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| Sujet: l'oiseau de nuit Sam 22 Oct - 20:25 | |
| RIHANNA PAR TUMBLR Cléopatre Backwell
cléo ∆ 19 ∆ antillaises ∆ orientation sexuelle inconnue ∆ dealeuse de rêves et de vêtements en tout genre ∆ une véritable crinière de lion et des cuisses d'enfer
Ce n'est pas grâce à l'amour que nos parents nous portaient que nous sommes devenues complaisantes. Ce n'est pas non plus grâce à notre mère que nous sommes séduisante. Et pourtant c'est effectivement cette pauvre femme qui nous a porté. La plus détestable des gamines de cette planète. Oui oui, c'est maman qu'on appelle gamine. Elle avait environ 16 ans quand elle nous a pondu. C'est moi, Cléo qui parle, je parle pour elle et moi. Je suis née la première, on m'a dit. Elle et moi, c'est bien la seule chose qui constitue ma pseudo-famille. La petite goutte d'alcool qui tombe au fond de la gorge de maman, l'autre petite goutte. Une belle représentation de nous deux. Elle ne connait plus son prénom, elle est frivole, elle grimace au fur et à mesure des gorgées car elle n'aime pas. Nous nous sommes plusieurs fois imaginé son visage, son odeur, mais surtout son histoire. Notre imagination est large par rapport à la pauvreté des ressources dont ont dispose. Depuis toujours c'est un enfermement constant, notre vie. Parcourir le monde, derrière le grillage de l'étiquette que finalement, nous porteront à jamais. Orphelines. Les cheveux en désordre, Comme toutes les autres fillettes, nous attendions une réelle chose singulière. Une situation qui nous est interdit, comme intouchable. Alors le bonheur serait-il ailleurs, dans une autre vie ? Nous avions seulement 8 ans environ et nous étions déjà deux petites colombes sans ailes, sans rien. Sauf lui, le monstre. Sans elle, je n'aurais surement jamais ressenti un quart de ce que j'éprouve maintenant. Sans elle, mon insatiabilité à en savoir plus se serait certainement éteinte. Merci Théa, je t'invite à me voler mon âme comme le bon Dieu nous a choisi une vie putride. Le 4 Juillet 1992: L'aventure amère et rassis. A peine quelques semaines après notre naissance, nous étions déjà les deux petites favorites de la paroisse. Recueillies depuis nos premier jour par cet orphelinat catholique, nos minuscules oreilles roses entourées d'un drap blanc et soyeux bourdonnaient déjà sous les chants des fidèles. Les deux couffins brodés devant le premier rang. Après la messe de 10h, le silence était de marbre, les paroissiens se sentaient évidement attirés par la douceur de deux bébés. On gazouillait, se frottait les mains, on regardait avec attention le ciel de l'église peint, plein de couleur. Après s'être extasié sur moi et ma sœur, les agnelles qu'ils étaient évidement tous sortirent de la grande salle résonnante sauf un homme, qui ne cessaient de nous contempler, penché au dessus de la voute. Curieusement, ma sœur se mit à pleurer, à crier aussi fort que possible. Aussitôt la soeur Gina accouru, et souriait avec un air si béa en regardant l'homme. « - Monsieur Backwell, bonjour! - Soeur Gina, qui sont ces deux nouvelles perles? - Je vous présente Théa Jonhson et sa soeur jumelle, Cléopatre Jonhson. - Depuis quand faites-vous de la garde d'enfant pendant la messe, ma soeur? - Oh non, ce sont simplement les nouvelles résidente à l'orphelinat St Junea, je tenais à leur montrer l'église dès maintenant, elles sont un cadeau merveilleux de Dieu, toutes la paroisse les chérie. - Des orphelines, je comprend mieux. Dieu nous gatte de ses si jolies bébés au sein de l'église, une très bonne nouvelle qui illumineras ma journée. - Un grand merci pour votre soutient monsieur Backwell. Bonne journée alors, à demain. » Le 27 Décembre 1995: Le chemin du salut. Pendant notre début de vie tranquille, de son coté il préparait un plan d'enfer. La sordidité