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 Tap at my window • Likka & Indy

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Indy K. Bernstein

Indy K. Bernstein

PSEUDO : POLTERGEIST

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MessageSujet: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyJeu 24 Nov - 22:59

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La vie semble s'être arrêtée. Le tic tac de l'horloge tourne toujours, mais le flux marche à vide. Les flashs répétitifs, comme une superposition de faits prévisibles. Les mouvements deviennent mécaniques, les paroles crachées avec un automatisme transparent. Rengaine infernale, creuse, qu'étaient devenues mes journées depuis quelques semaines. La mort dans la vie, plus ou moins. Une sensation de manque, de perte. La machine n'a pas déraillé, l'énergie semble simplement absente. Toujours le même et éternel problème, le vice, la tâche sur le tableau. Likka, balancé comme pincée de sel sur une plaie ouverte. Des jours sans nouvelles, à ne pas répondre à ses appels, pointer aux abonnés absents. Je croise les jambes, laissant échapper un soupir en attrapant ma tasse de café, trempant quelques secondes mes lèvres dans le café noir. Le portable vibre, je serre légèrement la mâchoire en jetant un coup d'œil au numéro affiché. Ce n'est pas Likka, tant pis. Tant mieux. J'en sais rien, connard. Passé en mode automatique, j'balance le portable du revers de la main, les yeux fixent sur le mur d'en face, à observer l'aiguille de l'horloge continuer sa ronde. Le téléphone claque sur le parquet, j'bouge pas plus, reposant doucement ma tasse sur la table. Dans deux heures, le laboratoire de la fac m'est réservé. Levé, je retire une clope de son paquet, la coince entre les lèvres. Latte tirée, je relève le menton, gardant la fumée encore quelques instants avant d'envoyer valser une longue ligne grisâtre en direction du plafond. C'est stupide, ça n'a aucun sens. Face sur le bitume, j'ai l'impression que chacun de mes pas reste encré au même endroit. Poignard planté en plein cœur, les faits me font doucement rire, le ridicule de ma situation. Cette sensation de vertige, j'pensais m'en être débarrassée il y a quelques années quand il m'avait quitté. Et pourtant, elle revient, violente, la douce et vieille ennemie qui s'acharne, me submerge. Ne plus y penser. Ça me ronge.

Incapable de penser à autre chose, les images de Likka et sa nouvelle trouvaille tourne en boucle. Incapable de laisser passer, de mettre le ressentit de côté pour me concentrer sur autre chose. J'renonce même à y parvenir, les semaines passées en montrent l'inutilité. Je me retourne, attrape la tasse pour la reposer dans l'évier, jetant un coup d'oeil vers l'extérieur. Un léger rire m'échappe en observant la voisine gratter dans les fleurs, regarder celles de mon jardin avec ses lèvres pincées, ses sourcils légèrement froncés. Crève salope, mon jardin restera plus beau que le tien. Les joies de la vie en communauté, dans un quartier calme d'Invidia ; on crache sur les pare-terres de son grand ami chez qui on vient boire le thé tous les vendredi après midi. Ça me calme légèrement, et je ramène la clope entre mes lèvres, en continuant à détailler ses mimiques, le sécateur assortie à sa jupe qu'elle glisse quelques secondes jusqu'à mes rosiers, prête à les réduire en pièce avant de se rétracter, m'insulter de tous les noms mentalement en levant la main dans ma direction, petit signe amicale que je lui rends d'un hochement de menton. Son regard glisse vers la droite, sa main crispée se soulève de nouveau et je tourne également les yeux pour apercevoir la silhouette de Likka. Les voisines sont les chiens de garde des banlieues chics. Je tourne le dos à la fenêtre, écrasant ma marlboro dans un cendrier.
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Likka Kļaviņš

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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyDim 27 Nov - 2:52


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Les rayons du Soleil transpercent la pièce, fatalement, ça m’réveille. J’lève deux secondes les yeux, sept heures clignote en rouge sur le réveil, fait chier. Visage réinstallé contre sa nuque, les paupières se ferment vainement, je n’retrouverai plus les putains d’bras de Morphée. Je hais le matin. L’après-midi. Les journées. J’préfère vivre la nuit, le peuple qui grouille sous la lumière m’flingue les neurones. Et bordel, mec, pourtant, il faut se lever. J’serre un peu plus l’emprise sur Susan de façon à c’qu’elle se colle d’avantage contre moi. Ce qu'elle fait d’instinct, évidemment. Léger baiser déposé au niveau de son épaule et elle s'installe sur le dos. Cheveux bouclés en vrac, ils couvrent négligemment sa figure, qu'elle montre en plaçant ses mèches vers l'arrière d'un coup de main, laissant apparaître un fin sourire. Foutu sourire, j'lui ferai ravaler dans quelques semaines. Jouer la comédie. Endosser un rôle. C'est loin d'être indispensable, ça m'fait juste bander, à vrai dire. Le vice anime mes journées, une occupation comme une autre, et une fois qu'j'en aurai marre : bang. Aucune attache, jamais. Ce n'est qu'un enfoiré d'leurre, une illusion parfaitement construite. Autant s'taper le futur cadavre, tant que l'enveloppe est intéressante. Puis, cette pseudo-relation emmerde sérieusement Indy, accessoirement. Le défaut dans cette affaire. J'ai la folle impression d'retourner à l'époque du lycée, quand un tel faisait la gueule car l'autre foutait la main au cul d'une pétasse ivre en soirée – bizarrement, c’était nullement Indy le fautif dans ces moments-là. La situation actuelle revient exactement au même. Susan : jolie poupée gonflable que j'traîne çà et là, à l'échéance déjà programmée – alias : objet de jalousie maladive pour Indy. Et ça fonctionne donc comme auparavant, il daigne guère répondre à mes appels répétitifs, fait le mort, tapi dans le salon, lèvres tremblantes sous son café noir. S'enferme dans ses putains d'mutismes qui m'font surchauffer, à chaque fois, les réseaux sanguins. J'pète des câbles, des apocalypses humaines, et lui, il m'poignarde avec son indifférence. Le schéma se répète éternellement, un bordel en technicolor et palpable. Si ce n'est pas moi, c'est lui qui m'arrache les entrailles en vivant des mois avec quelqu'un rencontré par hasard, dans la normalité la plus absolue, relation connement idéale ; la question de sa putain d'image. Personne que j'rêve d'écorcher vive par pur châtiment idiot, vengé le fait qu'elle ose frôler un foutu cœur qui ne doit pas lui appartenir. Une possessivité extrême qui ne devrait plus avoir lieu. Alors, ouais, dans un sens, je comprends Indy. Nous n'avons juste pas les mêmes réactions devant pareil problème. Il enfile sa carapace inviolable, se confond au sein d'un silence dévastateur, se perd dans les pénombres de sa baraque. J'm'étouffe l'âme, chiale mes infâmes sentiments, saigne le self control, puis détone tel un Beretta. J'sens ses doigts beaucoup trop délicats s'agripper à ma nuque, ses lèvres se pincer contre les miennes, une collision si douce qu'elle m'file la gerbe. Imitation parfaite d'un sourire en guise de réponse. J'appuie mes mains contre le matelas, de part et d'autre d'son visage de poupée intoxiquée, shootée à la vie. M'installe sur elle. L'embrasse. Parodie. Jambes qui encadrent posément mon bassin, les évènements s'enchaînent en boucle, depuis plus d'un mois. Une jouissance réelle, cependant, métaphoriquement factice. Idylle faussement banal. Sensations à sens unique. La Belle et la Bête, histoire à l'amour rayé au stylo rouge, à la fin aussi tragique que logique. Thank you Satan.

