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 Stranger than kindness ϟ Casey&Indy

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Indy K. Bernstein

Indy K. Bernstein

PSEUDO : POLTERGEIST

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MessageSujet: Stranger than kindness ϟ Casey&Indy   Stranger than kindness ϟ Casey&Indy EmptyDim 18 Sep - 12:26

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❝ Stranger than kindness. ❞

Formule parfaite, tout est dans la précision. Une seconde de trop, une seconde de moins, et tout est foutu. C'est mécanique, chimique ; des calculs à respecter, des proportions, horaires, tout doit être précis, rien n'est laissé au hasard ou à la supposition. Mes doigts tapotent doucement sur le dossier de ma chaise, le rythme d'une musique aux consonances rock qui résonne dans le sous sol, labo clandestin. Jambes de part et d'autre du dossier, mes yeux sont rivés sur la petite horloge numérique, qui affiche un compte à rebours. Quelques secondes encore. Regard rapide à ma montre, on approche des vingt trois heures, les types seront là dans peu de temps. Je laisse entendre un léger soupir, me redressant pour m'approcher du four. Deux secondes, il s'éteint, et j'attrape les deux plaques d'un liquide rendue solide par la chaleur. Posées sur ma table de travail, je lance un nouveau coup d'œil à l'écran de ma montre. Il s'agit d'être dans le temps, de ne pas les faire attendre. En chimie comme en affaire, le temps compte. C'est de l'argent comme le laisse entendre la célèbre expression. Gants en latex enfilés, j'attrape un pilon pour casser la couche blanche, la pellicule qui se retrouve réduite en poudre. Je donne la poudre, leurs usines, labos, se chargent de créer la pilule. Une industrie qui marche tant que tout le monde se tient à la tâche qui lui est prédestinée. Il n'y a pas de place pour le zèle, ni pour les branleurs de bas étage ; pas à notre niveau, pas à mon niveau. Dernier coup de pilon, et je laisse tomber la poudre dans un bac, jetant un dernier regard à ma montre. Deux pas en arrière et j'éteins le poste radio. Bac entre les mains, je claque la porte de la cuisine souterraine, remonte les escaliers jusqu'au salon. Ils sont là, forcément. Bac de poudre posé à mes pieds, pas un regard ni un mot, je me contente de fermer la porte de l'étage du dessous à clé. Le bac glisse, remplacé par un sac de billet, et comme des fantômes, les types s'en vont.

Même musique que dans le labos, je glisse le CD dans le lecteur radio de ma voiture, calant un peu mieux ma tête sur le siège, fredonnant doucement sur l'air, d'une voix presque inaudible tout en tapotant sur le guidon. Plus qu'à attendre, encore, elle finirait bien par apparaitre. Casey, la sœur. L'unique semblant de famille qui avait une once d'importance à mes yeux. Importante mais discrète, cachée, secrète pendant des années. L'infidélité de mon paternel, dissimulés sous un travail d'acharné, et couverte par les sourires forcés de ma mère. Elle lui avait pardonné, oui. Elle lui avait pardonné d'avoir fait un enfant dans son dos, tant que celui ci restait à bonne distance de notre cocon, semblant de famille unie et parfaite. Sauver les apparences, ne pas laisser sombrer un bateau percé en son cœur et qui prend l'eau de toute part. Le combler par des sourires et des phrases basiques. Holy hole. Changement de piste, Cocaine eyes des Stones m'arrache un léger sourire. Cocaine, temps révolu, j'étais un des précurseurs des nouvelles substances d'Invidia. Porteur de mort, du bien aussi bien sacré et que répréhensible. Paquet de marlboro attrapé dans la boite à gant, j'en glisse une entre mes lèvres, la flamme du briquet venant embraser le bout de la clope. Taff tirée et ma tête vient de nouveau retrouver le dossier, menton légèrement reversé pour recracher la fumée vers le plafond de la bagnole. Touche anachronique dans ce quartier dépravé. Je ne suis pas à ma place, tout chez moi transpire la banlieue calme, les quartiers ni chic ni pauvre. Normalité absolue en contraste totale avec les lieux. Une forme féminine se dessine de l'autre côté de la rue, et je détache ma ceinture, fais claquer la porte de la voiture et le tic de fermeture résonne. Je me poste finalement devant la maison de ma sœur, tirant une nouvelle et dernière latte sur ma marlboro, avant de jeter le mégot au sol, l'écrasant du talon. Casey presque à ma hauteur, je croise les bras, lâchant sans un regard, sur un ton neutre. « Charmante maison. » Taudis informe, invivable, qui tombait en lambeaux de toutes parts.
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MessageSujet: Re: Stranger than kindness ϟ Casey&Indy   Stranger than kindness ϟ Casey&Indy EmptyDim 18 Sep - 13:17