d'un être pouvant alors être aussi poussée? Le méchant loup, le conte de fée ou bien le mensonge ? La réalité de l'histoire de princesse que notre sœur Gina nous racontait le soir, c'était vrai. La fin par contre, serait surement à revoir. Nous parlons aujourd'hui avec recul, il faut croire que cette enfance là nous a fait grandir plus vite que les autres. Nous avons là 3 ans, la douce mélodie de l'église nous guide sur le chemin de la vertu, nos cheveux à la couleur de ceux de notre supérieur, le teint doré comme l'écorce bois de frêne et nos yeux, assorti avec nos cheveux. Les vêtements qu'on porte sont plus blanc que les nuages d'été, notre visage est fin, cacaoté. « La réalité approche Théa, on ne le sait pas encore mais cette homme nous veut du mal. Regarde ses yeux, regarde. » Je vous raconte cette histoire en imaginant tout simplement la méfiance que les gens devrait parfois avoir. Un bon homme, n'est pas réellement un bon homme. Nous ignorons tous qui il est, vraiment, le monstre. Il passe à l'orphelinat le soir, après le repas. Pour passer du temps avec les enfants de la paroisse. Nous tous. Mais souvent ses yeux là, une fois sur nous il changeait, et ça je m'en rendait compte en silence. Ma sœur souvent, pleurait avant de dormir. Le 7 avril 2000 : La début de la fin. Comment commencer ? A l'endroit ou à l'envers. Notre vie prenait son court, au sein de la battisse religieuse. A 8 ans nous étions déjà des prodige de Dieu. Deux véritables prouesses pour l'église. A l'école, nous étions studieuses comme tout, et très soigneuses. Depuis quelques jours, l'ambiance climatique de la ville était étrange. Le ciel bronzé, ne daignait pas s'éclaircir, comme si le diable en avait prit possession. Ce soir là, ce fût le malheur des moutons de l'église. L'orage éclatait très fort, trop fort. Nous étions dans notre lit respectif, toutes les deux dans une chambre isolée des autres enfants. Surement pour nous et leur faire comprendre que nous étions différentes, simplement pour ce gène qui nous uni elle et moi. Pourquoi nous vouaient-ils tous une si grande adoration ? L'orage, je n'en avait pas peur. Théa elle, était caché sous ses draps. Je mens. J'en avais peur, mais je me forçais de montrer à ma petite sœur qu'il n'y avait rien de méchant, dans l'orage. A ce moment là j'étais à la fenêtre, les éclairs rouges et bleus éclairaient mon visage par intermittence. Ce moment, je ne le raconte pas car je ne sais pas moi même comment ça c'est passé. Il faudrait lui demander si elle s'en rappelle. Nous nous sommes retrouvé le lendemain, dans une chambre d'hôpital, séparées l'une de l'autre. Écoutons Sœur Gina parler à un homme dans le couloir pour en savoir plus. « - Le diable nous a touché par sa foudre, il nous attaque. Oh ciel, sauves nous, sauves les, sauves notre bon peuple.- Ma sœur, restons calme.- Mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde et, si j’observe vos commandements, le bonheur éternel dans l’autre, parce que vous nous l’avez promis et que vous êtes toujours fidèle à vos promesses. - L'orphelinat n'est plus ..?- Il est détruit, je ne sais pas où nous allons loger nos petits. Juste ciel que j'aime, aide nous.- J'ai une chambre, avec un lit sur deux étages. Je pourrais peut-être accueillir les jumelles bénites. - Vous feriez ça ? Vous savez que les travaux seront longs, la paroisse manque d'argent. - Je les garderais aussi longtemps qu'il faudra, je payerais même leurs études s'il le faut. Qu'en dites-vous ?