Je titube entre deux Mondes. Les cauchemars, cette faille qui s'est formée, une haine interminable, un besoin irrépressible de traîner une flaque vermeille derrière ma carcasse. Cette envie qui ne s'assouvira jamais et prend de l'ampleur, plus les nuits passent, plus je sens ma stabilité mentale sur le point de basculer. La nervosité à son paroxysme, et cela, à toute heure de la journée. Plus aucune seconde de répit. J'serre la mâchoire, canalise mes sombres désirs, laisse mon sang bouillonner plutôt qu'extérioriser mes convulsions. Tels des spasmes insupportables, ça tape contre mes tempes, putain, ça ne s'arrête pas. Si j'lâche la pression, je tire une balle dans le crane de ce gamin, là-bas, qui joue avec son ballon. Et ce geste me soulagerait. Calmerait cette constante migraine, juste un instant. Je ne tiendrai plus longtemps, ce n'est qu'une question de temps, de mois. Une colère invraisemblable éprouvée envers l’humanité toute entière. Si j'en avais la possibilité, j'exploserais la planète. Rage qui m'lacère les veines. Et t'as la réalité, qui semble parfois si loin, que j'me demande si l'univers n'est pas inversé. Pourtant, cette pute, elle creuse ta tombe, frappe, puis t'y pousse à l'intérieur, comme un vulgaire clébard. L'inévitable fatalité, l'assassin voilé. Tout et rien dedans. Ce qui m'empêche d'imploser, ce qui m'oblige à ne pas franchir la ligne. Et surtout Indy. Alors, j'marche sur cette foutue rue, tape incessamment le goudron, défis l'air avec ma gitane. Toujours la même route. Toujours la même personne. Devant chez lui, il n'ouvrira pas la porte d'entrée, j'emprunte la ruelle qui contourne sa maison, afin d'souiller l'herbe de son jardin, une énième fois. La voisine m'dévisage, fait un geste d'avertissement à Indy, qu'elle rétracte dès que j'vire l’œil vers sa direction, comme si je ne l'avais pas vu. Crève salope, putain d'caniche de garde ; je brûlerais volontiers tes rosiers. J'tourne la poignet après avoir laminé mon mégot à terre, foutu malaise qui surplombe les lieux, et j'm'adosse, un pied contre la porte, grille une autre cigarette. « Tu fais toujours la gueule, mon ange ? » Sarcasme jeté avec ces fichus sourires tordus. « Communique, crache tes putains d'angoisses, maintenant. » Sarcasme bis. Fuck.
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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyDim 27 Nov - 22:24


Faut croire que la nature n'aime pas le calme. A chaque chose sa faiblesse, le moyen de la détruire d'un coup. Likka a toujours été une sorte de bombe à retardement, le genre à souiller le cœur et l'esprit, en menaçant à tout moment d'exploser. L'équilibre instable, jusqu'au bang final. Les choses venaient de m'exploser en pleine figure, le choc brutal qui te fait chuter vers l'avant, gueule fendue sur le bitume. Mon putain de vice, l'intensité de la force me laisse meurtri. Lui qui m'répétait sans cesse qu'il y avait quelque chose d'inhumain dans mon comportement, j'viens de découvrir ma part d'humanité, dors et déjà retirée. La brèche est maintenant ouverte, en grand. Et j'me sentais comme aspiré dans une spirale infernale, oscillant entre différents états. Ce n'est pas une question de rage cette fois, de jalousie, d'impression de trahison. C'est au delà de ça. Si bien que je n'arrive pas à saisir l'ensemble de la chose. Une faille dans la machine, elle déraille complétement. Laissée à l'abandon, à se renfermer dans ses derniers retranchements. Cocon de survie artificiel, j'me coupe peu à peu de lui, essaye de relativiser sans pour autant y parvenir. C'est vain ; comme une maladie qu'on chérit un peu trop. La blessure s'infiltre, sinueuse et me donne la gerbe. Un sentiment de vertige, en proie à un malaise sans fond, sans fin. Et le tout est gardé, l'échappatoire n'a pas lieu. Je ne vomis pas mes sentiments, préfère les sentir me meurtrir un peu plus. Les choses continuent, comme si rien ne se passait pourtant. L'implosion camouflée, le calme extérieur. Tasse reposée dans l'évier, mains posées à plat sur le rebord du plan de cuisine, je fixe la forme faire son apparition. Comme un putain de fantôme, le commandeur revenu d'entre les macchabées. Les muscles de ma mâchoire se crispent automatiquement, la tension se ressent dans tout mon être. Automatisme, c'est mécanique. Et j'peux rien faire. Aller le voir en hurlant à m'en déchirer les cordes vocales, à m'en faire saigner les tripes est exclu. Le narguer par les sarcasmes, théâtre du faux semblant m'est également impossible. Pas avec lui, incapable d'exploser enfin. La minuterie est enclenchée, et je ne flanche pas, impassible pour le moment.

Je tourne finalement le dos à la scène, le laissant approcher. Face à face avec l'objet du mal être, je retrouve mon calme. Plus j'le sens approcher, et plus la maîtrise devient facile. Paradoxe, je fais naître le leurre. La poignet grince, la porte claque. L'odeur de la gitane embaume les lieux. J'rajoute la fumée d'une nouvelle marlboro, sans prononcer le moindre mot, sans lui adresser le moindre regard. Comme s'il n'existait pas. « Tu fais toujours la gueule, mon ange ? » Je penche légèrement la tête vers le sol, glissant mon pouce le long de ma lèvre inférieure, sourcils légèrement froncés. « Communique, crache tes putains d'angoisses, maintenant. » La communication est vaine. Je ne l'enclencherai pas. J'attends simplement l'heure avant d'attraper ma veste et quitter les lieux. Qu'il reste s'il veut, qu'il saccage tout pendant mon absence, qu'il s'en aille, je n'en ai rien à faire. Clope coincée entre mes lèvres, je me décolle du plan de travail, attrape mon portable sur la table de la cuisine et direction le salon. Je traverse la pièce les yeux rivés en direction du mur d'en face. Pas le moindre signe, le moindre petit coup d'œil ou soupir. Likka ne serait pas à côté de moi, les choses seraient exactement les mêmes. Je finis par me poser sur le canapé, laissant échapper un léger soupir. Jambes légèrement écartée, penché vers l'avant, je jette un regard à l'horloge numérique. Il finira par s'en aller.

