Invité
| Sujet: Au monde des grenouilles de bénitiers; Lun 22 Nov - 16:45 | |
| La sonnerie annonçant la fin des cours retentit dans un silence de cathédrale, interrompant le discours barbant du professeur. Enfin. Sans se faire prier, Alice attrapa ses affaires, les fourra dans son sac et fila comme une voleuse hors des murs de l'école. C'est qu'elle étouffait dans ces murs, tout comme elle étouffait dans son uniforme. Enfin dehors au milieu de la pelouse, elle se laissa tomber sur un banc et défit le col de sa chemise. Un véritable outil de torture ce truc, vraiment. Elle supporta et leva enfin les yeux vers le soleil qui inondait l'endroit de lumière et de chaleur. Enfin de chaleur, autant que faire ce peut pour une fin Septembre. Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Cela faisait du bien, un peu de solitude. Certes, il y avait pas mal de monde aux alentours mais personne pour lui polluer l'air comme le faisait ses "camarades de classe".
Ne vous y trompez pas, il y a pour lesquels Alice a de l'affection, vraiment, seulement ils sont rares et elle est surtout de très mauvaise humeur après des heures passées à supporter sans arrêt des gens sur son dos. Et surtout à supporter l'absence de son frère. Car, que l'on ne s'y trompe pas, la vraie raison de sa bonne humeur c'est que Graham avait allègrement séché les cours sans se donner la peine de la prévenir ou de l'emmener avec lui. Alice se mordit les lèvres de frustration. Il savait parfaitement qu'elle n'aimait pas qu'il fasse ce genre de chose, qu'il disparaisse sans donner dire où il allait. Le pire c'est que dans ces cas-là, elle échaffaudait des délires incohérents et complètement bancales. Qui sait avec qui il pouvait être, ou encore ce qu'il était en train de faire, avec quelle fille... Lice se mordit si violemment la langue que le goût métallique du sang l'envahit aussitôt. Elle grimaça, de douleur et de dégoût. Elle avait horreur du sang. Mais elle avait aussi surtout horreur de ses crises de psychose chroniques. Ca en atteignait un point parfois qu'elle faisait des crises d'angoisse que seul son frère pouvait stopper. Mais elle comprenait que parfois, lui aussi avait besoin d'être seul, même si ça lui faisait mal à elle. Mais tant qu'il était seul...
Elle lâcha un nouveau soupir et se massa la nuque. Les étudiants de St Georges s'écoulaient lentement hors de l'établissement, par petits groupes de moutons. Des moutons, voilà ce qu'ils étaient tous. A suivre aveuglément qui saurait les berner le mieux ou qui serait le plus beau, le plus intelligent. Ca lui donnait envie de reprendre les cours à domicile parfois mais elle s'y prêtait aussi. Feignant d'être quelqu'un d'autre la majorité du temps. Mais qui s'en souciait réellement, hein ? Entendant des pas se rapprocher peu à peu d'elle, elle ouvrit les yeux pour voir qui venait perturber sa quiétude. |
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Syki Kumerlon
| Sujet: Re: Au monde des grenouilles de bénitiers; Jeu 25 Nov - 18:30 | |
| Dormant entre mes brad, Ash' respire à peine. La froideur de la pièce m'a réveillé, la couverture étant enculé autours du russe caractériel. Je frissonne en repliant frileusement les orteils mais préfère me lever que de le tirer de son sommeil. Me glissant donc hors du lit je me saisis d'un boxer et d'un gilet avant de rejoindre la cuisine à pas de loup. Dabby semble elle aussi dormir, sa porte de chambre est fermée. Le salon plongé dans le silence. Soucieux de ne pas faire trop de bruit je me sert un café et médicaments, grimaçant à la sonnette du micro-onde. La boisson chaude et amer me fait oublier le goût rabaissant de mon satané traitement. Passant la main dans ma nuque en baillant, je repose finalement la tasse vide dans l'évier et file me doucher. Mon corps émacié à mon regard et les cernes qui soulignent mes yeux. En serviette la peau toujours humide je reviens dans la chambre que je partage avec l'ancien danseur. Deux lit occupant tous l'espace séparé par un paravant. Assez inutile faut avouer puisqu'on ne ramène pas les conquête à l'appart', règle de colocation, et qu'on dort presque toujours ensemble. Le bazar qui domine là prête à sourire, mettant la vie qui avait manqué les 2 premiers mois de ma vie ici. Mes soirées de solitude on étaient remplacées avec soulagement par leur présence à tous les deux. Simplement leurs affaires qui trainent, le bruit d'une douche le matin ou le silence à préserver pour ne par réveiller quelqu'un. Ragaillardie par cette douce réalité je fini de m'habiller et déposent au passage un baiser sur le front d'Ash' toujours endormi avant de sortir de l'appartement.
Ma matinée se déroule dans un doux brouillard de révision et de cappuccinos. Croisant divers amis dans le café près du lycée. Ma bonne humeur s'estombe néanmoins un peu durant l'après-midi alors qu'une interrogation d'histoire me tombe sur le coin du nez. Finalement vers 17h je décide d'aller faire un tour vers l'établissement de ma soeur. Mais en arrivant sur la parc je ne remarque aucunement sa chevelure blonde et vaporeuse. Déçue je regarde alentours sans grand conviction, connaissant quelques personnes par ici également. C'est alors qu'avec surprise je remarquer Alice, une amie d'enfance, assise seule dans l'herbe. Je m'approche de la jolie brune, prévenant mon arrivant d'un " bien le bonjour mini princesse " pour ne pas la surprendre. Elle ouvre les yeux et je lui souris, m'assaillant a ses côtés. Même si elle a certain côté agaçant, comme sa jalousie vis à vis de son jumeaux, Graham. C'est une jeune fille calme et très cultivé avec qui j'apprécie parfois de passer un peu de temps. |
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