un téléphone pourri, des billets froissés et une clef rose.
une boite de tictac renfermant de l'herbe euphorisante, un pot de tabac renversé, une trousse vide, des feuilles en vrac, un ipod marchant une fois sur trois et L'Art de la Guerre de Machiavel corné.
des dvds, des vêtements crades, de la bouffe, mon hamster et sans doute ta mère.

La cigarette fume, l'alcool coule et Isaac danse. Il se trémousse, gesticule, se répand, se perd de tous les côtés. Il chante une berceuse en indou, doucement puis de plus en plus fort. Agitant les bras, ondulant avec finesse. Ce soir, il joue le tout pour le tout. Il se concentre, hurle à se déchirer les poumons une chanson qu'il ne comprends même pas. L'encens monte à la tête aussi rapidement que de la métamphétamine. L'odeur âcre le prends aux tripes, mais il continue sa danse psychédélique. Après tout ce n'est pas si important s'il vomit. La chanson touche à sa fin, ses mouvements sont de moins en moins grands, de plus en plus saccadés. Tout s'arrête, vlan. Il se tient droit, effacée la démence de ses traits, elle s'est envolée. Il regarde son interlocuteur, sourit et demande. Alors j'étais comment ? Le blond qui le regardait depuis tout à l'heure, hoche la tête. Il est heureux. Isaac est formé. Parfait. Avec ça si elle tombe pas dans l'panneau, donne-lui un buvard de LSD. Il frappe la main de l'autre. Le pacte est achevé, il a un boulot. Alors qu'Isaac amène à ses lèvres sa dose de nicotine journalière, l'autre fronce les sourcils et se lève. Mécontent. Fume pas chez moi. Dégage, blaireau. Je t'envoie l'adresse par sms. Le brun aurait bien voulut lui expliquer clairement le fond de sa pensée. Mais après tout, le blond est son seul point d'attache à Derby. Il ne faudrait tout de même pas que l'autre con décide de ne plus l'aider.



Une bonasse danse et Isaac regarde, les yeux dans le vides. Les meufs sont les mêmes partout. Blondes, brunes, de Bristol, de Derby : des chaudasses juste capable de refiler des mst. Mais, ça fait très longtemps que le brun n'a pas goûté au plaisir de la chair. Alors il lui sourit, l'encourage du regard à se déhancher, épouse ses formes d'un coup d’œil.