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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyDim 27 Nov - 23:30

Le sang surchauffe. Deux minutes, à peine, que j’suis rentré dans la baraque, j’ai déjà envie d’buter la voisine. Apaiser mes nerfs qui convulsent. La putain d’indifférence qui m’file la gerbe. Je n’aurais pas était là, le résultat serait le même. Foutue bonne capacité à ignorer ; t’arracher les tripes d’un simple non-regard. Ça m’flingue. J’devrais lui tirer une balle dans l’épaule, peut-être qu’à ce moment-là, il daignera m’accorder un mouvement des pupilles. J’mords l’intérieur de mes joues, nerveusement, à m’en faire presque saigner. Serre le mégot d’la gitane entre mes doigts. L’implosion que j’m’efforce tant bien que mal à contenir. Sarcasmes jetés à la suite, sans réelle valeur, puisqu’il était déjà évident qu’Indy n‘y répondrait pas. J’défis un monstre impassible, frappe mes phrases absurdes contre le silence. Depuis le lycée, c'est un comportement qui m'insupporte, à le don de m’agacer, d'une façon plutôt prodigieuse. Je suis loin d'être à conjuguer au plus-que-parfait, mais putain, j'm'enferme pas dans un mutisme au moindre problème. Certes, j'explose à la place. Qu'importe. Faut qu'j'me calme, sinon ma visite n'aboutira à rien. Vas-y, mec, souffle un coup, ça ira. Prend sur toi. Brise ton cancer sentimental à la con. Relativise. Ça m'fait... Ouais, ça m'fait mal, en fait. Autant utiliser le mot. Douleur immédiate. Qui te transperce l'échine comme un poignard. Rapide et efficace. Passer outre. Ne pas y penser. J'lève deux secondes les yeux vers Indy, en vain, évidemment. Pour fatalement baisser le regard à terre. Mains sur les cuisses, j'fixe la fumée qui grimpe vers le plafond, le dos légèrement plié vers l'avant. L'air fermé habituel scotché sur le visage, à jouer avec mon anneau. Volute Gitane se consomme comme les minutes qui passent, et j'me ressaisis doucement. Même si l'ambiance n'est pas des plus agréables, cette baraque m'tranquillise toujours, à un moment ou un autre, ça fonctionne. Cependant, l'impression d'être seul commence sérieusement à m'opresser. Tel un espèce de putain d'fantôme. J'le vois, il ne m'voit pas. Aussi simple que cela. Si seulement c'était vrai, bordel. J'préfère être invisible qu’ignoré, et de loin. Indy traverse la pièce, ni geste, ni signe, que dalle. Comme un courant d'air. J'roule des yeux, une scène pareille pour une simple nana. Il doit pas m'connaître après tant d'années, j'vois pas d'autre solution au problème. C'est sûr, j'ai toujours été d'une sympathie dingue, un symbole de sollicitude et d'amour envers mon prochain. Bien sûr qu'la brune m'importe, j'la compacte dans mon foutu cœur. Tu parles. C'en est trop. Il se pose sur le canapé, j'bouge enfin d'la porte, plaque mes lèvres contre son front, tout en fermant les paupières. « J’me casse, ça ne servira à rien. » Un gamin. J'retourne en enfance, quel putain d'conte de fées ma vie.

Long soupir craché, j'tourne la poignet, entrouvre la porte, puis claque cette dernière. J'pars pas, ça lui ferait trop plaisir. Il n'attend qu'ça, cet enfoiré. « Tu m'fais prodigieusement chier. » Nuque basculée vers l'arrière, j'la frotte d'une main en m'pinçant les lèvres. J'peux pas, ça m'gonfle. Toujours aucune réaction. J’m’accroupie devant lui, pose les bras sur ses cuisses, tentant vainement de croiser son regard. « Indy. » Afin qu'il évite d'se lever et m'laisser en plan, encore une fois, j'appuie légèrement sur ses jambes. Maigre sourire en coin, j'le secoue un peu, « allez, putain. » Un gamin, bis. C'est désespérant. Vraiment. Il pourrait, au moins, m'accorder un instant afin d'me virer en bonne et due forme. Plutôt que rester, là, dans son putain de silence, à faire le mort, tapi dans l'ombre. Chaque manque de réaction m'assomme littéralement, c'est à la limite de l'insoutenable. Une main levée, j'caresse sa joue, et soupire tristement, avant de la reposer. « Si tu veux que j'arrête, il suffit d'me le dire. » Vrai qui plus est, un mot, et j'lâche Suzy, stoppe mon jeu dégueulasse. Communiquer, parler, il t'as un putain de problème sur le fait d'extérioriser certaines choses. Il se ronge l'intérieur, des heures, des jours, et personne n'est capable d'le faire un semblant réagir. Un foutu mort-vivant. Et c'est con, mais ça m'fait de la peine. Sincèrement.
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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyLun 28 Nov - 18:41


Seule arme, l'indifférence. Une sorte de carapace à double tranchant, ça me bouffe à l'intérieur, ça se projette sur lui également. Je ne tiens pas à lui parler, ni même le regarder. Trop simple,trop simple de commencer une dispute de bas étages, d'hurler à s'en arracher les poumons, vomir toute la haine ou le ressentit. A force, la seule chose capable de percer le cœur de Likka c'est ça, faire comme s'il n'était plus là. Masque de transparence, Likka n'est pas ici. Trou noir affectif, rien ne perce le cocon, j'reste là, à scruter le mur sans décrocher la moindre foutue parole. A l'écouter sans rien répondre. Et ça me fatigue ; ça me tue complétement de savoir Likka dans les bras d'une autre, à filer le parfait amour d'après les images perçues. A se balader en face de chez moi, main dans la main avec cette inconnue. Il y avait quelque chose en plus cette fois là ; un truc différent, qui ne ressemblait pas à ce que j'avais pu connaître de sa personne. Comme un rayon de bonheur qui transcendait l'heureux nouveau petit couple. Aveugle et aveuglé par la vision qui tourne en boucle depuis quelques semaines, qui s'incruste par des flashs meurtriers, sonate dégelasse qu'est la trahison. J'préfère encore m'en tenir loin, à des kilomètres de tout ça. Juste voir et ne pas me pencher, observer sans même essayer de comprendre, trouver une explication. J'me sens comme un clébard mal aimé, qu'on aurait chéri pendant quelques années avant de le balancer sur le bord de la route. Je suis loin d'être ce genre de foutu chien, de traîne misère avec lequel les gamins jouent avant de lui jeter des pierres. Je me décale, tapis dans les coins sombres d'une ruelle à attendre sans pousser le moindre hurlement. Caché derrière un mur de brique, comme une prison argentée en tête à tête avec mon mal. J'finirai par en crever, oh oui j'pourrais en mourir. Et je ne parle pas du corps mais de l'âme. Frappée par le même couteau, encore et encore. Incapable de résister, le corps dénudés en face de l'adversaire ; les armes déjà posées à terre, aucune envie de combattre. Comportement lâche, je ne me battrai pour Likka, je ne me battrai pas face à Likka. Funeste démission.

