J'suis d'abord passé au lycée, parce que comme tout adolescent j'y suis obligé, parce qu'il faut bien se fixer un métier. Et parce que quand on a les moyens on a pas le droit de refuse,r et puis... pourquoi j'aurais sécher alors que c'était art plastique pendant deux heures et voila ?! Faut pas être fou, s'amuser à peindre - surtout que là c'était avec les doigts - en écoutant du reggae, en faisant tout les vingt minutes des pauses clopes et en s'amusant avec notre groupe classe, moi j'veux bien avoir ça tout les jours. Récréation pour éviter une rébellion ? Et bien ils ont bien choisit dans cet prison de notre donner ce prof avec ses drôles de leçons. Donc j'y suis aller. Et après, après j'me suis tiré, non parce quej'ai beau rendre mes devoirs à temps, ne pas répondre comme Antonin, ne pas dormir comme Timothé, j'vais pas non plus aller à la bibliothèque étudier. J'suis pas fou à ce point. Et puis j'avais une idée bien en tête, j'avais des projets à mettre sur pieds, alors j'ai pris le bus - comme tout adolescent refusant de passer son permit, enfin surtout comme tout adolescent sortant tout juste d'une chute et donc attelle au poignet et douleur qui empêche d'assurer la conduite à bécane. J'suis aller au m'expatrier du quartier, avec dans la tête une idée bien arrêté. J'savais qu'il risquait pas de répondre, il dort à cette heure là, onze heure et demie pour lui c'est la nuit, alors j'ai demandé à la femme de l'hôtel de lui faire passer la note quand il sortirait. Elle a ronchonner, mais à dit que j'avais l'air d'être un bon garçon alors oui. Saleté, j'suis pas un gosse à qui on dit ce genre de truc. J'ai rien ajouté, j'me suis tiré, maudissant Sady et sa réceptionniste de merde. Et j'suis aller bosser au bar parce que Camil m'avait demandé d'assurer juste une heure le temps que le barman aille chez le médecin. Évidement le seul jour où le patron ouvre le midi le bar, faut que l'autre ait un rendez-vous.

Posant ma clef près de la roue, je m'essuie le front d'un revers de main levant le regard vers Tim' qui raccroche son téléphone. Il me sourit avant de s'éclipser pour rejoindre sa dulcinée - de la soirée il me semble - j'abandonne la moto de ce même temps, retournant à la maison pour me doucher et me changer, histoire que maman ne râle pas et peut-être d'éviter le regards encore inquiet de Sady qui fera sans doute le rapport entre la crasse sur mes mains et mon visage au fait que je remet d'aplomb ma rouge qui a déconner la fois dernière. J'enfile un jean et un tee-shirt de coton, laissant mes cheveux sécher, je rejoins ma chambre tout en jouant distraitement avec mon chapelet à mon cou, mon ordinateur allumé m'indique de nouveau message et consultant l'heure je m'assois devant pour les lire, prêtant une oreille à l'extérieur de ma chambre voir si la porte d'entrée fait du bruit pour annoncer son arrivé.

