♦ À la terasse d'un café
♦ Hadès et Gloomy
♦ Une dizaine de jours après l'accident dans les bois. Gloomy a finalement fini plattré pas l'association.

Après l'accident j'ai passé trois jours totalement comateux, shooté H24 au médoc et de temps à autre à la dope, j'était une larve humaine. Mais bon dieu, dès que je reprenais un peu connaissance cette douleur était comme le plus vicieuse des haines. Alors au bout de 7 jours de galère et d'insomnie, j'ai cédé à Astrid et suis aller voir cette association à côté de l'hôpital. Le médecin à halluciner en me voyant, me recollant une dose d'analgésique et plâtrant mon poigne pour pas que cela se termine plus mal. Maintenant je gère la douleurs, le voyant de plus en plus souvent s'effacer. Assis à la terrasse d'un café je sirote une grenadine trop sucré. Et c'est pendant que ma clope se consume que j'attend Hadès qui doit arriver.

Je le sens arriver avant même que devant moi il se soit poser. Sa manière de commander, je souris dans le vide me disant que j'aurais pus le prévoir tellement je le connais. Tu as l'air de quelqu'un qui vient de se lever... T'as pas une clope à me lacher ? Ça ne l'empêche cependant pas d'être indécemment beau.

Me coinçant une sucette à cancer entre les lèvres j'utilise pour un fois un briquet que je ne lui ai pas chipé. Un peu de fumée empoisonnée dans les poumons, je touille méchaniquement ma boisson avant de lui demander. Ah t'es pas rentré non plus cette nuit, t'étais où ? Jalousie ? sûrement oui. C'est incontrôlable avec lui. Haire même la simple idée que ce soit la bonne, celle qui gardera, la personne avec qui il vient de passer la nuit. Nerveusement mon pied tape contre un pied de chaise alors que le doute comme toujours n'arrive pas à me laisser. Il pourra jamais me remplacer hein, il aime trop me dominer moi et aucun autre minet.

Une panique se précise en entendant sa réponse. Comment ça un ami, c'est quoi cette putain de réponse ?! Je fronce les sourcils en tirant un peu plus forte sur ma cigarette. C'est qui ce mec ?! Je rejète la fumée finissant de boire mon verre, j'me sens jaloux, bête. Je me renfrogne en haussant les épaules. Hnm, bonne soirée je suppose.

Voulant passer sur cette angoisse je change de sujet. Du coup arriver au filtre j'écrasse ma clope avant de lui proposer : On sort se soir ? Que tout les deux. Avec entrain je me commande un autre verre, content de profiter de le voir. Pouvoir être seul à seul avec lui et me sentir le plus important, celui qui lui veux perpétuellement avoir.

Son petit sourire m'intrigue, il a un truc derrière la tête ou quoi ? C'est quoi cet air de fourbe sadique là ? Un peu perplexe mais pas suffisamment pour m'enfuir je réfléchi à toute vitesse à ce qui pourrait le retenir. Une soirée à danser serait d'une banalité à le faire lui s'enfuir. On pourrait aller braquer une banque ! Ou courir dans les bois.... Mais j'peux aussi te proposer un cinéma, il passe un rétrospective de film d'horreur des années 60 période de l'incendie excessif. J'oublie cet ami et le mystère nerveux qui y est associé. Il ne pourra jamais me remplacer je le sais, je le sais...

Je le regarde s'agiter, et se tuer à essayer de me trouver de jolies idées. Courir dans les bois ? Il est pas dingue ? a-t-il oublié à quoi ça à finit la dernière fois ? Je n'ai pas envie de recommencer loin de là ! Je sourie à sa dernière idée, voila pourquoi j'peux pas l'oublier ! D'accord pour le cinéma, du moment qu'après je me trouve quelqu'un à ramener... Je dis avec un sourire amusé, terminant mon verre.