Les lèvres de Likka se posent sur mon front, ma mâchoire se crispe légèrement, bouche pincée. « J’me casse, ça ne servira à rien. » Good night. Va t'en et ne revient pas. Le résultat sera le même, jour après jour. Talons tournés, je me penche vers la table basse, repose mon portable dessus. La poignet grince une nouvelle fois, la porte claque ... « Tu m'fais prodigieusement chier. » Et toi donc. Retour de Likka, chemin inverse. Il se pose devant moi, genoux sur le sol, bras sur mes cuisses. La pression se fait sentir et toujours aucune réaction de ma part. C'est mieux comme ça, il n'y a rien d'autre que je puisse faire. Piégé, j'peux pas non plus bouger. « Indy. » Il se lassera le premier. Trop nerveux pour rester à se jouer du silence. Il explosera comme toujours, fera le tour du salon et repartira comme il est venu. Simple épisode. « Allez, putain. » Et le voilà qui me secoue comme une vulgaire poupée de chiffon. Attrape moi le visage et colle le tiens tout contre, il y aura peut être un effet. Lèvres légèrement entrouvertes, comme prêt à enfin dire quelque chose, j'bascule simplement le visage vers la droite, yeux rivés vers les baies vitrées. A regarder le jardin sans vraiment le voir. Arrête ça. Mine toujours fermée, tournée dans tout autre direction que celle de Likka, je prends enfin la parole. «Quoi ? » Voix froide, c'est toujours ça. Le regard ne suis pas. « Si tu veux que j'arrête, il suffit d'me le dire. » J'laisse entendre un court ricanement, histoire de marquer le ridicule. « Trop bon Likka. » Et ça me brûle, cette foutue situation me consume. Quelques secondes de plus et je glisse les yeux vers lui, le dévisage avec calme.

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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyLun 28 Nov - 21:54

La putain de girouette. Vas-y, c’est bon, j’me casse, ouais, certes, et fatalement j’reste enfermé dans cette foutu baraque. Il n’attend qu’ça. Que j’traverse la porte et lui foute la paix. Dégage loin, afin qu’il s’enfonce toujours plus dans son mutisme. Non. Je ne supporterai plus une situation pareille. Ca m’pèse. Ca m’fait chier. Il me pourrit considérablement la vie à réagir de la sorte, bordel. Comme si ma satanée existence n’était déjà pas suffisamment bousillée. J’ai la haine. Vraiment. Que j’m’efforce à contenir comme j’peux. Et tel un gamin d’huit ans, j’hurle intérieurement à l’injustice. Réaction dénuée de maturité, qu’importe. C’est réel. Une crise pareille pour qu'une foutue nana. Par contre, moi, j’dois supporter ses longues relations, tellement parfaites, idéales, qu’elles en deviennent juste gerbantes. Obligé d’limite m’attacher les mains pour ne pas flinguer ses merveilleux faux-amours de quelques mois. Mais je l'ignore pas. Surtout pas. Ce serait l'erreur fatale, j'ai besoin d'm'assurer que ce n'est qu'un leurre de plus, un habile moyen lui permettant de parfaire son image. Un réconfort, peut-être, qui sait. Alors, j'enfile plutôt ma peau d'rôdeur et traîne dans les parages, à la recherche de signaux positifs, jetés en ma faveur. Et j'en trouve toujours, au final. Il pourra balancer que j'lui en ai pas fait d'mon côté, c'est faux. Après un nombre d'appels manqués oscillant entre les 100 et 150, visites vaines, et cætera, j'pense que la dose était là, franchement. S'il avait pris la peine d'répondre à un, m'ouvrir la porte, j'lui aurais expliqué le topo. Sauf que non, Madame à préférer s'mutiler avec son idée de base, sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. Putain, j'avais raison, même comportement qu'à l'époque lycéenne, aussi idiot et fermé. Et cette malédiction d'adolescent fonctionne sur nous deux. Aussi con l'un que l'autre. Des vrais putains de mômes. Qu'il s'écorche les veines avec des informations aiguisées et corrompues, ça m'emmerde. Si seulement j'pouvais l'observer mariner dans sa fange, j'le ferais volontiers, mais ce n'est pas une possibilité envisageable, hélas. Indy doit être paranoïaque. La moindre éventuelle attache de mon côté, et cela équivaut à une apocalypse sentimentale du sien. Comme si j'étais capable d'aimer. Aimer quelqu'un d'autre. Putain, suffit d'me regarder deux secondes, j'me paye vachement la gueule du Prince Charmant. J'envisage un mariage, des gosses, à tuer des minables pour subvenir aux besoins d'ma foutue famille. Tu parles. Mon avenir ressemble surtout à une overdose dans les règles de l'art. Ou m'faire tuer, macchabée égaré au sein d'un caniveau, qui s'fait sodomiser par un nécrophile blindé d'amphétamines. Au mieux, les flics m'choppe et fêteront ma condamnation à mort. Comment lui enfoncer ça dans l'crâne, qu'il n'y a qu'sa fichue carcasse qui m'importe, uniquement lui. Je sature. Et ouais, la communication à ce propos est impossible également. Ma gorge en saignerait d'lui cracher des paroles pareilles. J'bloque, point barre. J'ai jamais été un as en ce qui concerne l'expression des sentiments. Il le sait. Du moins, j'ose l’espérer, après tant d'années à deux, ça semble logique. Il est pas né de la dernière pluie quand même. Vas-y, calme tes sombres pensées Likka, sinon tu vas péter un câble.

« Quoi ? » PUTAIN. Il n'a guère perdu sa langue, j'vais prier Dieu pour l'en remercier, connard. Un mot, c'est bien, la situation évolue. J'crispe toutefois la mâchoire, le ton froid m'arrache les tripes. Ricanement qui s'fait entendre, j'anime mon anneau. « Trop bon Likka. » Fout toi d'ma gueule si ça t'apaise, j'ai pas l'air d'une pétasse jalouse, moi, au moins. J'croise enfin son regard, et c'est à mon tour d'faire chier, je détourne le mien. La nervosité est palpable. « Utilise enfin tes couilles, ose affirmer qu'tu veux que je dégage, une bonne fois pour toutes. » Ton aigre, un sourire en coin m'échappe. J'dois être d'un pessimisme dingue, mais la position actuelle, elle ne m'inspire que ça. Le fait qu'il souhaite que j'me tire et ne revienne plus. Suffit d'me l'ordonner, j’abdiquerai tel un clebs, il n'entendra plus jamais parler d'moi. Après tout, ce serait le must pour lui. Ça ne pourrait que lui convenir, j'fais que maculer son glorieux parcours depuis le début, autant se débarrasser d'la mauvaise plante dans son putain de jardin. Qu'il ose. Loin d'être la victime dans cette affaire, c'est simplement un fait, ça a toujours été ainsi, même si c'est triste à reconnaître. J'tapote d'une main sa cuisse, tire une dernière latte sur ma gitane, avant d'me retourner pour l'écraser contre le cendrier, puis m'concentre à nouveau sur lui. « C'est plutôt dingue, un tel bordel pour si peu. » Totalement. Et j'ai l'impression d'parler dans le vide. « Je vais la tuer. » Long soupir. « C'était prévu bien avant que je la rencontre. » Je tairai le reste, mes affaires professionnelles restent confidentielles. Voilà : c'est dit. Il connaît l'histoire, et maintenant, je reste toujours sur ma première question, fronçant légèrement les sourcils. Qu'importe la nana, ce n'est qu’anecdotique en fin de compte. Qu'il m'vire ou démontre un semblant de considération. Bad.
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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyMar 29 Nov - 22:46


