La fin de ma phrase est dite sur un ton de désinvolture, histoire de faire avaler la pilule mesure éléphant nourris au hormones. D'ailleurs je glisse mes mains glacées, proche de l'hypothermie je crois, dans son pantalon.

- Crois pas, c'est que j'ai les doigts qui vont finir par tomber, hors si je te touche à même la peau, tu hurles... Le boxer c'était le choix, stratégique.

Crédible ? Ou pas...

Ah.. mémoire défaillante quand tu nous tiens... M'aurais étonné qu'il s'en souvienne comme ça, par magie. J'vais pour répliquer un truc mais je sens soudain ses lèvres glacées contre ma peau, me coupant toute envie de parler. Et il renchérit avec un truc comme quoi il aurait des bleus.. C'est quoi ce délire...? Pas le temps de répliquer non plus qu'il fout ses mains dans mon futal, comme ça. COMME ÇA. Il cherche à faire quoi là..? J'le lâche et tente de me reculer mais il s'accroche, j'bute contre un truc et on tombe dans l'herbe, roulant quelques instants. On finit par s'arrêter, haletant, nos visages à quelques centimètres l'un de l'autre. Nos souffles brûlants se mêlent, on se fixe, lui sous moi, moi sous lui.

- Euh.. désolé.. dude. Je..

J'me mord les lèvres, me sentant ridicule et pourtant incapable de bouger.. Sa bouche m'attire irrésistiblement et je finis par l'embrasser lentement, glissant ma langue entre ses lèvres mi-closes. Mauvaise idée..

Il se débat, tente de reculer. Oh ça va j'vais pas te violer ! J'ai juste les mains glisser au niveau de ton cul pour me réchauffer... Hnm bon ok vu comme c'est hyper méga pervers. Seulement à la base, mon geste m'a pas semblé si, osé que ça. Enfin toujours est-il que monsieur s'agite et du coup nous faire carrément perdre l'équilibre. Rouler-boulet dans l'herbe, hops je crois que je te bloque sous moi non ? Pas que ça me dérange hein, ça me plait fucking de putain de terriblement cette position. Même que j'en arrive à plus parler un truc juste tu vois... Je le dirais pas. Ouai parce que j'suis quand même un chouillat orgueilleux, surtout avec toi. Et puis que tu... m'embrasses. Waoh(bis). Sa langue qui se glisse entre mes lèvres ses justes... Bien sûr je répond, j'sais même plus ce qu'il vient de marmonner avant que sa bouche vienne figer mes pensées. J'veux pas m'écarter oui mais. Obliger je me décolle pour éternuer. Et de un, de deux, de trois, je crois que je tombe malade.

- Fuck... pardon... Et puis, attend mais qu'est c'qui t'as pris de faire ça ?!

Précisons quand même que j'ai pas bouger, que nos corps sont toujours délicieusement emboités - moi je dit les fringues dans un tel moment sont chiantes, très chiantes - et que j'ai, volontairement ? Oui sûrement, re-rapproché indécemment nos lèvres.

Handicapés, bonjouuur... Putain, j'aurais mieux fait de me retenir, j'sais pas vraiment si il apprécie.. Surement pas, étant donné qu'il a préféré oublier quand on est allé plus loin... Il commence à répondre à mes baisers avant de se reculer soudainement, éternuant violemment. Quelle idée aussi de se promener en calbut. Il m'engueule à moitié, genre ça l'a gêné que j'l'embrasse.. Et il ne se gêne pas pour recommencer. Je glisse une main sous son t-shirt, sur ses reins avant de me redresser un peu pour nous mettre face à face, lui sur mes cuisses.

- J'en sais rien... De toute façon peut importe non? Tu finiras par l'oublier.. comme tout le reste..

Va t-il comprendre ma phrase lourde de sous-entendu? J'pense pas. Il doit s'en foutre, de moi comme du reste. J'peux bien l'embrasser de nouveau alors, c'est pas comme si ça comptait.

J'ai l'envie brulante, comme un truc qui me torpille l'estomac de lui dire je me souviens de cette nuit-là. Mieux encore je ne me suis jamais si bien souvenue de quelque chose à par ça. Et pourtant... Son sous-entendu bien plus que de la percevoir, je le comprend comme s'il avait parlé totalement distinctement. à la place je me retrouve assis sur ses cuisses, incertain mais trop embrouillé par ses baisés pour vraiment m'en préoccuper. Oh oui car d'abord l'important c'est le fait qu'après lui, le monde a cassé de tourner. On s'est touchés et là, plus rien, la farandole c'était enfin calmée. Je pouvais respirer. Drôle de paradoxe lorsque justement à trop embrasser quelqu'un on s'étouffe aisément. Je frissonne à ses caresses, faible comme un enfant. S'en rend-t-il compte, ou ?