Une seconde je suis au nage, je l'ai convaincu. Puis la fin de sa phrase me remet violemment sur le cul. Le sourire qui venait de s'étaler sur mon visage disparait pour à nouveaux une mini renfrogner. Une pétasse c'est pas dure à trouver... Le serveur m'apporte ma boisson délicieusement trop sucré. Le tout accompagné d'un joli sourire alors qu'avant de partir le jeune homme, au demeurant très séduisant, à fait souffler dans mon oreille quelques mots chuchoter. Je jète un regard incertain à Hadès sans répondre alors que j'efface rapidement mon sourire amusé.

Le claquement du zippo me fait réagir. Son air légèrement énervé duquel je m'oblige à ne pas rire. Je lui tire la langue avant de tirer un peu sur ma paille une gorgée de boisson coloré. Une chose attire mon regard sur la paille me faisant un peu rougir et ricaner. Cependant je me depêche de répondre à Hadès pour pas l'agacer. C'est différent, lui je le connais, puis arrête de parler comme un putain d'homophobe, s'il te plait.

Je me souviens comme tout petit, on dormais ensemble dans le même lit. Blottis l'un contre l'autre au coeur de la nuit. Sauf qu'aujourd'hui on a grandit. C'est marrant comme j'arrive parfois à voir encore l'enfant en lui. C'est peu-être les caprices ou les colères. Les coups portés avant de sourire pour l'enfer. Gloomyphobe ? Pfff est moi j'suis sadiquophobe ! Tu faut c'est aussi peu crédible mon chéri. Mais je comprend en rigolant gentiment qu'il s'agit d'une simple taquinerie. Si tu le dis.... Moi je serais plutôt sadiquophile que phobe... Tu t'ai encore disputé avec Astrid ? elle a râlé contre toi toute la matinée.

Sadiquophile ? Sympa, je sourie amusé de sa répartit. C'est dingue parfois vous voyez on peut avoir des conversations civilisées, c’est rare mais ça arrive. Il change du sujet et quand j'entends le prénom de l'autre, mes doigts se resserrent autour du verre. Du tout ! Elle est juste folle et bon a flamber ! Engueulé ? Du tout ça fait juste deux semaines qu'elle me voue une colère encore plus grande me reprochant l'accident. Comme si j'avais pas assez stressé, alors oui une réflexion et ça part vite quoi...

Vous pourriez faire un effort, des fois c'est invivable de vous voir vous battre comme deux chat pour un cadavre de souris. Si tu l'as fait cramer je te parle plus jamais Hadès, et c'est sérieux ! Enfin ça se veux d'un sérieux parfait. Puisque sincèrement je crois que même ça je pourrais en parti lui pardonner. J'arriverai pas à totalement l'abandonner. Quelle ironie quand même, cette relation d'interdépendance qu'on ne peux pas briser.

Je ne pense pas avant de parler. Les mots sortent spontanément dans une colère plus contre moi que contre sa fierté. Mais c'est ma meilleur amie !! ... On peux pas changer de sujet ? Un soupire, renfrogné et blasé qu'il sache trop bien que je pourrais pas me tirer. Je me passe ma main non-blessée dans les cheveux, comme trop souvent, perdus entre des sentiments contrariés.

Je refuse de répondre à ça. Je ne veux pas justifier ce genre de choix. Ma vie ? Va te faire voir tu la connais par coeur, elle tourne autours d'un seul bel abruti. Lui commande sa vodka et moi sans rien demander j'attrape une de ses cigarettes avant de l'allumer. On cause de ton nouvel alcoolisme ? Va falloir y aller si tu veux pas qu'on loupe le début de "Londres enflammé"

Suivant son geste je me lève en terminant ma cigarette. Un signe de la main et un sourire au serveur avant de suivre mon bon maitre. On marche en silence jusqu'au cinéma, je pense à ce qu'il m'a dit sur la drogue sans réussir à culpabiliser. J'aime planer, me sentir partir et bien tranquillement rigoler avec Hyacinthe ou Astrid histoire de tout oublier. Seul dans la salle, j'crois qu'il y a juste un papi tout devant . On s'installe au centre bien tranquillement. Et un paquet gigantesque de pop-corn sur les cheveux je me place juste comme il faut pour avoir mon bras contre le sien.