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.INDY & CASEY.
. STRANGER THAN KINDNESS .

« Beauty ! Bouge-toi ! Les clients attendent ! » Hurle Marlon, un des mecs qui gère la boite de striptease dans laquelle je bosse. « J'arrive ! Cinq minutes ! » Je gueule à mon tour avant de me passer un dernier coup de rouge à lèvres. J'en ai ras le cul de ce travail, de ces clients tous plus obsédés les uns que les autres et de cette ambiance à la con. Il n'y a que lorsque je suis shootée que j'arrive à tenir et à faire ce que j'ai à faire avec tous ces hommes qui s'entassent dans le club afin de toucher un peu de chaire fraiche. A vrai dire, je ne sais plus trop comment j'en suis arrivée là. A faire du striptease. Je me suis retrouvée dans cette merde sans comprendre ce qu'il m'arrivait. Au début on m'avait proposé un petit boulot de serveuse. Tout du moins c'est ce que l'on m'avait fait croire. Foutage de gueule. Je n'ai même pas eu mon mot à dire, que l'on me foutait presque à poils de force pour danser et faire des trucs dégueulasses avec des types que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam. Pour être honnête, je ne sais plus depuis combien de temps je bosse ici. La dope m'a surement rongé le cerveau depuis le temps. La came circule comme si on s'échangeait une simple clope ici. Bien entendu j'avais déjà consommé diverses substances illicites auparavant, mais là je dois reconnaître que j'ai atteint un stade assez élevé de consommation. La première fois que j'ai touché à Laputa, on m'a dit que ca m'aiderait à me détendre et que je ne serais pas « coincée » avec les clients. Effectivement ca a bien marché puisque je ne me rendais même pas compte de ce que je faisais. Quand j'y repense, je me dégoute carrément. Je me demande comment j'arrive encore à me regarder dans un miroir après tout ca. Mais bon, j'vais pas m'en plaindre de ce boulot car il me permet de m'acheter de quoi bouffer et d'avoir un endroit où crécher. Bon, c'est clair que je ne vis pas dans un palace – loin de là même – mais au moins, je ne suis pas à la rue. Parfois je me demande ce que je serais devenue si j'avais quitté Invidia pour aller n'importe où. Peut-être que j'aurais une vie un peu meilleure. Tout du moins, je ne vendrais pas mon corps pour avoir du fric. J'aurais peut-être été serveuse dans un Starbucks ou bien on aurait fini par frapper à ma porte en m'affirmant que j'avais été échangée à la naissance et que finalement j'étais la fille de milliardaires. Ce qui dans un sens n'était pas faux puisque mon paternel était pété de thunes. American Dream quand tu nous tiens...