Quatorze heures trente huit, soyons précis dans la déchéance. Je baille et m'étire sous mon semblant de couette, la housse étant certainement partie en vacance. Sur le plancher, qui n'y ressemble plus vraiment, au sous la sommier, qui tombe en lambeaux c'est une évidence. Vivre ailleurs ferait certes une grosse différence. Mais voilà, la différence serait surtout pour mon porte-monnaie. Alors je ferme ma gueule et me traine jusqu'à la douche toute défoncée. Je n'essai même d'obtenir de l'eau chaud, sachant d'avance que c'est peine perdue. Non à la place je me presse sous la jet glacé, sautillant sur place en admettant que ça a au moins le mérite de te sortir la tête du cul. Je retourne à la chambre peu de temps après et m'allume une première clope en cherchant quelques fringues propres. Ceci étant un terme relatif, on ne peux pas décemment dire que des vêtements lavés dans un lavabo avec du gel douche bon marché sont "propres". Mais passons. J'ai tout de même le bonheur de dénicher un jean et un débardeur portable et les enfile donc sans rechigner. La camel finissant de se consumé sous un dernières inspiration je la jette dans un canette de redbull à l'entrée de la chambre et sort en fermant à clef. D'accord c'est sensiblement inutile, mais un semblant de précaution n'est pas plus chère. Ayant donc le minimum vital dans les poches de mon pantalon, j'embrasse une deuxième cigarette, histoire de bien jouer mon rôle de pompier, et vais jusqu'à l'accueil me payer un café immonde mais si peu chère. C'est justement à l'entré que ma journée s'anime réellement. D'un but j'entend. La réceptionniste ne me laisse pas le temps de l'ouvrir qu'elle me balance un mot griffonné en guise de bonjour. Je le lit et l'abandonne aussi sec sur le comptoir, marmonnant que je vais faire un tour. Pourtant je ne peux retenir mon sourire. J'adore que Daisy me laisse un petit mot, promesse d'une aprem' à rire.
C'est après un bus et quelques minutes de marche que j'arrive à mon port d'attache. Une petit maison, vraiment pas grande mais pas décrépie me donne cette envie de sourire sans relâche. Je ne sonne pas, j'entre sans pré-embule, sachant que princesses daisy m'a laissé la porte ouverte exprès. Je jarte mes chaussure pour faire le moins de bruit possible et entendant la bruit de la douche je file vite à l'étage me cacher derrière sa porte de chambre qu'il laisse toujours ouverte lorsqu'il m'attend. Justement à l'instant ou je me suis bien planqué il entre et s'installe devant son ordi, on peux dire pile que je suis pile dans les temps. Le dos contre le mur m'assurant une stabilité suffisante pour quelque seconde, je fais se refermer la porte d'un coup sec de béquille. Je me met aussitôt à parler, m'amusant avec ma voix que je maquille. Lourde et pseudo-menaçante vous vous en doutez. “ Alors comme ça on geek comme un asocial au lieu de réviser comme un bon petit lycéen ? ” Me retenant d'éclater de rire pour l'instant je repose ma béquille au sol et garde un air parfaitement sérieux, les sourcils froncés comme si j'étais vraiment entrain de l'enguirlander.

Je m'assois donc devant mon ordinateur, passant une main dans mes cheveux encore humide, cliquant sur l'ouverture des emails, l'oreille aux aguets. C'est un bruit de tonnerre, le claquement de ma porte de chambre qui me fait sursauter, presque bondir de ma chaise, tandis que je me retourne d'un bon vers celle-ci. Ayant chercher à entendre le moindre bruit dans la maison, je ne m'attendais pas à un claquement de porte si près. C'est donc mon coeur battant à mille à l'heure et une sueurs froide ignoble que je voit Sady, jeune homme habiller toujours aussi bizarrement, dos au mur. Sa présence, et d'ailleurs présence humaine soit-elle, me fait une deuxième fois sursauter, et je crains fort ne pas survivre encore une fois à une nouvelle frayeur de ce genre. Une main sur le coeur, je suis bel et bien incapable pour le moment de lui crier de plus jamais refaire ça. Alors comme ça on geek comme un asocial au lieu de réviser comme un bon petit lycéen ? Sa voix sérieuse, me fait un peu penser à celle que le proviseur pourrait avoir en me voyant parfois. Oui pas à celle de mon père lui c'est plus du genre " Fiston, mais qu'est-ce que tu fais encore à l'école, hein ?!" Chouette le père, même si il exaspère souvent ma mère à agir ainsi. Enfin pour le moment j'essaye de reprendre mes esprits et d'imposer à mon coeur de repartir de manière douce et normale.

Avalant ma salive, je foudroie légèrement Sady du regard, lui en voulant vraiment de cette peur ignoble qu'il vient de me faire. C'est décidé je lui laisserais plus jamais la porte ouverte. Et puis comment a-t-il fait pour que je l'entende pas arriver avec sa béquille alors que la maison est pire que silencieuse ?! Une seule possibilité, il est là depuis un petit moment. Ne me refais plus jamais ça, jamais ! Je dis en soufflant pour me remettre de mes émotions. Passant une main dans mes cheveux, j'en reviens à ce qu'il vient de me dire et son regard sévère et sérieux, regard qui ne lui va pas du tout faut l'avouer, lui étant pas du genre à prendre quelque chose avec sévérité. Oh tu peux parler... je te signal que tu es le principal fautif à mes activité de geek quand j'ai des après-midi de libre ! Je lui répond avec un sourire, avant de refermer mon ordinateur et de le regarder avec un sourire amusé, m'étant enfin remit de la peur qu'il vient de me faire.

