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 Stillness of the Mind • Casey&Saul

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MessageSujet: Stillness of the Mind • Casey&Saul   Stillness of the Mind • Casey&Saul EmptyMer 21 Sep - 14:51


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Capter la beauté dans un trait ; la mine de mon crayon glisse sur la feuille blanche. Elle suit les mouvements de mon poignet, courbes, ratures voulues, traits grossiers ou d'une finesse d'artiste, le dessin prend peu à peu forme. Trait noir formant un léger cercle, je passe mon pouce sur la surface crayonnée pour assombrir, étaler les grains gris. Téton habilement formé, et je souffle doucement pour faire partir les résidus de mine éparpillés sur son contour. Un corps parfait, aux dimensions disproportionnées, laissant la demoiselle dans un avantage certain. Le crayon passe dans les cheveux volant de l'héroïne, noircit sa tignasse et vient ensuite teinter ses lèvres de gris, symbole du rouge. A tâtons, ma main libre vient chercher un paquet de clope à moitié vide, négligemment balancé sur ma table de travail. Filtre entre les lèvres, je me penche légèrement pour venir embraser la bout de la marlboro sur la flamme d'une bougie, habilement disposée à côté du tas de feuilles. Effet de lumière, le soleil pour un jeu d'ombres parfait. Ma main droite continue de gratter frénétiquement le papier, la femme prenant au fur et à mesure plus d'allure. Des muscles légers se dessinent sous une combinaison légère, un masque recouvre son visage aux traits fins et parfait. Une nymphe à moitié humaine, la légèrement de Harley Quinn, et les formes pulpeuses de l'empoisonneuse du Batman. Les Stones résonnent à grand fracas dans le semblant d'appartement, dépotoir sans nom où se mêlent paquet de clopes vides, et boules de papiers froissés, dessins à moitié terminés, et chef d'œuvre de comics. Dernier détail, le grain de beauté au dessus de ses lèvres fendues dans un sourire, et j'attrape nerveusement la feuille, la déchirant en son milieu pour balancer les débris un peu plus loin, le critérium jeté au hasard sur la table. Marlboro coincée entre mes lèvres, les mains ballantes dans le vide, je renverse légèrement le menton vers l'arrière, tirant une longue latte en ouvrant légèrement la bouche pour laisser s'échapper la fumée. Volute grisâtre qui se perd dans l'aquarium qu'était devenu mon appartement. Le bordel artistiques, aussi bien mental que palpable m'entoure.

Arrivé au filtre, je tire la dernière bouffée, coinçant la clope entre mon pouce et mon index pour l'écraser dans le cendrier plein à ras bord. Léger coup d'œil en direction des fenêtres, elles sont toutes fermées par des volets tirés, une simple brèche renvoyant un léger rayon du soleil mourant. Vingt heures, il se couche, je m'extirpe d'une sorte de torpeur. La journée passée à dessiner, sans fermer l'oeil. Sorte de coma artificiel et mental, à cracher sur le papier les formes qui me venaient à l'esprit, pour les déchirer quelques minutes après. Le rayon caresse un dessin attaché au mur. Jeune fille aux allures de femme, la catin sur son trottoir. Je me redresse, m'approche pour en observer les contours. L'air triste, ravagé par une vie naissante et déjà consumée, elle se tient droite, les bras croisés, agrippant un sweat trop grand pour elle, cachant sa poitrine tout en laissant ses jambes nues à la vue de tous. Casey. La vie a beau l'avoir baisée, elle continue d'avancer, garde cet air sauvage sur le visage, air que j'avais essayé de capter dans mon croquis. Je laisse échapper un soupir, qui se transforme en léger sourire, et me penche vers mon canapé, pour attraper un autre t shirt, l'échanger contre celui que j'avais déjà et sortir, paquet deux paquets de clopes en main. Le premier contenant mes marlboro, le deuxième dissimulant un sachet de pilules colorées, la H Space. Porte d'entrée qui claque, clés tournées dans la serrure et je dévale les escaliers.