« Tiens, j'te file ca pour ta soirée. T'as été rentable, continue comme ca. » Me lance Marlon après mon petit numéro de charme. D'un geste brusque, il pose les billets chiffonnés sur la table devant moi et me déshabille du regard avant de quitter la pièce. Je reste sans dire le moindre mot, pendant que les filles défilent dans la pièce. Assise en tailleur sur ma chaise je lève les yeux vers le miroir et essuie de mon pouce un peu d'eye-liner qui a coulé le long de mes joues. J'ai l'air d'une crado. Je suis sale aussi bien extérieurement, qu'intérieurement. Poussant un soupire, j'attrape les billets et les fourrent dans mon sac en bandoulière avant de me lever de ma chaise et partir en claquant la porte. Rapidement, je descends les marches de la boite et sort discrètement de cette dernière par la porte de derrière. Une fois dehors, je m'allume une clope et reste adossée cinq minutes contre un mur en briques. Putain, même « habillée » j'ai l'air d'une pute. Ca se voit à quinze kilomètres à la ronde que je fais le tapin. Je tire légèrement sur le tissus noir de ma jupe-robe, bref sur le chiffon qui me couvre partiellement le corps et décide de reprendre ma route afin de déambuler un peu dans les rues de la ville. Le vent s'engouffre rapidement dans ma chevelure brune alors je fronce légèrement les sourcils et croise les bras tout en serrant le cuir de mon blouson contre moi. Au bout de quelques minutes j'arrive devant un snack que je connais plutot bien. A vrai dire j'y mets souvent les pieds puisque ce n'est pas très loin de mon boulot, ni trop cher et j'ai de quoi me remplir l'estomac pour un petit moment. C'est vachement pratique qu'un truc de ce genre là reste ouvert jusqu'à très tard, sinon je serais surement morte de faim depuis très longtemps. Inspirant une dernière latte sur ma clope, je lance le mégot un peu plus loin et passe la porte vitrée du snack, m'avançant vers le bar. […] La porte vitrée claque et je descends les quelques marches avant de reprendre ma route. Il est tard, j'ai mal au crâne, j'suis fatiguée et j'veux aller dormir. Heureusement le taudis dans lequel je vis n'est à seulement quelques patés de maisons d'ici. Mes pieds trainent sur le trottoir bétonné et mes yeux sont soudainement attirés par les phares d'une voiture garée devant chez moi. C'est qui ca encore ?! Tout en plissant les yeux, je continue à avancer avant de me rendre compte que je connais très bien la personne qui vient de descendre de la bagnole. Clope fumante au bout des lèvres j'arrive à sa hauteur, lui lançant un regard en coin. « Charmante maison. » Je lève un sourcil et tire sur ma cigarette avant de la coincer entre mon pouce et mon index. « Jolie bagnole. » Dis-je en désignant du menton l'engin à quatre roues. Elle vaut surement plus que ma baraque. « Qu'est-ce que tu fous ici ? »
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Indy K. Bernstein

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MessageSujet: Re: Stranger than kindness ϟ Casey&Indy   Stranger than kindness ϟ Casey&Indy EmptyDim 18 Sep - 16:33


Le noyau familial, ce que l'on nommait comme la base de notre société, la valeur sociale la plus importante. L'origine, l'ascendant et le descendant. Patrimoine absurde, qui encore une fois, n'est qu'une question d'argent. Mes parents ont suivi le schéma logique : se reproduire pour faire perdurer le nom, placer leurs espoirs en un enfant unique parce que c'est ce que l'on attend de chaque personne. Ce n'est pas un fait de société, la base reste naturelle. Je n'ai pas foi en tous ces concepts, n'y attache pas non plus une quelconque valeur. Je continue à rendre visite à mes parents, assez souvent même. Pourquoi ? Parce que c'est ce que l'on attend d'un fils, et rester trop longtemps loin d'eux nuirait à l'image du parfait rejeton. Travailler pour mon père, dans une de ses nombreuses pharmacies, au nombre de six maintenant, me permet de blanchir une partie de l'argent que je gagne grace à la H Space. Le légal se met au service de l'illégal. C'est un truc de juif, que de travailler un temps au compte du paternel. Truc qui me permet de rajouter quelques dollars sur les fiches de paye. Est ce que mon père s'en est rendu compte ? Sûrement. Mais encore une fois c'est un truc de juif, on n'entendra personne se plaindre de faire de l'argent. Et pourtant, il y avait bien une valeur que je n'arrivais pas à mettre de côté : ma sœur. Demie sœur pour être exact, lien de parenté fait par l'infidélité de mon modèle masculin. Bel exemple pour comportement futur. Casey et moi n'avions rien à voir tous les deux. Des opposés, aussi bien sur le plan histoire que caractère. Une famille bousillée par le manque d'argent, bas de l'échelle sociale, et de l'autre côté, la vie dorée du banlieusard friqué, qui réussi ce qu'il entreprend. L'ascenseur social avait marché de notre côté, pas du sien. Comment je l'avais retrouvé ? Par le biais de la pharmacie, rencontre pour une fois, due au hasard, chose que je déteste. Elle n'avait pas voulu me dire où elle habitait, ce qu'elle faisait, etc. Un coup de fil avait suffit pour connaître les informations qui me manquaient sur son compte.