Je reste comme bloqué, rien ne semble faire évoluer la situation. Simplement un épisode parmi d'autres, que j'étoufferai rapidement. Je pourrais resté là, assis sur ce foutu canapé, sans prononcer le moindre mot, sans jeter un coup d'œil dans sa direction histoire de lui montrer que j'accorde un minimum d'intérêt à sa présence. Pendant des heures, froid comme une pierre ; une putain d'image, de carapace visible, jetée comme du sel sur une plaie ouverte, souillée à l'intérieur. Le même manège, depuis des années. Divers masques posés sur un visage trouble ; déguisement parfait, glacial. Obligé de travestir les diverses émotions pour me sentir en sécurité ou que sais je. Quelque chose coince, la recherche de la perfection, cette adaptation hors pairs à renvoyer ce que l'on attendait, selon les situations. Un simple acteur de théâtre, brillant, faux. Mis à part Likka, personne ne se douterait de quelque chose, même pas la moindre piste. Rien n'a jamais été laissé au hasard, destin prévu et tracé avec minutie. Tout, sauf Likka. Débarqué au lycée, les années suivantes n'étaient qu'une suite d'échecs et réussites. Likka est ma part d'humanité ; la face immergé de l'iceberg. La part douloureuse de ma personne, le mal apportant le bien. Sickness. Regard enfin posé sur son visage, c'est à son tour de détourner l'échange. « Utilise enfin tes couilles, ose affirmer qu'tu veux que je dégage, une bonne fois pour toutes. » Chose impossible. Me séparer de lui n'est pas concevable. Une sorte d'attache malsaine, part égoïste sûrement, je ne peux pas le savoir trop loin. Et le savoir avec une autre mais toujours là semble nettement moins douloureux qu'une absence totale. Comme simple réponse, je laisse entendre un soupir, pinçant légèrement les lèvres, crispant ma main libre sur le cuir du canapé. Foutue faiblesse. « Quand bien même je l'aurais souhaité, je ne peux pas. » Triste vérité balancée. Il n'y aura aucune fin, une boucle infernale. Comme deux aimants, constamment attirés l'un vers l'autre.

Likka se redresse enfin, écrase sa clope. « C''est plutôt dingue, un tel bordel pour si peu. » Si peu, alors qu'il se ronge les sang quand je lui fais l'affront de me mettre en couple. Couples bidons, il le sait parfaitement. Simple façade encore une fois, le parfait amour filé pendant quelques mois ; une sorte de grand romantique, prince charmant au cœur d'acier. A faire rêver une personne piochée au hasard, à me plier aux habitudes monotones d'un couple comme on en croise des milliers. Jusqu'à la séparation, remplie de larmes à chaque fois, effusion de sentiments gerbés en cascade pendant quelques heures, quelques jours. Une parodie abjecte du fantasme idéal qu'est la stabilité. Triste constat : ce genre de situation n'est possible qu'à travers le mensonge. « La situation en elle même est dingue. » Léger appuie sur le dernier mot, j'lance un regard glacial dans sa direction. Dingue oui, dingue qu'il puisse en aimer une autre, qu'il puisse changer radicalement du jour au lendemain comme si j'étais une sorte de distraction en attendant la suite. Comme si la seule chose qui comptait n'était en fait qu'un leurre depuis des années. « Je vais la tuer. C'était prévu bien avant que je la rencontre. » Moment de bug, je reste interdit à le dévisager, avant de baisser le regard, observer le parquet en mordant ma lèvre inférieure. Sensation risible, j'mesure entièrement le ridicule de la situation. Un sourcil arqué, la mine toujours aussi fermée, je me redresse légèrement, afin de mieux me poser dans le canapé, nuque lentement posée sur le rebord. « Et passer devant chez moi, me cracher ton amourette absurde était également prévu bien avant la rencontre ? » Qu'importe le motif, le mal a marché. Si c'est une sorte de punition, pour me montrer « ce que ça fait » quand il me voit avec quelqu'un d'autre, les choses sont légèrement disproportionnées. La finalité, le but n'est pas le même. Mâchoire crispée, je penche la tête sur le côté. « Tu tenais à t'amuser ? J'espère que tu t'es bien marré, vraiment. »
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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyMer 30 Nov - 22:06

« Quand bien même je l'aurais souhaité, je ne peux pas. » Trop lâches pour partir. Trop lâches pour rester. La magnifique situation qu’engendre notre relation actuelle. Il n’y a aucun mot apte à la décrire, puisqu’elle n’a simplement aucun sens. Jamais en paix, jamais. Et ce sera ainsi jusqu’à la fin. Fin qui s’avère beaucoup plus tôt que prévu, hélas – ne pas y penser, c’est suffisamment lourd à porter au quotidien. J’crache toutefois un soupir, un mélange entre le soulagement et la déception. Aujourd’hui, ce n’est qu’une putain de trêve parmi tant d’autres, malgré l’animosité ambiante, c’est une foutue pause. Un calme qui ne durera pas. Dans quelques heures, l’apocalypse rependra son court, triomphante. Le connard de ciel ou que sais-je, nous accorde parfois un temps de repos. Mais ça ne termine jamais bien, au bout du compte, est-ce que cela vaut la peine ? Qui sait. Qu'importe si les ailes se brûlent ; j'encule les anges et les démons. Autant en profiter, demain, il sera peut-être mort, je serais peut-être mort. Des putains de macchabées ambulants. Vivre normalement est rayé d'la liste depuis longtemps. Quoi qu'il arrive, Indy supporte un flingue invisible à longueur de journée, canon scotché contre sa tempe. Jusqu'au moment où l'arme deviendra concrète. J'ai beau connement espérer l'inverse, c'est inévitable. Et pourtant, nous sommes là, comme deux lycéennes capricieuses, à s'lacérer les veines pour des questions de jalousie. Absurde. C'est sans doute nécessaire. Un besoin d'exister comme avant. Quand nos plus gros problèmes se résumaient à la blonde qui lui faisait de l’œil ou la brune qui m'proposait une pipe dans les chiottes d'un bar minable. D'une façon inconsciente, ça nous évite de cogiter à propos du boum final. En se concentrant sur sa nouvelle nana ou plutôt ma jolie pute, en l'occurrence. C'est idiot, certes. Faut s'dire qu'il est parfois utile d'être un semblant ignorant. « Un putain de point en commun. » Le seul, très certainement. Ce fichu lien infâme. On peut pas s'en débarrasser, et bordel, il m'arrive d'en rêver certaine nuit. La vie serait tellement plus simple d'un coup. Sans ces putains de sentiments, mon espèce de part d'humanité qui s'avère surtout insoutenable. Qu'importe. Les retours en arrière sont envisageables que dans les films. Mais, d'un autre côté, elle serait également si fade. Aucun juste milieu pour nous ; les extrêmes sont d'usage.