- Je suis confuse d'avoir à vous les confier, mais avec vous je sais qu'elles seront à l'abri du malheur. Les jours sont passés, nous sommes le 16 du mois d'avril et nous allons sortir de l'hôpital. La conversation, moi aussi je l'avait entendu mais j'ignorais la suite de l'histoire. Théa elle, méconnaissait tout depuis le début étant donné qu'elle était dans une chambre plus loin. Nous étions prêtes à partir, nous quittions nos chambre pour se rejoindre devant les distributeurs. Une infirmière nous tenait la main dans le couloir, que nous lâchions en même temps pour rejoindre les bras de l'autre. Un peu de bonheur ? Oui, pour une fois. Mais cela n'allait pas durer. Sœur Gina arrivait vers nous, souriante mais visiblement un peu agacée. Elle d'accroupi près de nous et ouvre ses bras. « Oh mes jolies, remercions le ciel de vous avoir gardé en vie. » Elle se relève, nous prend par la main, chacune d'un coté et avance vers la sortie. Nous demeurons muette. Personnellement, je n'étais pas vraiment à mon aise là. La mine que j'affichais était embarrassée. Il nous attendait, devant la porte vitrée de la clinique. Je venais d'apercevoir sa silhouette, c'était bien lui j'en étais sur. Une fois devant le parking, évidement les deux adultes se mirent à parler entre eux, je tendais l'oreille et entendais la conversation très légèrement. « - Monsieur Backwell, les filles sont en bonne santé. Prêtes à vous tenir compagnie dans votre grande et chaleureuse maison. C'est un immense merci que je vous confère, sans vous j'aurais dû les confier à une autre église, contre mon grès. - Je vous en pris ma sœur, c'est un comportement naturel que j'adopte en reconnaissance de la paroisse. - Vous êtes bon mon cher, un bon comme il en est rare. » Il nous regarde et sourit. Naïvement ma sœur sourit aussi. Il s'approche vers nous d'un pas sur et n'hésite pas avant de venir nous parler. Il a une voix douce, mais son regard est effrayant. Ses yeux son cristallins et sa main nous attrape par le bras. Il n'est pas brusque dans son geste, il nous tire jusqu'à sa grosse voiture. La porte s'ouvre, elle monte tout sourire, je monte à mon tour, la lune sur mon visage pointait plutôt vers le bas. Quelque chose était louche, me rendait perplexe. 8 ans, n'oublions pas ce détail. La voiture démarra, puis glissa sans un bruit sur la route campagnarde. La musique était classique, lyrique même. Elle et moi nous ne nous lâchions pas la main, même une fois installées dans la voiture. Ma sœur gardait depuis très petite sa sucette dans la bouche, et encore à son age. Elle ne la quittait pour rien au monde. A ce moment là nous étions comme deux bulles de champagne qui remontent à la surface. Alors cet homme là voulait de nous, voulait-il notre bonheur ? Je l'ignorais. L'homme, monsieur Backwell de son nom se retournait parfois pour nous regarder, il faut dire que notre charmante ressemblance attirait l'œil, comme depuis le temps du berceau, du linge blanc etc.. Un tas de question me traversait l'esprit et je ne savais plus vraiment quoi penser. La voiture s'engouffra dans une petite allée, passa un grand portail noir qui se referma quelques secondes après. Un grand jardin vert et au fond, une bâtisse immense. Serait-ce sa maison ? « Nous sommes arrivé chez moi, chez vous. » Cette phrase me résonna dans la tête pendant qu'il garait l'auto. Il descendait, nous ouvrait la porte et je détacha la ceinture de ma sœur, puis la mienne. Nous posions un pied à terre, l'odeur de l'herbe coupé agressait notre petit nez camus, j'éternuais un bon coup. « Suivez-moi » Dit-il gaiement. Évidement, sans broncher nous le suivions. La porte grinçait, nous entrâmes. Nos talonnettes claquaient contre le sole en marbre et l'odeur de tarte avait envahi l'endroit. Une voix brillante résonnait pendant que l'homme dégrafait son blouson et nous invitait lui donner le notre. Une femme assez âgée, très fine avec un tablier autour de la taille s'engouffrait dans le hall, près de nous. « Mes petites, désirez-vous un cookies? Je les ai préparer pour vous, spécialement. » Théa s'approchait timidement d'elle, attrapant un biscuit. Moi je restais plantée là, sans