Les rues de ce quartier sont ravagées. Comme si une tornade était passée par là. Cyclone fictif, témoin d'une population en détresse. Je marche dans la fange, capuche de sweat couvrant mon crâne, le bout de ma clope comme seul point de lumière. Mains planquées au fond de mes poches, j'allonge un peu le pas, poussant du pied un espèce de petit portique pour traverser l'allée menant à une maison. Brève pause sur le perron, je finis par frapper à la porte, me décalant ensuite pour m'asseoir sur les marches de devant, finir ma clope en attendant qu'elle débarque, ou qu'elle revienne de son travail. Patienter toute la nuit ici, ou juste quelques minutes, je m'en foutais. Je voulais seulement la voir, il n'y avait plus d'autre importance maintenant.
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MessageSujet: Re: Stillness of the Mind • Casey&Saul   Stillness of the Mind • Casey&Saul EmptyMer 21 Sep - 16:13

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.SAUL & CASEY.
. STILLNESS OF THE MIND .

« Casey grouille toi putain. » Me lance Sandy, une jolie blonde qui bosse là depuis plus longtemps que moi. Ce soir c'est un peu la folie. Je n'étais pas censée travailler et pourtant on m'a demandé de « ramener mon joli petit cul » dixit les belles paroles de Marlon afin de venir satisfaire les clients qui se pressaient dans le club. Dans un sens ca m'arrangeait. Faire des heures supplémentaires allait me permettre de gagner plus de fric et donc de pouvoir me faire quelques petits extras. Comme par exemple me racheter une ou deux fringues histoire de ne pas enfiler toujours les mêmes chiffons. Alors ouais, pour moi ce soir c'est du bonus. Et puis il faut dire que la came qu'ils nous font prendre ici me met de bon humeur ce soir. Je ne sais pas trop ce qu'il m'arrive mais j'ai une sorte de bouffée d'euphorie. Allez donc savoir pourquoi. Bout de ficelle fermement saisit d'une main, je l'attache avec l'autre afin que mon haut tienne le temps de ma chorégraphie. Même si ce fameux haut ne couvrira ma poitrine que quelques minutes. Quand je vois que certaines nanas sont complètement dépitées et que c'est une véritable épreuve pour elle de faire un truc pareil, ca me fend limite le coeur. Surtout pour les petites nouvelles. Moi à la limite je m'en fou maintenant. Je n'ai jamais été le genre de gonzesse pudique, mais de se dire que l'on se fou à poils pour avoir du fric en retour, ca fou quand même les boules. On se sent plus bas que terre. Mais avec le temps j'en ai pris mon parti. Je me dis que si je fais ca, c'est pour pouvoir vivre et non pas par plaisir. Et puis de toute façon, j'emmerde tout ceux à qui ca ne plait pas. D'un revers de main je retourne tout le bordel déjà présent sur la table, à la recherche de ce fichu rouge à lèvres. Une fois l'objet convoité en main, je fais glisser la pâte le long de mes lèvres qui s'illuminent d'un rouge éclatant. J'aime ce rouge sang. Je trouve ca magnifique.