« Et passer devant chez moi, me cracher ton amourette absurde était également prévu bien avant la rencontre ? » J'pose mes lèvres sur le bas de sa cuisse, les écorche contre son jean, avant d'pouffer de rire et redresser la nuque. Phrase qui n'fait rire que moi, c'est certain. La justification est d'une connerie infinie. Ce genre d'sale blague qui prend une ampleur inimaginable. Ridicule. « J'voulais juste te faire chier, et putain, ça n'a pas loupé, un acte des plus innocents. » Sourcil en l'air, reconnais-le bordel, qu'tu n'as été qu'une belle conne. Tu parles, j'peux toujours attendre. Toujours aussi crispé, ça se sent, complètement visible. « Tu tenais à t'amuser ? J'espère que tu t'es bien marré, vraiment. » Et ça s'entend aussi, d'ailleurs. Ouais, j'me suis bien marré, connard. « Si tu savais, j'ai cru en crever de rire. » Arrêt cardiaque provoqué par une hilarité excessive, bref. Si j'commence à m'foutre de sa gueule, il va repartir pour trois semaines de silence, évitons. Surtout que l'ambiance semble s'apaiser, enfin. Quoi que, ça me ressemble, tiens. La paix à nouveau en place, et j'la flingue d'un sarcasme. J'vais faire un effort, apportez-moi une muselière, maintenant. J'caresse sa joue, frôle ses lèvres avec mon index, trait vertical et léger, avant d'me redresser pour l'embrasser. Geste peu commun, devenu rare depuis l'adolescence, en vérité. Tant pis, parfois, ça fait du bien, autant le reconnaître. J'repose les genoux à terre, position initiale, à faire bouger ce fichu anneau de droite à gauche, deux-trois fois. « J'attends des excuses, sourcils qui s'soulèvent une seconde, ouais, Ana, j'me suis comporté en pétasse possessive et jalouse. Pourras-tu me pardonner ? » D'une ironie sans fin, visible sur le visage et le ton ; encore heureux. « Tu devrais me comparer à Dieu notre Père, afin d'augmenter les chances de t'faire disculper. » J'fais glisser mes mains le long de ses cuisses, pour poser les coudes sur ces dernières, m'avachir d'avantage, en fait ; une joue posée sur la paume droite.
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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyJeu 1 Déc - 0:17



« Un putain de point en commun. » La direction est trouble, mais le chemin emprunté ne semble avoir qu'une fin fatale. Un gouffre, nos pieds sont déjà en suspend dans le vite, il ne manque plus que la chute ; vertige abyssale. Un compte à rebours déjà enclenché depuis des années. Les mains sur les yeux, cachant l'histoire sordide ; la sortie ridicule des artistes, pour une tragicomédie infâme, contre nature. Deux espèces de [i]monstres[i] à l'âme effilochée, dont l'humanité n'est réduite qu'à la présence de l'autre. Il n'y a rien de beau à ça, le cœur foule le bitume, laisse une traînée rougeâtre sur son passage. Deux connards d'aveugles, qui se dirigent comme ils peuvent sur une pente glissante, accrochés l'un à l'autre comme si la vie ne se résumait plus qu'à ça. Elle ne se résume qu'à ça. Lien étrange, les choses seraient plus simples si je ne l'avais pas rencontré. Le sens de notre amour n'en a aucun. On pouvait parfaitement avancer seul, doués d'un détachement immense. Mais ce n'était plus concevable. On ne peut pas changer les choses, il suffit de s'y faire, de continuer à marcher dans la même direction, yeux scrutant le sol. J'ai l'air d'une putain de lycéenne, aveuglée par une jalousie excessive. Likka n'est pas ma propriété, je ne l'ai jamais vu comme tel. Mais le simple fait de le savoir dans les bras de quelqu'un d'autre me ronge. Je ne le retiendrais jamais, la laisse est détachée, posée à côté du clebs prêt à mordre, à s'enfuir si jamais on essayait de le soumettre. Une lycéenne amoureuse oui, qui voit son grand amour lui marcher sur le cœur en le narguant d'un sourire, main dans la main avec un autre. C'est ridicule ; j'en suis conscient même si je ne le reconnaitrai jamais ouvertement. Plutôt crever, que de l'avouer. Problème d'ego sûrement, je continue à me défendre comme je peux.

Likka pose ses lèvres contre ma cuisse, ce qui m'arrache un léger sourire en coin, la semi excuse visible une fraction de seconde. Il n'aura pas plus. « J'voulais juste te faire chier, Un acte des plus innocents. » Mais oui Likka. Réussi, frappé dans le mille. Laisse ton ironie sur le pas de la porte. « Si tu savais, j'ai cru en crever de rire. » Et je suis certain que ça l'a réellement fait marrer, de m'imaginer me ronger les sangs pendant qu'il baisait sa vulgaire putain. « T'as toujours eu un humour douteux. » Pour le moins. Je me penche légèrement vers l'avant, fronce légèrement les sourcils en esquissant un sourire en coin. Les doigts de Likka frôlent ma joue, avant de se redresser, poser ses lèvres contre les miennes. J'ferme les yeux par automatisme, posant ma main sur sa nuque, doigts au niveau de ses cheveux en les caressant doucement. Les rares moments agréables, le doute et la rancœur semblent muets l'espace de quelques secondes. Enfin bien. Retour vers l'arrière, moi dos contre le canapé, lui à genoux sur le sol. « J'attends des excuses,  ouais, Ana, j'me suis comporté en pétasse possessive et jalouse. Pourras-tu un jour me pardonner ? » Je hausse les sourcils, redressant le menton en laissant entendre un léger rire. Pétasse possessive et jalouse. « Tu devrais me comparer à Dieu notre Père, afin d'augmenter les chances de t'faire disculper. » Yeux levés au ciel. Rien que ça. « C'est moi qui attends des excuses. Pardon Indy pour m'être comporté comme un connard de première. » Tu parles. Ce moment me fait réellement du bien. Le calme avant la tempête encore une fois. Autant s'accrocher au peu qu'il nous reste. Je glisse jusqu'au bord du canapé, coudes posés sur mes cuisses, buste penché vers l'avant et encadre ses joues de mes mains. « Quant au Saint père, je suis pas sûr qu'il accepte de te prêter son nom. Il n'est pas franchement connu pour son humour glauque et lubrique. Lui. » Et de nouveau calé sur le canapé, Likka pose ses coudes sur mes cuisses. Je fais glisser mes doigts le long de son bras. « Reste dormir ce soir. »
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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyJeu 1 Déc - 16:04