J'avais attendu une bonne semaine pour me décider à venir la voir. Jouer au grand frère, au type protecteur et compagnie, je n'ai jamais su faire. Je ne suis pas fait pour ça. Casey brise mes habitudes, alors je ne sais pas vraiment comment agir avec elle. Comme un père qui découvre qu'il a un gosse déjà âgé d'une dizaine d'années. Je tiens à elle, c'est un fait. Aussi étrange soit il. Et la savoir ici, dans ce quartier délabré m'inquiète. Vu l'endroit, il devait y avoir un bon nombre de clochards, ou de tox en manquent, qui auraient planté un couteau dans le dos d'un passant pour lui piquer son argent. Pas vraiment le genre d'endroit dans lequel je traînais, j'évitais de me mêler à cette couche de la population. Mauvais pour mon image, inintéressant aussi. Elle se montre, vêtue de guenilles. Causette des temps modernes, version trash. Pas de bonjours, comme si on c'était quitté ce matin, chacun parti à son job respectif. « Jolie bagnole. » Je hoche la tête, glissant une nouvelle clope entre mes lèvres, détournant enfin le regard vers ma petite sœur. « Qu'est-ce que tu fous ici ? » je tire une longue latte sur la marlboro, tournant légèrement le visage pour recracher la fumée vers le sol. « Je visite. » Je pourrais acheter, et retaper toutes les maisons de cette avenue. Un bon plan pour l'avenir si je décidais subitement de changer de carrière : j'achète tout, je vire les locataires actuels contre un bon prix, quelques travaux et c'est dans la poche. « Le quartier me plait, sûr, neuf. Magique. » Légère ironie devant les taudis environnant. J'approche d'un pas vers l'entrée de sa maison. « Alors c'est là que tu vis ? »
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MessageSujet: Re: Stranger than kindness ϟ Casey&Indy   Stranger than kindness ϟ Casey&Indy EmptyMer 21 Sep - 15:01