[…] Glissant le long de la barre, je m'assied sur le rebord du comptoir et passe mes jambes de part et d'autre du client. Il a bien la trentaine, surement une femme et peut-être même un ou deux gosses. Femme qui doit surement attendre sagement à la maison que son doux mari rentre soit disant du travail. La main du mec en question glisse le long de ma cuisse dénudée et j'affiche un sourire largement provoquant, lui piquant au passage une clope. « C'est quoi ton nom ? » Demandais-je alors que la musique raisonne assez fort dans le club. Ca faisait un moment que je n'avais pas vu autant de monde là-dedans. « Michael et toi ? » Me demande le blondinet en tirant légèrement sur mon bras pour que j'approche mon visage du sien. « Moi ? Personne. » Affirmais-je tout en gardant le même sourire. Dans un sens c'est la vérité. Toutes les filles comme moi ne sont au final que des « jouets » pour les hommes. Ils se fichent pas mal de ce que nous pouvons être en dehors de ca. Alors que je m'apprête à lui demander ce qu'il veut faire, des hurlements se font entendre. Hanna, ma petite protégée est entrain de se friter avec un type. Fronçant les sourcils, je descends de mon perchoir, m'excusant auprès du client avant de me diriger vers le lieux d'où proviennent les « tensions ». Une fois à hauteur de la brunette, je lui demande ce qu'il se passe et elle m'explique l'embrouille qu'il y a avec son client. Le mec en question, un grand type baraqué me donne un coup dans l'épaule. « Tu veux pas qu'on joue tous les deux ? T'as l'air moins farouche que ta pute de copine. » Me lance t-il avec un espèce de sourire pervers. J'ouvre la bouche, celle-ci formant un O parfait et fronce les sourcils. « Mais va te faire foutre pauvre connard ! » Je gueule avant de poser mes mains sur son torse afin de le faire reculer. Le mec m'attrape et commence à balader ses mains sur mon corps. Je ne sais pas ce qu'il se passe dans ma tête à ce moment là mais, je saisis d'un geste rapide la bouteille de bière posée sur la table à coté de nous et l'éclate sur la tête du grand baraqué.

[…] « T'as qu'à crever sale pute ! Y'en a marre de ton comportement ! » Hurle Marlon après m'avoir jetée comme une malpropre à l'extérieur du club. Dans la foulée il me balance mon sac à la figure et claque la porte, me laissant presque nue dans une ruelle mal éclairée. Je laisse échapper un putain de circonstance et porte une main à mon front. Un filet de sang coule d'ailleurs le long de ma tempe. Ma tête à cogné contre le mur en briques. Ce n'est pas la première fois que ca m'arrive ce genre de merde. Me battre avec un client est presque une coutume. J'attrape un sweat trop large pour ma carcasse et essuie d'un revers de manche les quelques larmes qui ont roulées le long de mes joues. Laissant au passage des traces d'eye-liner. Sans perdre d'avantage de temps je rassemble le peu de choses qui m'appartiennent et les fourrent dans mon sac avant de me barrer en courant, en bas résilles. […] Je ne sais pas exactement combien de temps j'ai mis pour rentrer chez moi étant donné que je me tape un bleu énorme au niveau de la cuisse. La prochaine fois je réfléchirai avant de fracasser une bouteille sur le crâne d'un mec. Evidemment il fait déjà nuit, mais une petit lumière rouge provenant de mes marches attire mon attention. A la longue je vais finir par faire payer les gens qui squattent mon perron. D'un pas rapide j'avance jusqu'à ma maison et constate qu'il s'agit de Saul. Mon coeur loupe un battement en le voyant devant moi. Qu'il est beau bordel. Je l'aime et ca me tue carrément. J'avance de quelques pas afin d'être à environ un mètre de lui. « Ca fait longtemps que t'es là ? » demandais-je sur un ton neutre avant de tirer légèrement sur le bas de mon sweat pour « cacher » mes jambes dénudées.
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MessageSujet: Re: Stillness of the Mind • Casey&Saul   Stillness of the Mind • Casey&Saul EmptyMer 21 Sep - 18:29