L’animosité s’envole enfin, et bordel, ouais, ça fait sincèrement du bien. Les rares moments où j’peux me targuer d’être calme, un semblant apaisé, c’est en présence d’Indy, chez lui. Évènements de plus en plus rares, malheureusement. Entre nos deux situations, c’est évident qu’une putain de vie ensemble n’est plus envisageable. Obligés d’se voir dans l’ombre, à des heures tellement tardives, qu’elles nous assurent que ses voisins sont trop occupés avec Morphée pour m’repérer. Sa connasse d’image. Et hélas, avec mon boulot, j’bouge trop, c’est techniquement impossible que j’débarque aussi régulièrement qu’avant. Instants devenus exceptionnels, tant qu’ils s’avèrent prendre plus d’ampleur. Comme là. La question d’ma foutue putain réglée, le temps semble s’arrêter afin d’nous accorder une légère trêve. Pause qui ne durera pas. Qui ne doit pas durer, de toute façon. Qu'importe. Passer outre, abandonner mes sombres pensées, juste quelques heures. Penser à rien de concrètement sérieux, mis à part, peut-être, nous deux. Et encore, cette putain de thèse sentimentale fait trop mal pour être abordé. Puisqu'il n'y aucune échappatoire, magnifique the end version film hollywoodien et Gay Pride. Ça terminera juste dans le sang et nos fichues larmes d'acide. Merveilleux constat pour notre relation. Bon, il faut oublier ce sujet cafardeux, transférer un bug dessus pendant un court laps de temps. « T'as toujours eu un humour douteux. » J'pouffe de rire, sensiblement, ouais, autant l'avouer. « Un éternel incompris. » Qu'on pleure sur ma cause, ce serait réconfortant. Calimero is back. Rien à battre. J'crois qu'il n'est pas le plus à plaindre à ce niveau-là. J'ai des sales souvenirs à propos d'une certaine Mélody, qui elle, par contre, a dû subir les flux et reflux d'mon humour apparemment douteux. La belle époque. Cette période était plus simple. L'existence basique, toutefois, des plus agréables. L'adolescence dans toute sa splendeur. Il est beau le résultat. D'ailleurs, l'autre conne, elle devrait se réjouir, j'suis bel et bien devenu le monstre qu'elle espérait. Quelle pétasse. Elle doit faire le trottoir actuellement, à sucer des types dégueulasses, histoire de combler son insuffisance intellectuelle autrement. Et cette vision absurde m'arrache un sourire tout aussi absurde. Si j'la croise un de ces quatre, j'la baise jusqu'au sang ; vengeance des temps passés. Bref. J'sors mon paquet, en extirpe une gitane, l'installe entre mes lèvres, puis l'allume, avant d'jeter le barda sur la table-basse. Menton légèrement basculé vers l'avant, volute fumée grimpe au plafond. Ouais, ça fait sincèrement du bien.

« C'est moi qui attends des excuses. Pardon Indy pour m'être comporté comme un connard de première. » Et va t'faire mettre, j'roule des yeux. « Impossible. » Fumée crachée vers lui. « Il m'est impossible d'formuler des putains d'excuses, surtout pour cette raison. J'suis naturellement un connard de première, c'est dans ma nature, t'as qu'à t'y faire. » Comme s'il n'était pas au courant, évidemment. Indy bouge légèrement, s'approche du bord, mains sur mes joues, le geste m'fait connement sourire. Clope dans la main gauche, j'caresse sa main droite du pouce, la déplace un peu, histoire de poser rapidement mes lèvre sur sa paume. « Quant au Saint père, je suis pas sûr qu'il accepte de te prêter son nom. Il n'est pas franchement connu pour son humour glauque et lubrique. Lui. » Et j'me marre un court moment. Rare venant d'Indy, comme le vénérable Saint père, il n'est pas franchement connu pour faire naître des rires. Ouais, il est chiant parfois, aussi drôle qu'une porte de prison. J'replace la clope à sa place initiale. « J'encule ton foutu Saint père. Il serait nettement moins emmerdant avec quelques traits immoraux. » C'est clair. Longue taff tirée, coincée entre le pouce et l'index, j'lui tends la gitane. Il s’avachit dans le canapé, j'pose mes coudes sur ses cuisses. Ses doigts glissent le long d'mon bras, bref frisson qui me parcourt en conséquence. « Reste dormir ce soir. » J'éclate bêtement de rire. « Miracle. J'ai pas l'impression d'être ta putain peroxydée pour une fois. La grande blonde qui vient sucer le gentil pharmacien, tard pendant la nuit. » J'bouge un coude afin d'glisser, une nouvelle fois, une main contre sa cuisse, de bas en haut, l'arrêtant sur l'intérieur de cette dernière. « Tu peux considérer cette phrase comme un oui. »
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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyJeu 8 Déc - 22:04