- On c'était embrassé avant... Si ma mémoire flanche tu sais, celle des sens reste plutôt active... Et ça

Je lui vole un long et langoureux baisé

- ça, je suis persuadé qu'on en a déjà échangé.

Peut-être que je le trouble un peu finalement.. Peut-être que sa mémoire n'est pas aussi défaillante qu'il le dit. Je le sens frissonner légérement contre moi, nos lèvres se rejoignant de nouveau. J'sais plus trop où j'en suis, si on ferait mieux de s'arrêter là ou de continuer.. Ses souvenirs ne sont-ils donc que sensitifs? J'ai pas envie d'y croire. Liar. Le fixant un instant dans les yeux, j'écarte doucement une méche rebelle de son visage.

- C'est tout ce dont tu arrives à te rappeller, un baiser? J'sais pas si c'est suffisant..

Ma main se glisse sous son boxer, venant caresser sa peau glacée tandis que je le maintiens contre moi de ma main libre. Mes lèvres retrouvent instinctivement les siennes, étouffant son cri de protestation... Prend ça comme une thérapie. I'm a fucking altruist, in fact.

Pas suffisant ? Qu'est c'qu'il entend par là le roux aux caprices d'enfant ? Un truc pervers, surement. Pas que vraiment ça ma dérange, j'ai une frustration indiscutable qui m'étreint à le croiser tous les jours s'en pouvoir l'embrasser. Je lui sauterai dessus au détour d'un casier ou dans les toilettes du lycée si je m'écoutais. Pour l'instant je savoure ses lèvres, je savoure avec délectation le vertige ainsi provoqué. C'est totalement bouleversant de ressentir un tel désir pour quelqu'un à qui on ne peux pas l'avouer. Pas même le chuchoter. Et puis, il y a soudain sa main contre ma peau, sous mon sous-vêtement. Quelque chose de brulant. Je me tortille pour me débattre mais sa bouche, son corps contre le mien m'empêcher d'y mettre suffisamment de conviction. Me laissais avoir une deuxième fois il n'en est pas question. Du coup au grand problème les grand remède, je lui mordille un peu plus fort les lèvres pour m'en éloigner. Pas beaucoup, juste de quoi marmonner, nos souffles toujours entremêlés.

- tu... tu veux dire quoi par pas suffisant ?... tu parles du restes ? D'ailleurs si tu te permet, pourquoi pas moi ?

Sourire taquin je glisse mes mains à nouveaux dans son boxer, là d'où elles avaient glissées lorsqu'on étés tombés. Mieux encore j'ai l'audace de les caresser. Croit-il pouvoir être le seul à provoquer ?

Il ne se laisse pas faire, mordillant mes lèvres, protestant dans un souffle contre ma bouche. Bien sur que je parle du reste. Fais pas l'innocent, dude, tu vois trés bien où je veux en venir... Et il fait un truc auquel je ne m'attendais pas. Il glisse de nouveau sa main dans mon boxer, se mettant à me caresser. Mon souffle se fait un peu plus erratique, mon coeur un peu plus bordélique. Là, à cet instant précis, j'me dis que j'aurais mieux fait de me taire.. Je vient doucement embrasser sa mâchoire, tentant de dissimuler mon trouble.

- J'te connaissais plus.. timide. Pas que ça me dérange vraiment en fait..

J'aurais juste un peu plus de mal à m'échapper comme si de rien n'était aprés. J'retire ma main de son boxer un instant, venant doucement caresser son ventre pour descendre de nouveau, me mettant à le caresser à mon tour. Fucking desire. Pourquoi fallait-il que j'ai autant envie de lui...?

Des baisés en pagaille, le palpitant qui déraille. Je m'accroche mais j'ai déjà perdu la bataille. Il m'a tuer avec son parfum, crucifié sur place la canaille. On dit quoi, ça s'encanaille ? Stop; avant de tout foutre en l'air. Stop avant de s'envoyer en l'air ? Ses mains bougent contre moi et sincèrement j'arrive plus à dire non. Merde quoi, il m'a totalement emprisonné ce con. Mais alors ce qu'il me réplique me donne envie de jouer. D'être outrageant jusqu'à le faire pester, crever d'envie aussi vous bien l'avouer. Alors je me tortille encore, essai de m'en extirper. Je glisse un peu hors de ses bras, m'allongeant sur le dos. Je prend mon air de sainte-ni-touche le plus beau.