“ Ne me refais plus jamais ça, jamais ! ” Sursaut de sa part, le coeur qui s'accélère tel un colibri sous acide, du moins je suppose. Il se tourne vers moi en s'exclamant, après un léger temps de silence surprit, lourd d'une stupeur inattendue. J'imagine sa pupille dilatée d'une terreur parfaite mais heureusement passagère. Sa colère est tout autant éphémère puisque déjà sa réplique suivante laisse apparaitre un sourire. “ Oh tu peux parler... je te signal que tu es le principal fautif à mes activité de geek quand j'ai des après-midi de libre ! ” Inertie propice d'un reproche faux, d'un reproche qui repose sur du vide et des rires. puis que c'est rapidement cela qui m'agite : le rire. Pas d'inquiétude à avoir, avec Désiré je sais ce qui m'attend. Et je sais que cela me convient, qu'il est la pause salvatrice pour une vie que rien n'attend. Je laisse donc mon rire raisonner entre les murs, chambre d'adolescent, ni tout à fait adulte ni tout à fait enfant. Délicieux pure pour un drogué à l'adrénaline. J'hausse les épaules sans répliquer à sa menace, encore secoué de quelques soubresaut hilare. Puis je me laisse choir sur son lit, me disant qu'une petite sieste n'aurait pas était de refus. Mais d'abord, lui mettre sa branle au jeux vidéos. Et non pas le branler grâce au jeux-vidéos. Quoique, la chose me tenterai bien.... Si seulement il voulait bien se laisser faire ce crétin.

“ Tu adores sentir ton coeur en prendre un coup et jouer les midinette éfarouchée, alors me la joue pas peureux princesses Daisy. Bon tu l'allumes cette ps3 ? ” Un sourire de vainqueur assuré sur les lèvres, je m'installe dos contre le murs attendant qu'il me rejoigne. Du même coup j'ajoute que de toute manière il n'est qu'un lycéen raté, et que donc m'accuser de le détourner du droit chemin. Je ferme les yeux en m'amusant de toute ses protestations, j'ébouriffe un peu mes cheveux étendant ma chambre bègue et repliant contre moi celle encore valide. Il me semble qu'on ne peux pas fumer dans la maison, aussi mon envie de nicotine se retrouve t-elle bannit et remplacer par une attente amusée.

A mes dires il part dans une quinte de rire assez amusante, et un sourire se dessine sur mes lèvres. Son rire est communicatif, ce mec est juste étrangement dérangeant. Juste ce qu'il faut de bien amusant, jusque la dose prescrite pour un bon entendement. Finalement après une demie seconde mon rire se mêle légèrement au sien puis je me calme tandis que lui s'avachit sur mon lit, celui bouge et ne grince pas, je sourie. Oui je l'ai changé il y a peu de temps, j'en avais marre d'un lit qui grince dès que je bouge dessus, c'était chiant. Passons. On s'en fiche, de ce détail qui ne fait rien, de ce détail qui n'amène rien, ni suite, ni plus. Je détaille Sady sans vraiment me retenir, m'en fiche de toute manière. habillé toujours de cette même manière, de ce côté étrange qui rebute les mère et qui séduit la mienne. Elle est fan de Sady, les seules fois où elle l'a vu, elle m'en a parlé des jours entier. A croire qu'elle fabulerait presque sur me caser avec lui. Bien que bon je crois fort qu'elle préférerait me voir avec une fille... Bien que son fils gay... cela lui éviterait de s'inquiéter sur le fait que je fiche une fille enceinte comme elle l'a vécut. Passons.

Tu adores sentir ton coeur en prendre un coup et jouer les midinette éfarouchée, alors me la joue pas peureux princesses Daisy. Bon tu l'allumes cette ps3 ? Je lève les yeux au ciel, je rêve où sa phrase est à double sens, et que ça cache pas un genre de métaphore bizarre. Bon ok j'ai les idées vraiment mal placée. Pas de ma faute si Tim se l'a joue toujours obsédé, moi après je vois des sous-entendu partout. Il rajoute un truc sur mon lycée et ma scolarité, je lève encore une fois les yeux au ciel. Lycéen raté ? Mon oeil, je suis quasiment premier de ma classe, je suis le petit lycéen bien gentil que tout le monde rêve d'avoir. Le gosse parfait à qui on peut rien reproché... hormis une note élevé de frais d'hôpitaux de d'os brisés. Quite à être une blondinette je préfère jouer Peach... elle file à l'adré' elle aussi... Je lance avec un sourire taquin, je me détourne pour aller allumé la console et je prend les manettes, lui en lançant une sur le lit tandis que j'attrape mes lunettes que je plante sur mon nez. Je le rejoins sur mon lit. Avec Sady ça peut vite devenir parfois légèrement étrange, mais bon il semble vraiment avoir envie de jouer.. Quoi que, avec lui allez savoir se qui se passe dans sa tête. Je me concentre sur l'écran, assis en tailleurs, mes coudes appuyé sur mes genoux, décollé du mur.