Tout recommencer à zéro, faire le vide, reprendre un nouveau chemin, totalement différent pour aller mieux, pour passer outre. Des milliers de gens le faisaient, des milliers de gens arrivaient à sortir la tête de l'eau, seul et sans aide. Changer de pays, rencontrer de nouvelles personnes, se trouver un petit métier sans problèmes, sans responsabilité, et vivre comme si le passé était loin derrière soi. Un black out, comme des années passées dans un coma noir, ne rien voir, ne plus se souvenir. Amnésie volontaire dont j'étais incapable. J'avais erré comme un fantôme, piégé dans mes tours New Yorkaises, l'ombre d'un succès qui s'effilochait plus les jours passaient. Mon monde était mort en même temps qu'Ellie. Il c'était cassé la gueule dans une ruelle, à cause d'une glace au chocolat. Des semaines à me demander si elle serait toujours là, si elle n'avait pas eu cette envie soudaine, si j'avais oublié mon porte monnaie, si on avait avancé un peu plus loin pour trouver une autre épicerie. La tragédie arrive éclatante, et le pire dans tout ça, était de se dire que ce qui m'était arrivé, était le fait d'un hasard bête. C'est absurde, à en rire, à en pleurer, à s'en taper la tête contre les murs. Tourner à droite et tomber dans le vide, tourner à gauche et continuer sa vie sans penser une seule seconde que tout aurait pu dégringoler. Ça n'arrive qu'aux autres, les choses comme ça leur tombent dessus, c'est idiot, mais nous on est protégé, invisible. Et pourquoi ? Un leurre. C'était tellement plus rassurant, de me balader la main dans la main avec elle, en se disant que dans dix minutes on serait chez nous. Au chaud à l'appartement, à parler du bébé à venir, à rire en imaginant Jeffrey qui ferait forcément tomber notre gâteau de mariage. Assis sur les marches, je ris. L'éclat de ma voix un peu dingue qui résonne dans la rue vide, dans la rue décharnée. Anachronisme parfait. Et Il dit : ainsi soit il, me laissant à terre.

Je calme mon rire nerveux, glissant un peu plus sur les marches, ramenant un peu plus mes genoux contre mon torse, mes bras glissant vers le sol pour jouer avec les cailloux. Un gamin qui patiente. Tant que le soleil n'est pas levé, je ne bougerai pas d'ici. Aléatoire, Casey pouvait très bien revenir dans quelques minutes, ou dans quelques jours. Je ne pouvais pas savoir, elle n'était pas du genre à m'appeler tous les quatre matins pour me raconter sa vie, me demander de passer, savoir si j'allais bien... Et je n'étais pas non plus de ce type à décrocher le combiné, composer son numéro, pour savoir si la journée avait été bonne. Il n'y a pas de ça entre nous ; pas ces habitudes à la con. Tout sauf des amis banals, tout sauf deux jeunes amoureux qui se prévoient un week end sur la plage. A notre niveau, ce n'était même pas envisageable. Et elle se montre enfin, une allure incertaine, les cheveux détachés et volant sans ordre, en guenilles. C'est cette imperfection qui la rend belle, cette imperfection qui m'a toujours attirée chez elle. Arrivée à ma hauteur, je me redresse un peu, ne quittant pas la marche sur laquelle je m'étais installé. « Ça fait longtemps que t'es là ? » Ton neutre et bras croisés, comme à son habitude. Casey n'est pas la fille la plus accueillante de cette planète. Elle change. Une latte tirée sur ma clope, et je lui décroche un léger sourire. « Pas vraiment. » Même ton qu'elle, et je finis par me relever, m'aidant de mes bras pour retrouver une certaine stabilité. Dernière taff tirée et je balance le mégot un peu plus loin, recrachant la fumée en direction du ciel. « Bonne journée ? » Question basique pour commencer, et je recule de quelques pas, avançant un peu plus sous le porche de sa maison pour me poser près de la porte, attendant sûrement qu'elle s'avance pour m'ouvrir. Je pose mon épaule contre le mur, légèrement de côté et les yeux braqués sur Casey, un léger sourire présent sur les lèvres. Nos rencontres étaient toujours assez particulières, sortaient de l'ordinaire. Jamais je ne me serais vu dans un endroit pareil, à parler à une fille comme elle il y a un an. Fini les immeubles des beaux quartiers, la horde de journaliste venus m'interroger au sujet du nouvel épisode de la série Redlight. Fini tout ça, maintenant j'errais dans Invidia. Mélange de défonce, ville aux néons fluos. Invidia la grande, Invidia la déchéance. Question d'habitude, ici la vie était tout sauf normale.
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