Fumée crachée dans ma direction, je fronce légèrement du nez. J'apprécie le geste, sincèrement. « Il m'est impossible d'formuler des putains d'excuses, surtout pour cette raison. J'suis naturellement un connard de première, c'est dans ma nature, t'as qu'à t'y faire.. » Ce n'est pas de sa faute donc. Le pauvre, il en serait même à plaindre à force. « Dans les gênes, tu comprendras pourquoi je ne m'excuse pas de mon côté non plus. On n'excuse plus les connards.» Main déplacée qui rencontre ses lèvres, le geste m'arrache un sourire en coin. Doux pour une fois. Les moments seuls à seuls sont différents, un quelque chose d'apaisant, de calme. Loin de la putain sarcastique que peut être Likka en temps normal. Une pause nécessaire. « J'encule ton foutu Saint père. Il serait nettement moins emmerdant avec quelques traits immoraux. » Vu les vies bordéliques qu'il nous a réservé, je pense que Saint Pierre est doué d'un certain humour. Certes, pas au goût de tout le monde, mais il doit s'éclater sur son nuage, à jouer avec les âmes comme avec une boite remplie de playmobils. Les petits trips de la journée créés par des accidents de voiture ou maisons qui brûlent. Un sadique notre père, il doit se venger pour tous ces connards qui se foutent de sa gueule toute la sainte journée ; la vengeance divine n'est en fait qu'une grosse et mauvaise blague. Ou il crache seulement à la gueule de tout ceux qui l'encule. Comme Likka; je suis seulement éclaboussé par la vanne. Merci bien, nous sommes un rêve brisé. Gitane tendue, je glisse le filtre entre mon index et mon majeur, la portant à mes lèvres pour tirer une longue latte. Autant passer la nuit ensemble. Le fait de le voir repartir d'un coup ne m'inspire pas. Combler le temps perdu. Accordons nous au moins une nuit. La vie pourra reprendre son dessin gerbant et violent demain matin. Likka éclate de rire, et je me penche pour écraser la gitane. « Miracle. J'ai pas l'impression d'être ta putain peroxydée pour une fois. La grande blonde qui vient sucer le gentil pharmacien, tard pendant la nuit. » C'est comme ça que débute les ascenseurs sociaux, en côtoyant la haute société, et en passant sous le bureau. Je lui décroche un sourire aigre en guise de réponse. « On dirait un compte de fée, tu arrives enfin a obtenir un statut acceptable. » Voix qui se perd en murmure quand sa main glisse le long de ma cuisse, termine vers l'intérieur. Les contacts physiques avec Likka sont tellement rare. Déjà qu'ils avaient mal commencé au lycée, ils s'éparpillaient de plus en plus au fil des années. Assez exceptionnels, même quand il venait dormir. Encore une chose nous séparait. Lui et sa sexualité à outrance et … le sentiment de vide total me caractérisant. Peu glorieux, certes. Je n'avais jamais été très porté là dessus, surtout en période d'adolescence quand Mélo me faisait des avances tous les quatre matins, soutenue par son armada de copines en chaleur. Je pouvais me targuer de n'avoir mis personne en cloque sous les effets d'une baise d'un soir accompagnée d'alcool. Le cas rare d'adolescent frigide. Génial. Je m'en fout également. « Tu peux considérer cette phrase comme un oui. » Léger sourire en coin, je glisse une main le long de son dos, l'arrête au niveau de sa nuque, la pressant légèrement en m'avançant vers lui pour poser mes lèvres sur les siennes. « Je n'attendais pas d'autre réponse. » Je glisse finalement du canapé, à genoux sur le parquet ; face à face, mes doigts retracent le contour de sa joue, l'os de sa mâchoire. « Je pense que mon avenir aurait été beaucoup trop radieux sans toi. » Sous entendu, je suis content de ce retour à la normale, aussi catastrophique qu'il soit.
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MessageSujet: Re: Tap at my window • Likka & Indy   Tap at my window • Likka & Indy EmptyDim 11 Déc - 22:51

« Dans les gênes, tu comprendras pourquoi je ne m'excuse pas de mon côté non plus. On n'excuse plus les connards. » FUCK. « Et va t’faire enculer. » L’ironie pour un putain de gay. Ouais, trêve de conneries, ça m’fait connement rire extérieurement, mais j’ai un réel problème. J’aurais dû, peut-être, consulter un psychologue. Peut-être. Sauf que j’l’aurais certainement flingué au bout du compte, afin d’effacer ma putain de honte. Un homme n’est plus apte à parler dans sa tombe, c’est une fatalité qui ne peut être niée. Car, franchement, j’crois pas à la notion du secret professionnel. Un peu paranoïaque sur les bords, surtout à ce propos. Mon espèce de putain de blocage. Un autre vice de conception qui s'ajoute à ma liste des plus longues, fait chier. T'as pas un truc qui tourne rond chez moi, le prototype défaillant. Prochainement jeté au dépotoir, qui plus est. MERVEILLEUX. T'es qu'une putain d'erreur de la nature, Ana'. Même pas capable de t'envoyer en l'air correctement. Le fameux problème. Aimer une personne du même sexe, tout en étant incapable de la toucher – mis à part, quelques exceptions. C'est un putain de souci, à la longue. Donc, tout naturellement, j'me console entre les cuisses des putes qui traînent çà et là. Mauvaise excuse, certes. Ma vie est un conte de fées, les anges doivent me jalouser, bordel. Bref, passons cet épisode ô combien dégradant. Et j'me marre, j'sais pas pourquoi. J'dois certainement m'foutre de ma gueule, la situation est ridicule. Ironique à souhait. Tu passes du tout à rien, en un quart de seconde. C'était l'hécatombe il y a encore quelques minutes, et maintenant... Et maintenant... Le problème s'est évaporé. Aussi vite qu'il est apparu. C'est... Ouais, c'est con. Suffisait d'lui dire que j'allais buter la nana, boum, affaire réglée. Je n'ai, certes, que très peu d'estime en l'espèce humaine, toutefois, je tiens à souligner qu'Indy non plus. La preuve est là. Tant que la mort ne concerne en rien notre situation, le reste nous inspire qu'un flash d'indifférence. Quelle humanité ! Putain, c'est beau, j'vais finir par chialer, faut faire gaffe. « On dirait un compte de fée, tu arrives enfin a obtenir un statut acceptable. » Merci, le plaisir était pour moi, connard. La phrase s'abandonne dans un murmure au contact, j'décroche un maigre sourire face à la réaction, légèrement amusé, en basculant la tête sur le côté gauche. « Tu parles. Quel bonheur de n'être qu'une poupée gonflable. » Certes.

« Je n'attendais pas d'autre réponse. » Il lit dans mes pensées, en fait. Indy glisse du canapé, avec un telle souplesse, ça fait presque peur. Bon. Il est peut-être temps d'arrêter mes pensées connes et déviantes. J'canalise mon espèce de stress comme je le peux, point à la ligne. Ouais, c'est exactement ça : tel les vierges devant le moment crucial, elles activent la machine, mais paniquent intérieurement ensuite. Voilà, j'suis une putain de vierge lycéenne. J'ferme les paupières un instant en sentant ses doigts sur mon visage, mords ma lèvre inférieure, vas-y, calmes-toi, mec. « Je pense que mon avenir aurait été beaucoup trop radieux sans toi. » Également. Un avenir beaucoup plus glorieux, peut-être, mais si fade, terne, dénué d’intérêt particulier. J'pose mes lèvres contre les siennes, avant d'glisser les mains le long de son torse, les arrêtant au niveau de sa nuque, baissant les yeux, toujours à tourmenter ma foutue lippe. Une putain de vierge lycéenne (bis). J'ai l’impression, encore, d'retourner en pleine adolescence ; la première fois et toutes les conneries qui l'englobent royalement. Limite, c'est pratiquement ça, après des semaines d’absence purement physique entre-nous, j'crains qu'on régresse. CERTES, le souci à ce niveau est généralement – pour ne pas dire, à chaque fois – causé par moi, et... Rien à battre. Bref. J'soupire, glisse mes lèvres dans son cou, avant d'cracher un je t'aime. Et j'ai sincèrement la sensation que ma gorge est sur le point de saigner. J'vais imploser émotionnellement. Quelqu'un va y passer, c'est sûr, moi, Indy, ou la voisine qui n'a rien avoir dans l'affaire, ou... TA GUEULE ANA. Aucun instant en suspens, j'ai suffisamment honte, la cadence s’accélère, j'galère deux-trois secondes à lui ôter son tee-shirt – le stress, j'crois. Faire abstraction : première règle. Le regarder dans les yeux : deuxième règle. Out.
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