broncher. Cette femme avait l'air gentille. Serais-ce ma futur maman ? Elle me paraissait trop âgée mais après tout, cela serait surement possible, j'imagine que oui. De toutes façons ne vous faites pas d'illusion, on ne le saura pas. Quelques jours s'écoulèrent, nous étions maintenant à notre aise, dans cette grande maison. Notre chambre était joliment décorée, pleine de jouets en tout genre. Et cette poupée qu'il nous avait acheté me rendait très heureuse. Ses cheveux blond et ses yeux bleus, cette robe rouge et cette peau claire. Je l'aimais, cette poupée. Celle de ma sœur portait une robe verte et avait les yeux verts aussi, moins jolie que la mienne. Mais elle lui plaisait. Le 3 septembre 2004 : Malade imaginaire. « - Père, je peux prendre ma poupée avec moi pour l'école ?- Non Cléo, tu es grande maintenant. Les jouets restent à la maison.- Et papa, pourquoi Théa ne vient pas avec moi ?- Elle est malade et tu le sais très bien, elle commencera l'école demain si elle va mieux.- Moui, d'accord Père. » Ce jour là, c'était la rentrée dans la nouvelle école. Nous passions au collège et pour notre bien, Backwell voulait nous inscrire dans un établissement publique. (avec tout de même des cours catholiques.) Ce qu'il fit, et aujourd'hui j'y allais. Sans ma sœur tombée malade la nuit précédente. Le soir même, une fois rentrée ma sœur dormait tranquillement sous ses draps. Moi je m'apprêtais à rejoindre la cuisine pour prendre mon gouter quand j'entendis ma sœur gémir une phrase. Je m'approchais, lui attrapait la main en lui demandant de répéter. « J'ai très mal au ventre. » Sa voix était tremblante, anormalement cassée. La maladie, ça devait être ça. Je pris note et s'empressa d'aller rapporter la phrase à mon père. A son tour, il s'en alla voir Théa pendant que Mamie Backwell m'appelait pour manger le pain tant qu'il était chaud. « - Comment était cette première journée d'école? Dit-elle de sa voix fluette.- Bien, mais Yhéa m'a manqué. Avec elle cela aurait été bien mieux.- Elle a dormi toute la journée, la pauvrette.- J'espère qu'elle n'a rien de grave, mamie.- Mais non ne t'en fais pas, une simple indigestion.- Et ta journée à toi, elle était belle ?- Oh tu sais, j'ai passé l'après-midi sur la tombe de mon tendre mari.- Alors Théa est restée seule ?- Non, Joshua a pris sa journée entière pour s'occuper d'elle.- Ah d'accord...Je me dirigeais dans le bureau, ma petite valise en main. Je m'installait sur ma table, pour sortir mes affaires et commencer mes premiers devoirs. Père entre, il s'approche et me montre les feutres qu'il vient de nous acheter. Je prend mon cahier d'histoire-géographie et commence à illustrer la première page, comme nous l'a demandé la maîtresse. Nous sommes un mardi, demain je n'ai pas école parce que les plus grand rentre à leur tours. Je vais pouvoir m'occuper de ma sœur, qui va si mal. Le 4 novembre 2005 : La fin d'un monde. L'horloge affichait 13h15 et la pluie tombait. Je regardais par la fenêtre pendant que mes mains s'activaient à la confection d'un collier de perles. Dehors, la voiture se mit à gronder, elle démarrait. Je m'avança vers la fenêtre rapidement pour observer la scène. Ma sœur, que je croyais sur le canapé venait de grimper dans la voiture avec Mamie et le chauffeur. Je dévala immédiatement l'escalier pour rejoindre le salon, ou mon Joshua lisait tranquillement un roman policier. « - Où vont-elles?- Faire des courses, pourquoi ?- Je voulais y aller aussi moi...- Ce n'est pas grave, ça va aller, là. Montes dans ta chambre je te rejoins avec une surprise.