- Non Liam s'il te plait... me touche pas...

Regard de petit chose paniqué, je me mord les lèvres en venant glisser mes mains sous son tee-shirt pour dessiner sur sa peau. Ou touche encore mieux... Fait donc jalouser les dieux. Chuchotement plein d'indécence à son oreille lorsque je le tire vers moi. J'en tremble un peu, ne pouvant résister à l'envie de la taquiner une nouvelle fois.

Mon sourire désaxé s'agrandit un peu plus en sentant ses lèvres s'abandonner contre les miennes... Mais notre étreinte est de courte durée, il fuit de nouveau hors de mes bras, s'allongeant sous moi. Un faux air plein d'innocence plaqué sur le visage, il me fixe avant de m'attirer contre lui, murmurant doucement à mon oreille. Ses doigts viennent m'effleurer la peau, arrachant un frisson à corps crispé.

- Mets-y plus de conviction...

J'm'appuie un peu plus sur lui et embrasse lentement sa jugulaire pour descendre le long de son cou, mes mains se glissant en toute innocence sous son tee-shirt. Mon souffle chaud se perd sur sa peau glacée, caresse indisciplinée.

Il ferait presque rien, avec sa réclamation de petit garçon. Le dire avec plus de conviction ? Sans problème quelle question. Et même si tes doigts sur moi m'enlève toute sensation de froid. Mon esprit lui reste en éveille et veux impétueuse jouer avec ses émois. Prenant alors appuie sur mes coudes, et lui volant un baisé au passage, je extirpe totalement d'entre ses bras. Et hop debout sur mes pieds, je me penche les bras croisé dans le dos.

- pour me rappeler, fait donc mieux que ça...

Un clin d'oeil taquin, je me détourne et m'éloigne d'un pas lent et serein.

Intérieurement, j'pense que tout ça va mal finir, nos corps sont trop prés, nos souffles et nos coeurs trop emmêlés. Mais il décide de se relever, effleurant mes lèvres sans s'en soucier, me laissant là sans se retourner. Courir après les gens n'a jamais été mon truc. Y'a bien Eaven, ouais, mais c'est différent. J'me relève à mon tour, soupirant... Et le rattrape en courant. Une main sur son bras, je l'immobilise, juste le temps de récupérer mon paquet dans la poche de la veste prêtée. J'ai mes clopes, tu peux t'en aller.

- Qui te dit que j'en ai envie?

Sourire entendu. Ne m'abandonne plus.

En fait j'aurais cru qu'il allait se vexer et me laisser me tirer. J'ai pas eu l'air ? Bah attendez j'vais pas me dévoiler. Mais c'était pas vivable il me mettait trop la tête à l'envers. Mais il me rattrape et en quelques secondes je suis à nouveaux face à lui. Face à face avec ma terrible envie. Je le sens récupérer quelque chose dans sa poche de blouson. Moi je n'ai d'yeux que pour lui, ma présente obsession. Et ses son sourire qui me fait totalement craquer. Je reviens immédiatement l'embrasser, passionné. Une main qui cherche frénétique sa peau et l'autre qui le bloque à la nuque qu'il ne puisse pas reculer. Un seconde je m'écarte pour demander.

- Qu'est c'que tu as dis j'ai pas fais attention ?

Les yeux rivés sur sa bouche, aller retour entre elle et son regard farouche. J'esquisse dans son dos et au creux de ses reins des arabesques sans retouches.

Avant d'avoir pu me reculer il m'a déjà attrapé, embrassant mes lèvres sans pitié. Lâche-moi, ne t'arrête pas... Merde, je sais plus quoi penser, j'suis paumé. Tu fais chier. Je ferme un instant les yeux pour profiter de notre baiser, écoutant distraitement ses aproles envolées. Nos regards s'accrochent un instant, j'ai l'impression de voler le temps, j'panique dans ses yeux trop grands.

- Dommage, j'aime pas répéter.

J'me recule, m'allumant une clope d'un air indifférent. Ou presque.

Il se recule. J'veux m'accrocher mais j'ai peur d'avoir peur du ridicule. Réflexion faite face à lui j'en suis un peu terrorisé. Comme si la moindres de mes paroles perdait tout intérêt. Plein de fierté mal-placé je suis un mec dans toute ma supériorité. Jamais dit qu'elle était vrais notez. Je me recule aussi, frissonnant de froid je ressers sa veste autour de moi. La lune qui sert à rien ne nous empêchant pas de grelotter ni toi, ni moi.

- J'vais perdre mais pied et en plus d'être timbré j'vis devoir manchot...

Je sautille un peu sur place en soufflant de petit nuage de fumée.