Parfois je me dis que j'aurais mieux fait de retourner chez mes parents en leur suppliant de me reprendre. M'excusant au passage pour toutes les conneries que j'avais pu faire. C'est vrai, dans un sens c'était un peu moins la merde lorsque je vivais encore chez eux. Jamais je ne me serais imaginée un seul instant tomber aussi bas. Tout du moins encore plus bas que je ne l'étais déjà. Je crois que je fais partie de ces personnes qui ont la poisse. Vous savez, ceux à qui ils leur arrivent sans cesse des tas de conneries alors qu'ils ne demandent rien à personne. Tout ce que je voulais, c'était quitter cette vie merdique que je menais depuis plus de dix-huit ans. Même si mon connard de beau-père m'avait flanqué à la rue alors que j'étais en cloque, je pensais m'en sortir. Un peu comme dans les films en fait. Partir loin de ce quartier chargée en souvenirs beaucoup trop douloureux et de mon salopard de beau-père. Ouais, tout ce que je voulais c'était recommencer ma vie à zéro. A zéro, j'y suis arrivée ca ne fait aucun doute maintenant. Seulement je ne pensais pas que ce serait dans ce sens là. Etant seule et n'ayant que quelques connaissances – mes amis n'allaient pas m'héberger pendant des siècles - j'ai trainé un peu en ville afin d'obtenir l'hospitalité de quelques personnes que j'avais rencontré en soirée. Par exemple je couchais avec un mec, je passais la nuit chez lui et ca me permettait de pouvoir prendre une douche et de manger un truc. J'ai fait ca pendant un temps, mais à la longue c''est franchement chiant de ne pas savoir où l'on va finir le lendemain. Jusqu'au jour où j'ai rencontré ce fameux Marlon. C'est qu'il avait l'air vachement sympa avec son large sourire et sa rangée de dents parfaitement bien alignées. Ouais, il était super cool Marlon à entourer mes épaules de ses bras musclés, m'affirmant qu'il avait un petit boulot de serveuse pour moi. Foutaises. J'ai été trop conne. Dès le départ j'aurais dû trouver toute cette histoire louche. Mais c'est qu'il était malin le Marlon. Il m'avait fait entrer par la porte de derrière afin que je ne me rendre pas compte de ce dans quoi il m'entrainait. Mais quand j'ai enfin compris dans quoi j'étais, il était déjà trop tard. J'étais déjà enchainée de force à ce club malsain. Et puis de toute façon, quand on a besoin de fric pour pouvoir bouffer et ne pas rester à la rue, on finit par accepter. Je suis loin d'être fier de ce que je fais croyez-moi. Mais peut-être qu'un jour j'aurais le droit à ma Happy Ending.

En général je ne disais à personne où je vivais. Premièrement parce que je n'en avais pas la moindre envie et deuxièmement, parce que je n'avais pas non plus envie que l'on voit le taudis dans lequel je pouvais vivre. Les gens qui savaient où j'habitais pouvaient se compter sur les doigts d'une seule main. Alors ouais, de voir cette bagnole au loin ne me rassure pas franchement. Mais mes craintes se dissipent légèrement lorsque je me rends compte qu'il s'agit de mon frère. Au moins ce n'est pas un client psychopathe sortit de nulle part. J'sais pas ce qu'il a pu me trouver pour me « chouchouter ». Enfin si on peut dire ca comme ca. C'est une sorte de protection en fait. C'est surement mon coté « fille pommée » qui l'a attendri. Autant être réaliste, ce n'est pas grâce à mon look mi pute, mi clodo. Bref, ca me rassure de le voir dans le coin. Une présence familière c'est toujours agréable. Même si nos conversations ne le sont pas forcément. J'aime mon frère c'est sûr et certain. Mais on a des caractères tellement explosifs tous les deux, que l'on part vite en vrille. On s'engueule, mais on se réconcilie très vite. De toute façon je ne me vois pas rester en froid avec le seul membre de ma famille qui me porte encore un minimum d'intérêt. Une fois l'un en face de l'autre, on se balance quelques phrases par-ci par-là. Parfois j'ai l'impression que l'on ne sait pas franchement comment s'y prendre l'un avec l'autre. Rapidement je lui demande ce qu'il fabrique dans le quartier. C'est pas trop le genre de coin dans lequel il traine en général. « Je visite. » Je lui jète un regard en coin. « Tu visites à cette heure-ci toi...Tu penses vraiment que je vais gober ca ? » M'exclamais-je en croisant les bras. « Le quartier me plait, sûr, neuf. Magique. » Je lève les yeux au ciel tout en allumant ma clope. « Alors c'est là que tu vis ? » Hochement de tête positif tout en recrachant la fumée de cigarette. « Tu veux visiter mon palace ? Tu vas en prendre plein les yeux j'te le garanti. » M'exclamais-je en passant devant lui. « J'te fais la visite guidée » Continuais-je en grimpant les quelques marches avant d'ouvrir la porte de mon taudis. Attention les yeux, ca va faire mal.
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