- Une surprise ? J'adore les surprises Père!En attendant ma sœur, j'avais le droit à une surprise. Mieux que des courses, surement. Je remontais naïvement dans ma chambre, et repris mon activité. Les perles étaient de qualité. J'enfilais une rose, puis une jaune et une autre rose, et encore une jaune. Elles étaient un peu transparentes, brillantes. Je les adorait. C'était avec soins que je les décorait une par une avec une sorte de stylo à paillettes. Ce collier j'y mettais tout mon amour, il était pour ma sœur adorée. La porte venait de s'ouvrir, mon Père était là. Il s'approchait, d'un air étrange vers moi. Il attrape mes cheveux et susurre. « - Tu es tellement jolie, comme ta sœur.- Merci Père, c'est une délicate attention.- De rien. Dit-il en posant sa main sur mon épaule.- Aurions-nous une mère un jour, Théa et moi ?- Non, elles ne veulent pas de moi. Se plaint-il.- Alors Mamie fera une très bonne grand-mère. Je me décala un peu, sur le coté.- Oui, mais mon désir est fou. Il me force à me pencher vers vous, mes chères. Il s'approche.- Père! Je le pousse, avec ma force d'oiseau. » D'un seul coup il se jeta sur moi, je me débattais mais il me tenais fermement. Il m'embrassait le cou, me pressait contre lui. Je ne comprenais pas ou plutôt comprenais tout. Sa fougue était si forte, que j'avais beau le repousser je sentais le plaisir monter en lui, pendant que moi je couinais, naïvement. Je sentais des choses, sa main se poser sur mon intimité entre autre. Je me mis à le frapper, aussi fort que je pouvais avec mes points. Il ne sentais rien, mes coups ne servaient à rien. Alors je criais, aussi fort que possible mais personne n'était là, de toute façon. Paniquée, je hurlais quand même quand il m'enlevait mes vêtements. Je me tortillais, ce qui ne l'empêchait pas de m'embrasser le ventre, brusquement. Je poussais sa tête sur le coté, mais il forçait sur mon bras. Il baissait ma culotte et m'embrassait en descendant son visage, de plus en plus bas. Je le voyais comme un monstre, je voulais qu'il arrête mais ma force était inutile, alors je décida de ne plus rien faire, comme une morte. Mes membres me lâchèrent de toutes manières, je n'avais plus aucune force. Il avait la totalité de mon corps entre ses mains, il passait ses mains sur ma poitrine naissante, je ne disais plus rien. Je ferma les yeux très fort, puis les relâcha en les gardant fermés. Je respirais difficilement, je voulais mourir. Enfin il me noua les mains et les pieds, pour ne pas que je bouge. Il se déshabilla à son tour et se mit à abuser de moi, comme si c'était naturelle. Je fermais les yeux mais ne disais rien. Jusqu'au moment ou il me fit mal, d'une façon peu singulière pour une fille de mon age. Je pleurais, je pleurais, je pleurais. Je criait de douleur, je voulais mourir. Les larmes caressaient mes joues, comme un ruisseau qui s'imprègne de la terre, puis comme un torrent. Je voulais mourir. Le 26 Juin 2008 : L'évasion bouche fermée. Nous étions enfermées, depuis tout ce temps. Il nous faisait cours, à manger et s'occupait de nous comme de deux poupées précieuses. Il nous formatait, remplissait notre esprit de bonnes choses, selon lui. Il nous répétait que dieu seule était tout, qu'il dialoguait avec son esprit et celui du maitre. Il nous disait qu'il lui dictait de nous sur-protéger, comme si l'extérieur n'était pas à notre niveau de sagesse. Le corps de Dieu était le sien, nous ne pouvions prendre quelques plaisirs, cela serait avec lui et personne d'autre. Lorsqu'il usait de notre corps, chacune notre tour ou alors en même temps, c'est notre seigneur qu'il invoquait, par le plaisir. Tout ces discours incessants nous aveuglait, nous étions enfermées dans un boudoir, puis dans une cuisine. Nous devions lui obéir, Toute forme de refus de notre part seraient puni par le créateur. Mes pensées n'étaient pas telles. Sans elles nous ne serions pas là. Ma sœur le croyait sans rechigner mais moi en revanche, je ne buvais pas. Je n'ouvrais pas grand la bouche pour avaler l'eau bénite. Je ne pouvais pas m'opposer, rien contre-dire. Je me forçais pour ne pas mourir, je me laissais pénétrer sans mots-dire. Théa prenait plaisir avec ce monstre, bercer par ces foutus paroles. Et lorsque je lui en parlais en mal, elle prenait sa défense et oubliait qui j'étais. Nous étions maintenant de belles jeunes filles de 16 ans, au visage angélique et brunâtre puis aux cheveux châtaigne. Dieu n'existe pas, j'en suis convaincue. « - Allons, chère Théa, mettez-vous à votre aise...La pudeur est une vieille vertu dont vous devez, avec autant de charmes, savoir vous passez à merveille.- Mais la décence...- Autre usage gothique dont on fait bien peu de cas aujourd'hui. Il contrarie si fort la nature. » Malgré tout cela, il fallait que je m'en aille. Cette obsession me hantait jours et nuits, jusqu'à dans mes rêves les plus abyssales. L'espoir que ma sœur me suivent s'effaçait de mes pensées. Je me tortillais dans mon lit, ce soir là ou je n'en pouvais plus. Je méditais, j'imaginais tout un tas de plan pour m'évader de la prison la plus terrible qui puisse exister. J'avais bien une idée pour sortir rien que de la maison, mais une aussi sordide que les siennes. Devais-je me mettre à sa hauteur, pour échapper à ses griffes ? Je crois que, oui, alors je le fis. Je m'asseyais en premier puis je me dirigeais vers la cuisine sans faire trop de bruit. Il fallait que je procède avec rigueur, donc en me mordillant le doigt, je méditais. L'idée me vain, je me précipita instantanément vers la porte vitrée, j'avais un couteau dans la main que je ne savais pas vraiment ou cacher après l'action maudite que je m'apprêtais à faire. Le buisson dans le jardin fera certainement l'affaire. Je donna un grand coup avec une batte, dans la vitre. Je reposa rapidement la batte et me planta le couteau dans la cuisse puis je criais, je criais, je criais. Finalement, je laissais le couteau dans ma chaire, puisque je venais de perdre toute conscience. Je me réveillais dans un lit d'hôpital. Jusque là, mon plan fonctionnait bien. J'étais en vie et hors de la demeure damnée. Il n'y avait personne autour de moi, j'ignorais l'heure qu'il était mais j'étais apaisée comme jamais. La porte de ma chambre venait de grincer, une petite demoiselle entrait. « - Ah vous êtes réveillée! Bonjour mademoiselle Backwell. - Euh, bonjour.- Comment vous sentez vous?- Bien.- Votre père et votre sœur sont parti il y a à peine 30 minutes. Voulez-vous que je les contacte?- Non, merci. Je vais me reposer tranquillement.- Votre séjour ici devrait durer une semaine, si tout ce passe bien.1er Juillet 2009 : Changement radical. Je vais commencer par vous dire que je n'étais plus à l'hôpital, plus dans cette chambre hostile mais pas non plus chez le Monstre. Vous avez surement compris ? Mon plan avait fonctionné, j'avais réussi à m'en aller sans qu'ils s'en aperçoivent. Bon, je savais pertinemment que j'étais dans la mouise. Je n'avais aucun argent, et ne connaissais personne. Je m'étais enfuis, sans me retourner, sans prendre garde à ce qu'il se passait autour de moi. Je me trouvais actuellement dans une sorte de parc, vide à première vue. A croupi entre deux arbres, ma robe légère, blanche était certainement très sale. Ce n'était pas vraiment ma priorité à ce moment précis. Je tremblais, je m'en souviens très bien, là. Cette voix me fît évidement sursauter puis me tourner vers elle. Une voix de femme, une voix sage. Je tremblais encore plus qu'avant, il fallait que je me cache, que personne ne me voit. « - Demoiselle?- ...- Pourquoi tu-te caches ?- Je ne veux voir personne.- J'aime pas les gens non plus.- Ah bon.. Dis-je, hésitante.- Oui, les clochard, personne ne les aimes et tout le monde les évitent.« Tout le monde les évitent » Cette phrase retentissait dans ma tête.
Dernière édition par Cléo Backwell le Sam 5 Nov - 18:17, édité 1 fois |
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